
La Fédération mauricienne de judo (FMJ) est actuellement dans l’incapacité de fonctionner normalement. Les compétitions sont en suspens et les élections ne peuvent pas être organisées tant que le Registrar of Associations n’aura pas bouclé son enquête qui dure depuis un mois.
Le flou persiste au sein de la FMJ. Cela, depuis que le comité directeur ait voté la destitution de Josian Valère en tant que président en juin dernier. Ce dernier a saisi le bureau du Registrar of Associations (ROA) et cette instance enquête depuis un mois pour savoir si sa destitution est légale. Elle se penche également sur des allégations de malversations au sein de la fédération. Officiellement, Josian Valère est toujours le président de la FMJ, bien que le comité directeur ait opté pour son remplacement par Rashid Jhurry.
Tout le monde est donc suspendu à la décision du Registrar of Associations. D’autant que la Fédération ne peut fonctionner en attendant la conclusion de l’enquête. Ce qui fait qu’aucune activité ne peut entre-temps être organisée.
Pour Rashid Jhurry, cette situation est intenable. « Pour le moment, on ne peut rien faire, même pas les élections. Nous voulons faire avancer le judo et continuer à veiller au progrès de nos judokas. Hélas, nous sommes actuellement dans l’incapacité d’opérer normalement », souligne-t-il.
Les différentes compétitions sont donc gelées ou annulées, à l’instar de l’Africa Judo Open Mauritius (AJOM). « Il n’y aura pas du tournoi de l’AJOM cette année. Normalement ce tournoi devait avoir lieu le 10 novembre, mais nous n’avons pas pu lancer le processus d’enregistrement. C’est un grand tournoi international et non une compétition qui peut être organisée à la dernière minute. J’ai reçu des appels venant de Chine ou encore de Dubayy pour me demander si le tournoi allait avoir lieu. Malheureusement, il sera impossible pour nous de l’organiser. Même pour les championnats nationaux qui se tiennent en fin d’année, nous ne savons toujours pas s’ils pourront avoir lieu », explique Rashid Jhurry.
Pour leur part, les judokas continuent à s’entraîner, sans objectif précis. L’entraîneur national Anom Petrapermal essaie tant bien que mal de les garder motivés. « Nous avons des judokas qui s’entraînent comme d’habitude. Cependant, personne ne sait si les championnats nationaux auront lieu ou pas. On s’entraîne sans un but précis. Toutefois, le travail doit continuer et c’est ce que nous essayons de faire », précise le technicien.
Yogida Sawmynaden, ministre de la Jeunesse et des Sports, attend également le verdict du Registrar. Ce dernier affirme, de son côté, qu’il ne peut fournir des informations sur l’évolution du dossier.