
Qui ne rêve pas d’avoir un corps d’Apollon ? À Maurice, de plus en plus de jeunes passent des heures dans les salles de sport pour modeler, transformer et endurcir leur corps. Le bodybuilding a connu une ascension fulgurante durant ces dernières années, avec l’ouverture de plusieurs clubs de culturisme à travers l’île.
Le culturiste est un sculpteur qui façonne son corps à son image. L’art du bodybuilding est très complexe, où une personne doit modifier son mode de vie, son métabolisme. Il ne s’agit pas d’un travail d’un mois ni d’une semaine, mais bien de toute une vie. Les athlètes vont passer des heures, des jours et des années à s’entraîner. Hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, on trouve de tout dans les salles de sport aujourd’hui.
Selon le président de la New Bodybuilding Federation (NBBF), « le bodybuilder doit faire beaucoup de sacrifices pour garder la forme. On doit surveiller notre alimentation. Le matin, on prend un petit déjeuner léger alors que pendant la journée, le repas est composé des aliments forts en protéine, comme le blanc de poulet ou le poisson », précise-t-il.
Pour beaucoup de jeunes, le bodybuilding est devenu leur gagne pain et une échappatoire. « Il y a beaucoup de jeunes qui s’intéressent au bodybuilding, car c’est un moyen pour eux de se surpasser et aussi pour ne pas tomber dans les fléaux de la société. L’athlète de haut niveau peut compter jusqu’à cinq repas par jour, mais avec des aliments sains et équilibrés. On doit prendre des suppléments afin de régénérer nos muscles. Les sacrifices impliquent aussi beaucoup de temps passés à la salle de sport, mais aussi beaucoup de repos. Un minimum de six heures de repos est nécessaire pour la récupération », a déclaré le président de la NBBF.
Kamlesh Lochun est le Mr. Mauritius 2016
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Zohra Ellapen demeure une valeur sûre dans la catégorie de Miss Bikini.
La NBBF a innové cette saison. Afin d’agrémenter les différentes compétitions de culturisme, des concours de Miss Bikini ont aussi été ajoutés à la discipline.
L’accent est mis sur le fitness des éléments féminins. Pour Zohra Ellapen, Miss Bikini Nord 2015 et gagnante de l’Eric Favre Classic, le concours Miss Bikini permet à la gent féminine de montrer que le bodybuliding n’est pas uniquement réservé aux hommes.
Pour garder la forme, Zohra Ellapen se rend régulièrement à la salle de sport. « Je faisais cela uniquement pour rester en bonne condition physique, afin d’être plus performante lors des compétitions. Ce n’est que par la suite que je me suis inscrite à Miss Bikini et j’ai gagné. C’est une grande satisfaction pour moi », souligne-t-elle.
Pour sa part, Pamela Ayen, qui est coach de fitness et de zumba, s’occupe aussi des entraînements des Miss Bikini. « Avec le lancement du concours de Miss Bikini, il y a de plus en plus d’athlètes féminins qui ont commencé à pratiquer le bodybuilding. J’essaie d’apporter une touche féminine à leur présentation lors des concours. Il y a aussi les entraînements et là, je m’occupe plus l’aspect du fitness où on met l’emphase sur les entraînements cardio », explique-t-elle. Dans la foulée, Pamela Ayen encourage les femmes à se lancer dans des cours de fitness afin de garder la forme. « Le sport est très bénéfique pour la santé. On essaie d’encourager davantage de filles à pratiquer du sport ».
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Dans l’attente de la reconnaissance du ministèrte
Richard Albert espère que le la New Bodybuilding Federation aura la reconnaissance du ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) afin de promouvoir davantage cette discipline. « Après plus de dix ans d’existence, on évolue toujours sans le soutien du ministère de la Jeunesse et des Sports. Une reconnaissance du MJS nous permettrait d’inciter plus de jeunes à pratiquer cette discipline et aussi de participer à des compétitions internationales », souligne-t-il. La NBBF, qui a organisé des concours tout au long de l’année, a récemment envoyé une vingtaine d’athlètes aux Seychelles pour défendre les couleurs de Maurice à l’Eric Favre Indian Ocean Classics. [/box] [box type="success" align="alignleft" class="" width="660"]Des suppléments à prix d’or
Le culturiste doit faire de gros efforts financiers pour se procurer des suppléments. « Le coût des suppléments peut aller jusqu’à Rs 12 000 par semaine. À Maurice, la plupart des athlètes ne bénéficient pas de soutien d’un sponsor pour l’achat des suppléments pour les compétitions de haut niveau », précise Richard Albert. Le président de la NBBF a aussi voulu s’exprimer sur le cas de dopage qui sévit dans le monde sportif actuellement. « On associe souvent le bodybuilding au dopage, mais je dois préciser que le culturisme est avant tout un sport qui demande beaucoup d’efforts. Bien sûr, il y a des suppléments à prendre pour l’entretien des muscles, mais l’athlète se doit être responsable pour avoir une vie saine ». [/box] [box type="shadow" align="alignleft" class="" width="660"]Les Miss Bikini gagnent du terrain
