Pendant que nos sportifs à Rio donnent le meilleur d’eux-mêmes, nos dirigeants n’ont, eux, pas manqué, comme à Londres en 2012, faire ressortir ce qu’ils savent faire le mieux : « faner ».
L’affaire Josian Valère ne fait pas honneur au sport, avec les différentes parties s’accusant mutuellement d’avoir haussé le ton et d’avoir fait preuve d’indiscipline. Dans toute cette histoire, Josian Valère y laisse des plumes, avec les autorités sportives le lâchant en cours de route, ne le reconnaissant plus comme président de la Fédération mauricienne de judo dans la polémique qui l’oppose à son comité. Le ministre des Sports, Yogida Sawmynaden, le défendait il y a quelques semaines au Parlement. Ce n’est pas le cas.
À Rio, la délégation mauricienne est composée de 28 personnes, dont la majorité sont des dirigeants, au nombre de 16 pour être plus précis. Il est vrai que le Comité olympique mauricien dispose d’un quota pour emmener ses membres en vadrouille, au frais du Comité international olympique, mais il gagnerait à revoir sa politique. Au lieu de récompenser les lieutenants et « associés » en leur offrant voyage et argent de poche (US$ 400, soit le double de ce que touchent les athlètes), il faudrait plutôt privilégier, par exemple, plus de techniciens, une équipe médicale, des masseurs (même si l’organisation en fait provision), des diététiciens ou un sophrologue à plein temps aux côtés des sportifs. Bref, des gens qui peuvent leur apporter un plus, surtout à un tel niveau de compétition.
Josian Valère n’a pas tort à 100 % lorsqu’il dénonce des manquements. Pour avoir sondé quelques sportifs sur place, on peut affirmer qu’ils ont effectivement eu des problèmes, surtout avec un dirigeant en particulier. À ce propos, Philippe Hao Thyn Voon, président du COM et chef de la délégation du Club Maurice à Rio, ne devrait non seulement s’occuper de ses ennemis, mais également se méfier de ses amis…
Pendant ce temps, la fête continue.