Reconversion des sportifs : plus que jamais une nécessité

Samedi 01 Octobre 2016 Athlétisme O commentaire 0 views
Le débat sur l’après-carrière des sportifs mauriciens revient  de nouveau sur le tapis. Bruno Julie, l’unique médaillé mauricien aux jeux Olympiques, dénonce le manque de soutien et de considération de l’État  à l’égard de ses sportifs à la fin de leur carrière. « Le pays n’a pas de reconnaissance. Pourtant, nous avons consacré des années au sport et avons fait d’énormes sacrifices pour défendre dignement le quadricolore », déclare-t-il. Selon lui,  l’arrêt de la carrière de sportif est pour beaucoup source d’anxiété, voire même de dépression. « L’athlète doit démarrer une nouvelle vie dans un monde où il a peu de repères », lâche cet employé du CEB. Et de poursuivre : « Je veux devenir entraîneur et j’ai discuté de cela avec l’Association mauricienne de boxe et le ministère de la Jeunesse et des Sports, mais toujours rien.  Je veux surtout transmettre mon expérience et mes connaissances aux jeunes, mais on ne me donne pas l’opportunité…» L’ancien spécialiste du sprint Stéphan Buckland abonde dans le même sens. « L’accompagnement et la reconversion des sportifs de haut niveau après leur carrière est essentiel. L’athlète doit continuer de vivre et à subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille. Malheureusement, les sportifs sont laissés à leurs sorts. J’ai entendu beaucoup de projets  concernant la reconversion de nos sportifs depuis le temps où j’étais encore athlète, mais rien », lâche-t-il. L’ancien entraîneur Jean Chelin est révolté qu’un médaillé olympique mendie pour trouver du travail. «  C’est honteux. Voilà le traitement qui est réservé à nos sportifs à la fin de leur carrière. Cela ne justifie pas les bêtises, mais faute d’encadrement  nos jeunes  tombent dans les fléaux sociaux. Rien n’est fait pour encourager la pratique du sport », dit-il.

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