Région - Bambous : la part belle aux sports de combat

Lundi 21 Novembre 2016 Sports individuels O commentaire 0 views
Judo, taekwondo, karaté, muay thai, self-defense et combat de rue. Toutes ces disciplines de combat ont une place prépondérante dans cette région. Mais, il y a aussi l’athlétisme et le football qui sont bien présents au stade Germain Comarmond. 

La Star : Ranini Cundasawmy: la combattante

Ranini Cundasawmy Ranini Cundasawmy

Sacrée championne du monde WKF de la catégorie des moins de 50 kg et vice-championne du monde des moins de 54 kg à  Andria, en Italie, Ranini Cundasawmy veut continuer sur cette lancée en 2017. Elle s’entraîne au Bambous Martial Arts Sports Club (BMA) et donne aussi des cours de sports de combat aux jeunes. La BMA a vu le jour en 2002, et était avant cela le club de boxe française savate de Bambous. Les sessions d’entraînement de muay thai, self-defense et combat de rue ont lieu au centre social de Bambous depuis 2010. Ranini Cundasawmy a aussi remporté la médaille de bronze aux Championnats de l’océan Indien de boxe française savate, avant de prendre l’argent aux Championnats du monde en 2014. Elle est aussi championne de de l’océan Indien de croche, et détient plusieurs titres de championne nationale dans différents styles d’arts martiaux, tels le taekwondo, le muay thai, la boxe française savate, le kyokushinkai et la croche. La jeune combattante a déjà d’autres objectifs en vue : « Les entraînements continuent et il n’y aura pas de pause. Mon prochain grand défi sera en mars 2017, lors des Championnats du monde WMF en Thaïlande, là où se déroulent les plus grandes compétitions de muay thai. Pour ces Championnats, je vais combattre dans la catégorie des 45-48kg », a déclaré Ranini Cundasawmy.

Une école d’athlétisme prolifique

Guilliano Ameer a formé plusieurs futurs champions. Guilliano Ameer a formé plusieurs futurs champions.

L’athlétisme a pris son envol à Bambous depuis l’inauguration du stade Germain Comarmond en 2003. C’est cette même année que Guiliano Ameer a posé ses valises en ce lieu pour former les athlètes de la région. Il est maintenant l’entraîneur régional de Rivière-Noire. Guiliano Ameer a actuellement une soixantaine d’athlètes, dont certains viennent en bus du Morne, sous sa responsabilité, et il est aidé dans sa tâche par Anne-Gaëlle Perrine, Christina Fermier et Jess Suckoo, entre autres. Il nous indique qu’il y a plusieurs champions de Maurice qui s’entraînent à Bambous. « Nous avons beaucoup d’athlètes talentueux et prometteurs, mais il nous manque souvent les moyens financiers. Angel Sylvie, qui détient le record minime du javelot avec un jet de plus de 35m, s’est tournée vers le football, car nous n’avons plus de javelot qui coûte Rs 15 000 l’unité. C’est dommage, car cette jeune fille était aussi douée au 110m haies, aux sprints et aux épreuves de saut. Elle serait devenue une bonne heptathlonienne. C’est dommage qu’on ne reçoive pas le support nécessaire. Car le potentiel est là  », nous dit cet ancien Logistic Manager de 47 ans, qui est maintenant professeur de Physical Education  à l’institution pour trisomiques, le Colibri, géré par la Mauritius Mental Health Association (MMHA), à Stanley, Rose-Hill.

Laval Collet veut promouvoir le judo

L’ancien champion prodiguant de précieux conseils à ses élèves. L’ancien champion prodiguant de précieux conseils à ses élèves.

Entraîneur national des cadets, Laval Collet, double médaillé aux Jeux des îles de l’océan Indien, a aussi décroché l’argent aux Championnats d’Afrique, et le bronze aux Jeux de la Francophonie. Il est au four et au moulin pour promouvoir le judo dans la région. Laval Collet est fier du parcours du Judo Club de Bambous qui a vu le jour en 2008. « J’ai en ce moment 25 judokas de six à 25 ans qui s’entraînent régulièrement. Les entraînements sont ouverts au grand public. J’encourage les jeunes et les plus âgés à venir pratiquer un sport. C’est bon pour la santé et cela peut les aider à sortir des griffes des fléaux qui rongent notre société », nous a dit ce gaillard de 39 ans. Ce club, qui dispense des séances d’entraînement dans une salle située sous les gradins du stade Germain Comarmond, a besoin de tatamis et ses adeptes issus de la classe moyenne n’ont pas tous de kimonos. Parmi les champions qui sont issus de son club, Laval Collet nous dira qu’il est très satisfait du parcours d’Ivan Flora, qui a décroché le bronze lors des derniers Jeux de la CJSOI.

Le taekwondo proposé depuis février

Allan Marie, 40 ans et ceinture noire 2e dan international, a ouvert le Bambous Taekwondo Club en févier 2016. « J’ai constaté qu’il n’y avait pas beaucoup de clubs de taekwondo dans l’Ouest. Je me suis donc lancé dans l’aventure », nous a dit Allan Marie. Il entraîne actuellement une quinzaine de jeunes de sept à 15 ans sous les gradins du stade Germain Comarmond tous les dimanches matins et les mardis après-midis. Ses élèves se préparent pour un premier passage de grade, de la ceinture blanche à jaune, qui se déroulera le 15 décembre.

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