Un sport-loisir pour les passionnés

Autrefois réservée à quelques privilégiés, l’équitation est, aujourd’hui, à la portée de beaucoup de Mauriciens. On l’a testé au Club Hippique de Maurice à Floréal. Sport ou loisir, cette activité permet d’entrer en contact avec un animal majestueux, puissant et doux à la fois. Quand on dit équitation, on pense à son porte-monnaie et on se dit qu’on n’a pas les moyens de s’offrir ce luxe. Détrompez-vous. Cela ne coûte pas plus cher qu’un abonnement dans un club de gym ou des leçons particulières. Le tarif pour une leçon à cheval par semaine pour un cavalier au Club Hippique de Maurice est de Rs 2 225 par mois. Cela passe à Rs 2 145 pour les poneys et Rs 1 925 pour les baby-poneys. À cela, il faut ajouter un droit d’entrée qui varie entre Rs 5 700 et Rs 6 900 et une quotité annuelle de la même fourchette. Il y a ensuite l’inscription qui requiert le parrainage de deux membres du Club. « Il n’y a aucun problème pour trouver deux parrains. La porte est ouverte à toutes les personnes sérieuses qui désirent pratiquer ce sport », nous indique Clothilde Jauffret, ancienne présidente de la Mauritius Equestrian Sports Federation (MESF) et membre du Club Hippique de Maurice. C’est sous la houlette du moniteur français, Ronan Le Pape, que j’ai enfourché les étriers pour une heure de leçon d’équitation dans le manège du Club Hippique de Maurice. [box type="shadow" align="alignleft" class="" width="660"]

Stage découverte pendant les vacances

Le Club Hippique de Maurice propose des stages de découverte pour les enfants de cinq à 18 ans chaque semaine pendant les vacances. Cela dure de 9 heures à midi le lundi, mercredi et jeudi. Le forfait est de Rs 1 800 avec les repas inclus, et de Rs 1 500 sans la collation. Les places sont limitées à 20 par semaine. C’est complet pour la semaine du 28 novembre au 1er décembre. Mais, il reste encore quelques places pour les semaines suivantes. [/box] [box type="info" align="alignleft" class="" width="660"]

C’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas

Étonné et un peu sceptique. C’est la réaction que j’ai ressenti quand j’ai contacté la Mauritius Equestrian Sports Federation (MESF) pour réaliser ce reportage. On m’a dirigé vers l’ancienne présidente de la MESF, Clothilde Jauffret, qui a tout organisé en collaboration avec le Club Hippique de Maurice pour que cela se fasse. Le point d’orgue était que je signe une décharge de responsabilité en cas d’accident. Les regards étaient donc braqués sur moi quand je suis mis en selle sur King Swing. Choisi spécialement, car il est l’un des chevaux les plus dociles du Club Hippique de Maurice. Comme cela faisait une bonne dizaine d’années que je n’avais pas monté à cheval, cela m’a pris un bon quart d’heure pour retrouver les sensations. Car, après être passé au pas, nous avons attaqué le trot élevé, qui consiste à s’asseoir et se relever en rythme (celui du cheval). Manquant  de rythme, je tapais régulièrement dans la selle, mais j’étais synchronisé après dix minutes. Ensuite, on est passé au trot assis, suspendu et pour terminer, on a retiré les pieds des étriers. Voyant que je  me débrouillais pas trop mal, Ronan Le Pape m’a lancé plusieurs fois  : « C’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas ». J’avais encore des notions des leçons d’équitation sous la houlette de Rémi Barrot au Domaine Les Pailles, il y a plus de vingt ans. Avant de mettre pied à terre, Ronan Le Pape m’a prodigué de précieux conseils. « Prévoit du Doliprane, de l’Aspirine ou de l’Aspégic pour ce soir. Car, tu auras des douleurs demain ». J’ai effectivement souffert des adducteurs (muscles entre les jambes), du dos et des abdos pendant deux jours.  Mais, je ne le regrette pas, car j’ai retrouvé le plaisir d’être à nouveau en selle. [/box]