
Elle a participé à quatre Jeux des îles et vise les prochains Jeux du Commonwealth en 2018. Emmanuella Lent Labonne forme également les jeunes haltérophiles et s’intéresse depuis peu au culturisme.
Racontez-nous votre parcours dans le sport…
Auparavant, je pratiquais l’athlétisme, mais je me suis blessée. J’avais 17 ans quand j’ai commencé l’haltérophilie. Ma première compétition était en 2002, en Afrique du Sud, où j’ai décroché la médaille d’argent. Ensuite, aux Jeux des îles de 2003 à Maurice, j’ai pris trois médailles d’argent. J’ai participé à trois autres Jeux des îles. À Madagascar et aux Seychelles, j’ai remporté trois médailles d’argent supplémentaires à chaque édition, puis à La Réunion, trois médailles d’or. J’ai également participé aux Championnats du Commonwealth, où j’ai pris l’argent l’année dernière, et aux Championnats d’Afrique au Cameroun cette année, où j’ai pris deux médailles d’argent. Aujourd’hui, je forme les jeunes haltérophiles et je continue à m’entraîner. Je m’intéresse également au culturisme, mais c’est quelque chose que je ferais après ma carrière d’haltérophile.
Une compétition qui vous a marqué ?
Les Championnats d’Afrique et les Championnats du Commonwealth, car j’ai découvert quelque chose de nouveau.
Votre plus grande déception ?
De ne pas avoir été sélectionnée pour les Jeux Africains. Je n’ai pas pu me rendre à tous mes entraînements en raison d’un problème dentaire. Urdas Constantin, le DTN d’alors, ne m’avait pas sélectionnée, car il ne m’a pas cru quand je lui ai expliqué le problème, bien que j’avais même été admise à l’hôpital.
Votre source de motivation ?
Ma famille me soutient beaucoup. Mes parents sont toujours là pour moi et veillent sur mes enfants quand je vais à l’étranger.
La plus belle chose qui vous est arrivée ?
La naissance de mes deux enfants.
Votre souhait le plus cher ?
Avoir l’opportunité de participer aux Jeux du Commonwealth en 2018, en Australie et les Championnats d’Afrique à Maurice. J’ai une revanche à prendre et une médaille d’or à décrocher.
Quelle place occupe Dieu dans votre vie ?
Je crois beaucoup en Dieu. En 2013, je m’étais blessée au genou et j’ai dû subir une opération pendant une période où je me préparais à une grande compétition. J’ai prié pour que Dieu m’aide à remonter la pente et il l’a fait.
Si vous pouviez changer quelque chose à ce monde, vous feriez quoi ?
Mettre fin à la pauvreté et faire que chacun ait l’opportunité d’atteindre ses rêves.
Ce qui vous attire le plus chez un homme ?
Il doit être une personne attentionnée et qui traite une femme avec beaucoup de respect.
La politique vous intéresse-t-elle ?
Non. Je lis pour savoir ce qui se passe.
L’haltérophile est mère de deux garçons.
Votre week-end idéal ?
Comme je n’ai pas beaucoup de temps libre, mon week-end idéal serait à la maison avec les membres de ma famille, à leur parler et à leur demander comment s’est passée leur semaine. Ensuite, faire une sortie à la plage.
Votre artiste préféré ?
Lady Haydee, une chanteuse de reggae.
Votre style de musique ?
Je préfère le zouk et le reggae.
Vous chantez ?
Comme un canard, mais je le fais chez moi.
Votre plat préféré ?
Du riz, sauté de poisson salé, bouillon brède et chatini coco.
Votre équipe de foot préférée ?
Celle du Brésil. Je suivais cette équipe à l’époque où évoluaient Ronaldo, Ronaldinho et Rivaldo.
Vos attentes du sport mauricien ?
Qu’il y ait une meilleure détection des athlètes qui sont dans les coins peu fréquentés de l’île. Il y a beaucoup de talents qui sont laissés à l’abandon. Il faut que ces jeunes aient davantage de facilité pour exploiter leur talent et ce n’est qu’alors que Maurice pourra briller.
Si vous accédiez au poste de ministre de la Jeunesse et des Sports du pays, quelles seraient vos priorités ?
Je mettrais sur pied une école du sport, où les athlètes habiteraient, étudieraient et s’entraîneraient. Ils auraient ensuite des congés comme durant la période scolaire normale, où ils pourraient aller chez leur famille. On ne peut pas dire qu’on manque de moyens à Maurice. Surtout quand on voit ce qui est fait d’habitude avec l’argent public. Il faut juste avoir la volonté de vouloir mettre sur pied un tel centre.
Une citation dont vous vous inspirez toujours ?
Mon père m’a toujours dit qu’être athlète n’est pas un travail, mais une passion avant tout. Il faut faire des sacrifices, travailler dur et se donner à fond, et c’est ainsi que le dur labeur paiera.
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Carte de visite
Nom : Emmanuella Lent Labonne.
Âge : 31 ans.
Profession : Haltérophile et employée au Mauritius Sports Council.
Situation de famille : Mariée à Ansley et mère de Hensley (8 ans) et de Yohann (4 ans).
Sport : Haltérophilie.
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