Stéphanie Bax : l’incontournable monitrice d’équitation

By Naushad Korimdun Lundi 19 Décembre 2016 Sports individuels O commentaire 0 views
Son nom est étroitement lié au sport équestre. Stéphanie Bax, une monitrice agréée, forme les jeunes cavaliers depuis plus de 20 ans. À présent, la grande blonde dirige le Centre équestre de La Louisa, où elle fait des merveilles. L’athlétisme  mauricien a perdu une décathlonienne de taille. Car Stéphanie Bax, une femme qui fait un mètre 75 pour 68 kg, a choisi d’être instructrice d’équitation. « Contrairement à ce qu’on peut penser, j’avais opté pour la danse à l’école. Mais mon père, à cheval sur le sport, a insisté pour que je fasse quelque chose de plus physique, voire athlétique », explique d’emblée la femme âgée de 39 ans. Justement, Marie Stéphanie Glyn Bax-Poupard est la benjamine du couple Jean-Hervé Bax, un architecte-constructeur, et Glymis, une décoratrice intérieure. Son frère aîné, Sébastien, était footballeur international de Maurice et le cadet, Bruno, est rugbyman. La jeune Curepipienne a été à l’école Sainte Marie-Madeleine puis à Saint-Michel, à La Réunion. « J’ai débuté avec la danse. Mais papa m’a conseillée les sports à la touche d’adrénaline », ajoute-t-elle. C’est ainsi que cette fan de Julia Roberts et de Mike Brant a pris goût avec…Papaye, Grenadille, Burmese Fighter et autres March To Glory, les chevaux qu’elle a montés au Centre Hippique Bourbon à Gilot, La Réunion. De retour à Maurice alors qu’elle n’avait que 16 ans, Stéphanie a intégré le Lycée Labourdonnais. À ses heures libres, elle s’occupait de Will Will, un joli bai brun, et de Promise Me, un alezan ardent, qui pavanaient dans leur immense domaine colonial de Tamarin. « Par la suite, je devenais folle des chevaux. Que ce soit au Lycée ou à l’Orian Secretarial School, je me concentrais peu, mais une fois en piste, je suis comme au paradis », avise celle qui se raffole des livres traitant de l’histoire de l’Afrique du Sud.

De Ste Marie-Madeleine à La Louisa

C’est au Club Hippique de Maurice à Floréal que notre héroïne a commencé son apprentissage afin de devenir par la suite et dans une logique chevaleresque monitrice professionnelle. « J’avais le temps, la volonté, les moyens et l’encouragement de mes parents. Comme mes frères étaient sportifs, c’est un peu dans nos mœurs familiales. Ainsi, sous la conduite d’Alain Jauffret d’abord et de Rémi Barot par la suite, j’ai beaucoup appris sur les chevaux et les multiples trucs touchant à la formation des cavaliers », avise l’épouse de Sébastien Poupard. En 1997, la jeune femme démarre comme instructrice au Domaine Les Pailles. « C’était le moment de bonheur du Domaine. À l’époque où c’était géré par le privé. Mais par la suite, avec la bureaucratisation du Domaine, la prise du contrôle par les fonctionnaires et leur mauvaise gestion des écuries, tout a changé », regrette la maman de Maellys, qui aura bientôt trois ans. Malgré les interventions de l’État au sein du Domaine, Stéphanie admet avoir passé de bons moments « auprès des chevaux, des élèves et de leurs parents formidables jusqu’en 2006 ». Étouffée par la lenteur de la nouvelle administration étatique, celle qui est détentrice d’un Brevet d’instructeur et d’un diplôme de la Fédération équestre internationale va se relancer au milieu des champs de canne, à La Louisa, Beau-Plan.

Une fourmilière

Notre bosseuse, qui a fait ses premiers leçons à Nooresh Juglall, pour ne citer que lui, va s’employer à fond pour faire du Centre équestre de La-Louisa une ‘success story’. Aujourd’hui, le club nordiste compte plus de 350 membres, 250 licenciés, 53 chevaux poneys et une quinzaine d’employés. « Ici, je donne des cours d’équitation, du dressage, de voltige, aidée des collègues », avise l’épouse du juge du départ au Champ-de-Mars. Dans la foulée, elle a fait d’innombrables déplacements, surtout en terres africaines, dans le sillage de sa profession. Ainsi, de lundi à samedi, pratiquement de 8 heures à 18 heures, la gaillarde démarcheuse est tantôt sur la piste, tantôt aux écuries et des fois au bureau. « Quand un cheval sous la responsabilité de Stéphanie n’est pas bien, elle est doublement affectée, au point que je dois la soutenir et la remonter le moral », nous confie son époux, connaisseur de chevaux, avec un regard rempli d’affection pour son ‘alezane’, à lui. Toutefois, le couple n’a pas trop de temps de profiter, car déjà, au galop, Maellys s’est trouvé un passage entre papa et maman !

Cela peut vous intéresser