
2016 n’a pas été l’année la plus brillante pour l’athlétisme mauricien. Face à cette saison moyenne, l’Association mauricienne d’athlétisme (AMA) a décidé de prendre le taureau par les cornes, avec Tokyo 2020 dans le viseur.
L’année avait pourtant bien commencé. En janvier, le triple sauteur Jonathan Drack était l’auteur de la meilleure performance mondiale en salle, avec un bond de 16,61 m. Cependant, les résultats n’ont pas suivi.
Aux Championnats d’Afrique à Durban (22-26 juin) nos locaux ne sont pas parvenus à faire le moindre podium. Jonathan Drack a terminé quatrième avec un bond de 16.61 m. Au décathlon, Guillaume Thierry a également terminé au pied du podium. Ils étaient les deux seules satisfactions de la compétition.
Aux jeux Olympiques de Rio en août, Drack a terminé 14e de son groupe de 24 participants, avec un bond à 16m21. Aurélie Alcindor a, elle, terminé 7e de sa série du 200m en 24,55 secondes, loin de sa meilleure marque de 24,20 secondes. Le marathonien David Carver a, lui, pris la 102e place, en 2 heures 26 minutes et 16 secondes.
L’année 2016 a été marquée par plusieurs grands événements. La fédération est-elle satisfaite de la saison écoulée ?
Dans l’ensemble nous le sommes. Nous avons vu le nombre de licenciés augmenter par 500. Nous avons mis sur pied une nouvelle structure d’entraînement qui commence dans les régions et qui mène au niveau national. Pour cela, nous avons sollicité l’aide du Comité olympique mauricien pour alerter la Solidarité Olympique et le projet a été approuvé. Il est piloté par l’Allemand Ralph Mouchbahani. Désormais, nous avons des entraîneurs pour chaque catégorie d’âge.
La nouvelle saison a déjà débuté. 2017 sera marquée par les Jeux de la Francophonie. Quel est l’objectif pour cette saison ?
Nous ne visons pas directement les Jeux de la Francophonie, mais les Jeux olympiques de Tokyo 2020. Les Jeux de la Francophonie en 2017 et les Jeux de la Commonwealth en 2018 s’insèrent dans le cadre de notre préparation, tout comme les Jeux des Îles de 2019.
À quelles performances s’attend l’AMA ?
Nous avons établi nos propres minima, car nous ne voulons pas qu’un athlète réalise une performance qui ne lui permet que de passer le premier tour et qu’il quitte ensuite la compétition. Les minima fixés leur permettront d’aller beaucoup plus loin et nous nous attendons à de bonnes performances.
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Jonathan Drack était le meilleur performeur mondial de l’année en salle en janvier.
Même si 2016 n’a pas été sa meilleure année, Jonathan Drack reste l’athlète ayant participé le plus aux grandes compétitions. Pour les jeux Olympiques de Rio 2016, il s’était qualifié en réalisant les minima, mais n’était pas parvenu à se hisser en finale.
Rio n’a pas été sa seule grande compétition de 2016. En mars, il a participé aux Championnats du monde en salle à Portland, aux États-Unis, où il s’est classé 13e. Au début de 2016, Jonathan Drack était même momentanément le meilleur performeur de l’année, après avoir effectué un bond de 16,44 m en salle. Il s’est maintenu à ce classement pendant environ une semaine. Aux Championnats d’Afrique, le triple sauteur a terminé quatrième avec un bond de 16.61 m.
Il se focalise désormais sur son prochain objectif majeur, les Jeux de la Francophonie en Côte d’Ivoire l’année prochaine.
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Dookhun domine les Kenyans
L’une des satisfactions de 2016 reste la performance de Mohamad Dookun au Meeting international de Maurice, en avril. Le jeune homme a devancé les Kenyans et a amélioré le record national du 1500 m, en 3 minutes 46 secondes et 22 centièmes. Il a ainsi battu l’ancienne marque de Christopher Blackburn, qui datait de 1994. Mohamad Dookun est actuellement en stage de préparation au Kenya, en vue des Jeux de la Francophonie 2017. Les jeunes se sont, eux, signalés aux Jeux de la CJSOI à Madagascar (30 juillet – 5 août). La sélection nationale d’athlétisme a été la plus grosse pourvoyeuse de médailles pour Maurice, avec avec cinq or, deux argent et deux bronze. Aux vues des performances moyennes dans l’ensemble, l’AMA a décidé de prendre les choses en main pour mieux préparer l’avenir. Une liste de huit athlètes a été arrêtée, dans laquelle figure Aurélie Alcindor, Joanilla Janvier, Jean Daniel Lozreau, Jonathan Bardottier, David Carver, Mohammad Dookun, Jonathan Drack, Jonathan Permal et Julien Meunier. Ces derniers auront la priorité pour les stages et déplacements. Dans cette optique de travailler pour l’avenir, l’AMA a fait appel au technicien allemand Ralph Mouchbahani, formateur officiel de l’IAAF. Ce dernier assure la formation des coachs mauriciens. Sa mission est de former les coachs à tous les niveaux, afin que ces derniers puissent dispenser des entraînements de qualité. [box type="info" align="alignleft" class="" width="660"]Vivian Gungaram (président de l’AMA) : «Nous visons Tokyo 2020»

Jonathan Drack : toujours présent dans les grandes occasions
