Priscilla Morand et Simon Rosset : un couple de champions

Lundi 19 Décembre 2016 Sports de combat , Sports individuels , O commentaire 0 views
En couple depuis cinq ans, Priscilla Morand et Simon Rosset sont tous deux champions de Suisse en individuel. Sur les tatamis, comme dans la vie de tous les jours, les deux tourtereaux s’encouragent à aller encore plus loin. Si pricilla morand et Simon Rosset sont ensemble depuis cinq ans, ils se connaissent depuis une dizaine d’années. Ils se sont rencontrés quand Simon Rosset a rejoint le Judo Club Morges. Priscilla Morand, d’origine mauricienne, était déjà membre de ce club depuis cinq ans. Au début toutefois, tout n’était pas rose, souligne Priscilla. « C’est le judo qui nous a unis, mais pas tout de suite. Au début, nous n’étions pas vraiment amis, on se bagarrait un peu. Mais à force de s’entraîner ensemble, on a fini par apprendre à se connaître et avoir des sentiments l’un pour l’autre. Personne n’aurait pensé que l’on puisse sortir ensemble, mais comme le dit le dicton : ‘Qui aime bien, châtie bien’ », précise la jeune femme. Ces deux judokas ont un palmarès remarquable. Simon Rosset, 25 ans, est le champion de Suisse élite 2016, et il a également été médaillé en 2013, 2014 et 2015. Il compte dix médailles aux championnats de Suisse, en individuel, soit deux d’or, quatre d’argent et quatre de bronze. Il a également participé aux championnats du monde militaires cette année, où il a pris la neuvième place en individuel et la septième place avec l’équipe de Suisse. Du haut de ses 23 ans, Priscilla Morand compte huit titres de championne de Suisse, une médaille d’or aux Jeux des îles de l’océan Indien (en 2015), six médailles en ‘European Cup Junior’ (quatre d’or et deux de bronze), quatre médailles en ‘European Cup Senior’ (une d’argent et trois de bronze) et deux médailles en ‘Continental Open’ (deux bronze). Elle s’est également classée troisième aux Championnats d’Afrique en 2014 et cinquième en 2015 et en 2016. Aux Jeux Africains en 2015, elle a également pris la cinquième place, tout comme lors des Championnats d’Europe en 2011 et en 2013. Être un couple de sportifs de haut niveau n’est pas toujours évident. Les déplacements aux quatre coins du monde et les entraînements quotidiens ne laissent pas beaucoup de temps libre. Simon Rosset explique, toutefois, que cela ne pose pas vraiment de problème. « Aujourd’hui, la communication est très facile, même lorsque Priscilla est à l’étranger. Ce n’est pas un problème pour nous. Nous pouvons en plus nous raconter ce qui se passe dans les différentes compétitions. Le fait que chacun connaisse le sport de haut niveau nous permet de mieux nous comprendre », souligne le jeune homme.

Judoka et arbitre

Étant pensionnaire du même club et pratiquant le même sport, ils s’encouragent à aller plus loin. « S’entraîner dans le même club est une motivation additionnelle. Cela nous permet de nous donner encore plus et nous nous aidons pendant les entraînements. Nous n’avons pas le même objectif. Le mien est d’aller aux jeux Olympiques de Tokyo alors que ce n’est pas le cas pour Simon. Il m’aide et me soutient énormément. Aussi, le fait qu’il s’entraîne au même endroit lui permet de voir ce que je fais et il me pousse encore plus pour réussir », indique Priscilla. Simon et Priscilla n’ont pas que le judo dans leur vie. Le jeune homme est un passionné de football. « Outre le judo, je suis très sportif et j’ai longtemps joué au football. Cela était difficile à concilier avec le judo de haut niveau. Désormais, je suis arbitre de football également. Mes week-ends sont donc souvent chargés avec des compétitions de judo ou des matchs à arbitrer », précise-t-il. Mordu de sport, Simon Rosset est aussi en formation à la haute école pédagogique. Il a pour objectif de devenir professeur de sport. La vie de Priscilla hors des tatamis est également chargée. « Je travaille à la Poste et au marché avec ma famille. Tous les mercredis et samedis matin, il y a le marché à la Grande Rue à Morges, où nous vendons des bouteilles de vin et des gadgets, afin de financer mes tournois à l’étranger. Depuis 2012, je suis à la Poste CH SA, où j’ai fait mon apprentissage pendant trois ans et obtenu mon CFC (certificat fédéral de capacité) », précise la Mauricienne.

Cela peut vous intéresser