[Diaporama] À la découverte: La lutte - Retrouver ses lettres de noblesse

By Hansa Nancoo Lundi 25 Juillet 2016 Sports de combat , Sports individuels , O commentaire 0 views
C’est le 5e sport le plus pratiqué dans le monde. Et pourtant à Maurice, la lutte est souvent oubliée. Jusqu’à même disparaître des disciplines qui seront à l’agenda lors des prochains Jeux des îles. Mais au niveau de la Fédération, l’on assure que tout sera fait pour que la lutte puisse retourner au premier plan. Depuis 2007, Richard Papie, président de la Fédération Mauricienne de Lutte,  met tout en œuvre pour que ce sport soit reconnu à juste valeur.  Fasciné par cette discipline, alors qu’il pratiquait le karaté, il s’est tout de suite pris au jeu. « C’est une discipline où il faut être costaud et avoir aussi de la force dans les bras et les jambes, surtout si vous pratiquez la lutte libre. » Quant aux points techniques, ils sont attribués en fonction de la complexité et de l’amplitude des combinaisons technico-tactiques réalisées par chacun des lutteurs au cours du combat. La discipline est accessible à tous. On peut y débuter dès l’âge de neuf ans. « Plusieurs sessions de détection sont tenues à travers l’île. On cible les écoles aussi bien que les centres régionaux. Les jeunes sont intéressés par ce sport, surtout qu’ils savent que c’est une discipline olympique », confie Richard Papie. Toutefois, comme dans toutes les activités sportives, pour progresser, les jeunes doivent, avant tout, s’appliquer et être rigoureux à l’entraînement. Avant d’entrer dans le vif du sujet, le lutteur doit s’échauffer. Ainsi, pieds, chevilles, cous et épaules, toutes les parties du corps sont chauffées afin que l’athlète ne se blesse pas. En ce qu’il s’agit des combats, le lutteur doit travailler le physique et améliorer sa technique. Il sait qu’un combat ne dure que six minutes, soit trois manches de deux minutes. Lors d’un combat, le lutteur doit aussi se servir de son mental pour venir à bout de son adversaire.

Exclue des JIOI 2019

Des combats, le président mauricien en a des tonnes en mémoire, mais la compétition qu’il n’oubliera jamais, c’est avant tout les Jeux des îles de 2007 à Madagascar. « Je me souviens que les premières médailles récoltées par la délégation mauricienne proviennent de la lutte. On était la seule discipline qui avait eu d’entrée trois médailles d’or. » Toutefois, il déplore qu’au fil des années, la discipline a perdu de son éclat. « Nous ne sommes même plus aux Jeux des îles. » Cette exclusion de 2019 a eu comme répercussion le départ de plusieurs lutteurs vers d’autres disciplines. « Plusieurs sont partis se former en athlétisme, en judo pour ne citer qu’eux. Ce sont surtout ceux qui avaient un réel potentiel dans cette discipline. » Mais, Richard Papie ne compte pas baisser les bras. « Nous avons un projet pour 2019. Parallèlement avec les JIOI, nous allons organiser une compétition qui réunira les lutteurs de l’île. Ainsi, nous aurons l’occasion de faire une démonstration de notre discipline. J’espère que le ministère des Sports nous aidera à réaliser ce projet. » En tout cas, cette discipline a encore un bel avenir devant elle. Il faudra juste lutter pour sa survie.

Les rendez-vous mauriciens

Les sessions de lutte sont dispensées dans les différents centres régionaux de Maurice. Les cours sont aussi donnés au siège de la fédération, qui se trouve à Vacoas, près du Centre de boxe. Les séances d’entraînement ont lieu les lundis, mercredis et vendredis, de 18 à 20 heures. [box type="info" align="alignleft" class="" width="660"]

Les différents types olympiques

Gréco-romaine : La lutte gréco-romaine fut le premier style à figurer au programme des Jeux olympiques modernes d'Athènes en 1896. Elle reste un des piliers de l'olympisme et est certainement le style le plus connu. Elle ne se pratique que sur le haut du corps, le règlement ne permettant que les actions au-dessus de la ceinture. Les lutteurs n'ayant pas à se protéger d'attaques sur les jambes, la garde est donc plutôt haute. La lutte libre : La lutte libre est la plus pratiquée dans le monde. Elle fait son entrée au programme olympique des jeux modernes en 1904 à Saint-Louis. Comme son nom l'indique, elle se pratique sur tout le corps et permet, à l'inverse de la lutte gréco-romaine, toutes formes d'attaques sur les jambes. La lutte libre se caractérise donc par une garde basse, à mi-distance voire à distance. La lutte féminine : Longtemps considérée comme une discipline masculine par excellence, la lutte n'est plus l'apanage des hommes. Elle est représentée pour la première fois aux JO d'Athènes en 2004. La lutte féminine est une forme de lutte libre adaptée aux spécificités physiologiques et morphologiques des femmes. Ainsi, le règlement interdit l'exécution de certaines combinaisons technico-tactiques, qui pourraient être préjudiciables à l'intégrité physique de ces dernières. [/box]

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