Il a pendant plusieurs années fait honneur au pays en faisant flotter haut le quadricolore en athlétisme. Les épreuves de sprint ainsi que le tour de piste n’ont plus de secret pour lui. Toutefois, études obligent, il a dû mettre un terme à sa carrière.
Ommanandsingh Kowlessur vit en Australie avec sa famille. Il occupe le poste d’administrateur au sein du Nugroup, une compagnie de chemin de fer à Melbourne. Ce dernier a bien été l’une des étoiles filantes qui ont brillé un jour dans le ciel de l’athlétisme. On se souvient de certaines de ses courses, dont sa première place en 2001 lors des Championnats d’Afrique juniors au 200m ou encore la 4e place obtenue lors de la finale du relais 4x100m des Jeux du Commonwealth à Melbourne en 2006. « J’ai beaucoup de souvenirs qui resteront à jamais gravés dans ma mémoire. Même si je ne côtoie plus ce monde, rien ne s’oublie. Il y a toujours cette expérience tout au fond de soi que l’on veut partager avec ses collègues ou encore avec son entourage », confie-t-il.
L’ancien spécialiste du sprint et du tour de piste se renvoie l’espace de quelques minutes sur les pistes lors des Jeux de la Francophonie, ou encore des Jeux des îles, où l’essentiel était de ramener un podium pour la nation. Toutefois, le sport ne nourrit pas son homme et Ommanandsingh a eu à penser à son avenir. Du coup, juste après les Jeux des îles de 2007 à Madagascar, il décide de s’embarquer pour l’Australie afin de poursuivre des études.
« Cela n’a pas été de tout repos. Hormis les études, j’ai aussi eu à travailler et, dès lors, courir devait être très difficile. » Alors, le jeune homme a eu un choix douloureux à faire. « Il faut dire que le sport en Australie coûte vraiment cher. Juste pour l’enregistrement à une compétition, il fallait débourser 500 dollars par année. Et à chaque fois, il fallait payer pour chaque participation. »
Malgré le soutien de son épouse, il s’est retrouvé à travailler jour et nuit. Du coup, le sport a dû être mis de côté. S’il fait des études en management, Ommanandsingh Kowlessur ne pensait pas qu’il allait atterrir dans le monde des voies ferrées. En 2009, il décroche un boulot au sein du Nugroup.
« C’est une petite compagnie. Mais nous nous occupons des chemins de fer. Avec l’aide de mon directeur Paul Cassie, je dois reconnaître que j’ai beaucoup progressé et grandi. »
Il espère qu’un jour, ses enfants reprendront le flambeau. « Les écoles d’ici allient sport et études. Donc, l’enfant peut développer des aptitudes pour une discipline sportive. Il faut juste lui laisser le temps de faire son choix. » En tout cas, entouré de sa petite famille, l’ancien sprinteur continuera à conserver sa petite flamme du sprint allumée…