À la découverte - Du Kabaddi : un sport qui alterne le jeu d'attaque et de défense

By Naushad Korimdun Lundi 29 Aout 2016 Sports de combat , Sports individuels , O commentaire 0 views
Peu connu à Maurice, le ‘kabaddi’ est un sport très populaire en Inde et dans les régions avoisinantes. Ce sport physique et provocateur nécessite la dextérité, un bon jugement et de la vitesse. Ce sport commence à s’incruster petit  à petit dans le paysage du sport local. Le terme ‘kabaddi’ est d’origine tamoule, soit ‘kavidi’, qui veut dire ‘bouger en courbant le corps’. Selon l’histoire de l’Inde antique, le Dieu Krishna était un adepte de ce sport, qui était à l’origine un jeu de défense sensé enseigner des stratégies et réflexes de contre-attaque. « Il y a un mélange de saut, de sprint, de lutte et de slalom dans ce sport », explique le Capitaine Harish Kumar Singh, un ressortissant indien et entraîneur national. Deux équipes de sept joueurs  s’affrontent. Une des deux équipes est appelée les envahisseurs et l’autre les contre- attaquants. À l’issue de la première mi-temps, les équipes changent de côté. Le jeu débute quand le premier attaquant franchit la ligne du camp adverse en chantant ‘kabaddi, kabaddi’. Il doit continuer à appeler même lorsqu’il retourne dans son camp. Si un joueur est touché, il obtient un point. Tout de suite, il doit quitter le terrain et aller s’asseoir en dehors de l’espace de jeu.  « L’attaquant doit toucher le maximum de joueurs dans le camp adverse en l’espace de 30 secondes. Le but pour les contre-attaquants est de capturer ‘l’envahisseur’ et de l’empêcher de retourner dans son camp », détaille l’instructeur  international. Ce sport se pratique sur un terrain  13m par 10m pour les  hommes et 11m par 8m pour les dames. « Ce sport se pratique en salle, sur la plage et  aussi sur l’herbe. Il faut scorer  le maximum de points.  Les arbitres doivent être très vigilants, car c’est un jeu très rapide », avance  Heera Bandari Singh, un ressortissant du pays de Sachin Tendulkar. Par ailleurs, le kabaddi fut reconnu au niveau international depuis les  Jeux d’Asie organisés à New Delhi en 1990. Ce sport était d’ailleurs au programme de cette  neuvième édition. Les premiers jeux nationaux de ‘beach kabaddi’ ont  été organisés en novembre 2003.  Ce sport est pratiqué dans  environ 39 pays. L’Inde est championne du monde  chez les hommes avec sa vedette Rakesh Kumar, alors que l’Iran, emmené par Mirat Sheik, domine en féminin. Parmi les grands évènements internationaux de cette discipline, on retient Asia Kabaddi Cup, Kabaddi World Cup, Women's World Cup, Pro Kabaddi League, UK Kabaddi Cup et la World Kabaddi League. Pas plus tard que la semaine écoulée, lors de la  Canada Cup, l’Angleterre et les États-Unis se sont illustrés en féminin et masculin respectivement.  Le Kenya  est champion d’Afrique du kabaddi.

500 joueurs

C’est en 2015 que la Kabaddi Association de Maurice a été créée et un bureau a été aménagé à  Palmar. « Nous comptons 42 équipes, soit environ 500 joueurs. Ce sport est plus prisé chez les hommes.  Nous avons seulement six équipes féminines », explique le président Sobhanund Seeparsad. Selon ce dernier, au début, c’était surtout les expatriés qui pratiquaient cette discipline, mais au fur et à mesure, les Mauriciens ont commencé à s’y intéresser. [box type="info" align="alignleft" class="" width="660"]

Créer des clubs

La Kabaddi Association veut promouvoir davantage ce sport  à travers l’île.  C’est l’objectif que se sont fixé ses dirigeants.   « Nous travaillons d’arrache pied pour la promotion de la discipline. Nous voulons faire connaître ce sport auprès des Mauriciens et créer au moins un club dans chaque région », déclare le président Seeparsad. [/box]

La sélection en Inde

Maurice a été invité  à  un tournoi de kabaddi prévu du 27 août au 18 septembre dans la Grande péninsule.  Une équipe sera bel et bien présente à cette compétition qui  réunira le Népal, le Sri Lanka et le pays hôte.  L’objectif  est d'acquérir le maximum d’expé-rience.  « En une année et demie, on a construit une équipe  solide qui aura l’occasion de se frotter aux professionnels de la discipline.  C’est un premier pas vers une éventuelle professionnalisation », déclare-t-il. Ce déplacement en terre indienne sera possible grâce au soutien financier des conseils de district de Flacq, de Pamplemousses et de Moka, ainsi que d’Indian Oil, d’Ajanta Pharma Ltd et la LIC.

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