Elle a brisé le silence sur la maladie qui l’a rongée l’année dernière. Le fait d’avoir ouvertement parlé de son cancer lui a même valu d’être désignée la ‘Most Inspirational Women’s Performance 2016’ par la Fédération internationale de triathlon. À présent, Fabienne St Louis ne rêve que d’une chose : de retrouver son meilleur niveau. Et reprendre tranquillement le cours de sa vie…
Quel regard portez-vous sur cette année qui vient de se terminer ?
2016 avait bien débuté. En janvier et février, j’ai remporté la Coupe d’Afrique au Zimbabwe. Et puis, j’ai eu mes problèmes de santé, comme tout le monde le sait. Malgré cela, j’ai quand même été sélectionnée pour défendre les couleurs de Maurice à Rio (lors des jeux Olympiques). J’y suis allée et j’y ai vécu une belle expérience, et malgré une course qui n’a pas été à la hauteur de mes espérances. Mais, voilà, cela a été une année un peu catastrophique, on va dire.
Vous avez eu à faire face à une rude épreuve. Où êtes-vous allée chercher votre force pour arriver à vous relever ?
Il faut savoir que j’ai sacrifié beaucoup de temps de ma vie afin d’être éligible pour les JO. Et à la dernière minute, tout m’est tombé dessus. Mais, j’ai réussi à puiser mes forces grâce à ma fédération internationale qui a toujours été présente pour moi. Mon entourage, mes parents, mon entraîneur et mes amis ont aussi été là. Ils m’ont aidé à persévérer. J’ai continué à m’entraîner tant bien que mal. Je ne suis pas du genre à me laisser décourager.
Ayant obtenu le titre de ‘The Most Inspirational Women’s Performance 2016’ décerné par l’ITU, comment pensez-vous que ce sacre va vous aider dans votre carrière ?
Je ne pense pas que cela va changer beaucoup de choses dans ma vie. En tout cas, je suis reconnaissante envers la Fédération internationale de m’avoir attribué ce titre. J’ai toujours eu la passion pour le triathlon et cela restera toujours pareil. J’ai hâte de reprendre les entraînements et de me remettre à ma passion. Je sais que j’ai toujours eu le soutien de l’ITU et que je l’aurais toujours. Depuis 18 ans, ils sont toujours derrière moi, et ils ne m’ont jamais lâchée.
Justement, l’avenir, comment le voyez-vous?
Ce qui est sûr, c’est que mes priorités ont changé. Maintenant, je dois prendre plus soin de ma santé même si le triathlon restera une grande partie de ma vie. Je suis consciente que la saison 2017 sera difficile. Je ne pourrais revenir à mon meilleur niveau qu’en claquant les doigts. J’ai les yeux déjà fixés sur 2018. J’espère que je vais pouvoir faire une bonne fin de saison. Actuellement, j’attends surtout le feu vert des médecins pour pouvoir repartir. Les médecins m’ont donné l’assurance que je vais pouvoir recourir mais pas à 100% de mon poids. Je vais devoir intégrer le centre de Clairefontaine où il y a des appareils spécialisés pour me faire reprendre la course à pied en douceur. Je m’étais fait opérer après Rio et cette opération a de lourdes conséquences.
Un mot pour tous ceux qui vous ont suivi lors de cette saison 2016…
Je tiens à les remercier pour leur soutien. Un remerciement, qui vient droit du cœur, à tous ceux qui m’ont donné la force dans ces moments durs.