Saleem Moosa : «Le snooker est ouvert à tous les Mauriciens»

By Naushad Korimdun Samedi 15 Octobre 2016 Sports individuels O commentaire 0 views
Le multiple champion de Maurice et ancien  président de la Mauritius Billard and Snooker Federation (MBSF) récuse le fait que le snooker soit réservé à certains privilégiés. Il admet, toutefois, que la fédération doit s’affairer afin de démocratiser, féminiser et éventuellement rajeunir ce sport. Il y a une perception que le snooker est la chasse gardée de quelques privilégiés, voire l’affaire de quelques familles à Maurice. Que répondez-vous ? Le snooker n’a jamais été l’affaire d’une seule communauté. La MBSF est ouverte à tous les Mauriciens et n’a jamais fait de discrimination sur une base ethnique ou sexiste. Que cela soit sans nuance. Ensuite, si vous faites référence à ma famille, sachez qu’on n’est que cinq sur les 125 licenciés. Mais c’est vrai de dire que le nom Moosa est étroitement associé au snooker car à maintes reprises j’ai été champion de Maurice. Comment vous êtes-vous retrouvé à la tête de la MBSF pendant plusieurs années et aujourd’hui assistant-trésorier ? Je joue au snooker depuis que je suis très jeune. C’est après ma carrière de footballeur que je me suis concentré à fond dans cette discipline, au point d’avoir dominé mes pairs pendant presque 20 ans. C’est lors des élections, qui se tiennent chaque quatre ans que les membres m’ont souvent choisi pour diriger la fédération. Pour la petite histoire, dans les années 70/80/90 il y avait plus de 350 licenciés. Ils jouaient au snooker au Dodo Club, au Racing Club, au Cercle de Rose-Hill, au Cercle de Beau-Bassin, aux Police Quaters de Vacoas et aux Gymkhana Clubs de Port-Louis et de Vacoas. Mais avec le temps, les jeunes se sont désintéressés au point où il n’y a qu’une douzaine de clubs à ce jour et 125 licenciés. Comment faites-vous pour vous en sortir financièrement ? La MBSF a droit à un ‘annual grant’ de Rs 725 000. Avec cette somme, on couvre les dépenses courantes, effectue des entretiens et offre des prix aux gagnants des tournois. On n’a pas de sponsors. J’agis comme secrétaire administratif à titre bénévole. Heureusement que le ministère nous aide, mais on n’arrive pas à s’aventurer dans des projets d’envergure. Comme par exemple ? Franchement, je ne suis pas satisfait qu’on n’a que 125 licenciés et rien que quatre filles. Il nous faut avoir au moins 300 billardistes, dont plus d’un tiers de joueuses d’ici 2018. On compte aller vers les collèges afin d’initier les jeunes et principalement les filles à cette discipline. Par la suite, on pourra avoir des ‘minis snooker tables’ dans quelques collèges. À ce moment, on pourra avoir une bonne relève.

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