
Incontournable de l’haltérophilie mauricienne, Shalinee Valaydon a pendant de longues années fait la gloire de Maurice. Aujourd’hui, en plus d’être athlète, elle prend également son rôle de formatrice de jeunes très à coeur.
Si elle a découvert l’haltérophilie à l’âge de 16 ans, ce n’est qu’après les Jeux des îles de 2015 à La Réunion que Shalinee Valaydon s’est intéressée au ‘coaching’. Cependant, en 2013, elle avait déjà suivi un stage de formation en France. Aujourd’hui, elle a sous sa charge sept jeunes garçons et filles, âgés entre 12 et 17 ans. Elle leur enseigne les bases de l’haltérophilie.
Cette nouvelle responsabilité passionne Shalinee Valaydon. « Cela me permet de mieux comprendre le point de vue d’un coach, chose qui n’était pas totalement le cas alors que je n’étais qu’athlète. Je trouve la formation très intéressante, car les jeunes sont très motivés », explique la jeune femme.
Si durant la période des examens les protégés de cette habitante de Vacoas avaient été mis au repos forcé, les choses sérieuses reprennent déjà. « Fin novembre, il y a une compétition pour les juniors à La Réunion. Nous avons également les championnats nationaux des jeunes en décembre. Durant la période des examens, la Fédération avait décidé d’arrêter temporairement l’entraînement pour les jeunes, car nous misons tant sur l’éducation que le sport. Les deux sont importants. Désormais, dépendant de la disponibilité des jeunes, l’entraînement passera à quatre ou cinq fois par semaine, au lieu de trois habituellement », souligne-t-elle.
Shalinee Valaydon a participé à trois Jeux des îles, soit à Madagascar, aux Seychelles et à La Réunion.
Si elle n’est pas parvenue à participer aux jeux Olympiques en tant qu’athlète, elle souhaite un jour voir ses protégés réussir dans cette voie. « J’ai essayé de me qualifier pour les jeux Olympiques, mais je n’y suis pas parvenue. C’est mon seul regret dans ma carrière d’haltérophile. J’espère qu’un jour un de mes jeunes puisse le faire », indique la jeune femme.
Shalinee Valaydon souhaite faire carrière dans le ‘coaching’ après sa carrière d’haltérophile. « J’arrêterai après les Jeux des îles de 2019. Après cela, j’aurais aimé être embauchée par le ministère de la Jeunesse et des Sports en tant que ‘coach’. Je suis disposée à suivre toutes les formations et tous les stages de coaching nécessaires à cela, car je veux partager ce que j’ai appris au fil des années avec les jeunes », souligne Shalinee Valaydon.
De l’expérience, elle en a. Shalinee Valaydon a participé à trois Jeux des îles, soit à Madagascar, aux Seychelles et à La Réunion. À Madagascar en 2007, elle avait décroché une médaille d’or et deux d’argent, tandis qu’aux Seychelles et à La Réunion, elle s’était adjugée trois médailles d’or à chaque édition. Aux Championnats d’Afrique juniors en 2006, elle avait remporté la médaille d’argent, tandis qu’elle avait pris l’or aux Championnats d’Afrique seniors en 2013. Elle compte également trois participations aux Jeux du Commonwealth, soit en Australie, en Inde et en Écosse, en plus de sa participation aux derniers Championnats du monde, en 2015, aux États-Unis.
En attendant les prochains Jeux des îles, elle continue à s’entraîner. Chaque matin, entre 10 heures et midi elle s’entraîne, avant de revenir au centre national d’haltérophile de 15h30 à 17h30 pour former les jeunes. Entre 17h30 et 19h30, elle poursuit son entraînement. « Au début, je devais encore m’adapter et ce n’était pas toujours évident. Maintenant, tout va bien et je suis entrée dans ma nouvelle routine », précise l’haltérophile.
Comme tout sport, l’haltérophilie n’est pas sans risque. En 2015, Shalinee Valaydon a connu la pire blessure se sa carrière. « Je remercie Dieu que je n’ai pas connu beaucoup de blessures. Cependant, en 2015, alors que j’étais en pleine préparation pour les Jeux des îles, je me suis déchirée un ligament à mon avant-bras. C’était une période très difficile. Les médecins m’avaient conseillée d’arrêter, mais j’ai continué. Au final, malgré la douleur, je suis parvenue à remporter trois médailles d’or », souligne Shalinee Valaydon.
Tout au long de sa carrière, elle a toujours pu compter sur le soutien de son entourage. « Ma famille m’a toujours soutenue, ainsi que mon fiancé. Cela m’a beaucoup aidée à avancer dans ce sport », conclut Shalinee Valaydon.
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