
Le Mauricien Lambert Leclézio est le nouveau champion du monde de voltige équestre dans la catégorie senior depuis dimanche. Le cavalier de 19 ans savoure toujours ce bonheur et songe aux Jeux Équestres Mondiaux de 2018.
«Un petit Mauricien champion du monde, c’est incroyable ! ». Ces propos de Lambert Leclézio démontrent que l’émotion n’est pas retombée quelques jours après le sacre mondial à Le Mans, en France. Il succède à l’Allemand Kaiser Daniel, qui n’a fini que quatrième cette fois.
Pour le nouveau champion du monde, c’est son audace lors du programme final qui a fait la différence dimanche dernier. « J’étais en tête après la première manche, qui comprend les imposés et le ‘free style’. Mais lors des gestes techniques samedi, j’étais descendu à la troisième place. Toutefois, tout était encore possible car les quatre premiers se tenaient dans un mouchoir de poche. Ainsi, celui qui allait faire le meilleur programme libre (free style) allait devenir Champion du monde. Sachant la pression qui pesait sur chacun, on a décidé de jouer la carte «s’amuser» et on a essayé de mettre moins d’importance sur le résultat et les notes », détaille le cavalier de Quiece d’Aunis.N’empêche, il y avait quelques petites imperfections dans l’éxécution du programme. « J’avais commis quelques erreurs, que j’ai réussi à camoufler car les juges ne connaissaient pas mon programme libre par cœur. En sortant de piste, j’étais soulagé et je me suis précipité pour remercier mon cheval Quiece d’Aunis, ma longeuse, Sandra Tronchet, et mon coach, Jacques Ferrari. J’étais très ému quand les notes sont tombées », confie le jeune homme.
Désormais, il s’est fixé comme objectif de renouveler l’exploit en 2018, lors des Jeux Équestres Mondiaux, qui est l’équivalent de la Coupe du monde.
En attendant, un agenda chargé attend Lambert Leclézio. « Il va falloir choisir entre la coupe du monde de voltige cet hiver, les vacances à Maurice en décembre, mes études pour un degré en kinésithérapie et aussi un entraînement de haut niveau. L’année 2016 a été consacré à l’entraînement, dont 30 heures avec l’équipe de France, les soins des chevaux, les déplacements et les études », conclut-il.