David Carver - L’invité surprise

Alors que d’autres noms étaient attendus pour les Jeux olympiques, celui de David Carver a surpris plus d’un. Au marathon de Hambourg en avril dernier, le Mauricien, qui se trouve actuellement en Australie, avait réalisé une performance de 2:18:20, alors que les minima avaient été revus à 2:19:00. Initialement, les minima étaient de 2:17:00, mais ce n’est qu’après la révision de cette marque par l’IAAF que le marathonien a décidé de tenter sa chance. « Après que l’IAAF ait décidé de revoir les minima de 2h17 à 2h19, je me suis dit que j’avais une belle carte à jouer », a-t-il souligné. À Rio, il se retrouvera face aux Kenyans et Éthiopiens, maîtres de la discipline. Il fera face notamment au Kenyan Eliud Kipchoge, meilleur performeur mondial de l’année ou encore à l’Éthiopien Tesfaye Abera. La partie sera donc loin d’être facile, car si le Mauricien a couru en 2:18:20, les cinq meilleures performances mondiales de cette année 2016 varient entre 2:03:05 et 2:04:46. Le marathon aura lieu le 21 août à Sambódromo. Pour le jeune homme, l’objectif est simple, c’est de battre son record personnel. « Je veux réaliser mon meilleur temps. Les Kenyans et les Éthiopiens partiront définitivement très vite dès le départ et le reste d’entre nous tentera de les rattraper », explique David Carver. Pour ce qui est de sa préparation, tout n’a pas toujours été facile pour ce Mauricien qui vit en Australie. « Mon entraînement a été relativement dur en raison du temps, qui n’a pas été clément en Australie. Il a neigé, il a beaucoup plu et il y avait beaucoup de vent, en plus de mes longues heures de travail », précise-t-il. Avec son emploi du temps chargé, en raison de son travail de scientifique, il essaie de s’entraîner au maximum les samedis, tandis que ses dimanches sont réservés exclusivement au sport. « C’est le jour où je cours le plus. Entre 32 et 40 kilomètres dans les bois qui m’entourent. Il faut dire que j’ai la chance de vivre dans un endroit magnifique bordé de petites collines. Au total, si je me sens d’aplomb lors de la semaine, je dois a priori courir 180 kilomètres. Je me dis toujours que si l’on rêve à devenir un grand athlète, il faut se donner à fond pour ne pas avoir à regretter après », indique David Carver.