Handisport : une année mi-figue mi-raisin

Entre les nombreuses compétitions auxquelles ont participé les locaux et le conflit au sein du Mauritius Paralympics Committee, la saison a été mouvementée pour le handisport mauricien. 2016 a également été marquée par l’émergence de jeunes talents et la participation de deux Mauriciens aux Jeux Paralympiques. Le calendrier 2016 a été chargé pour les handisportifs mauriciens. Durant la première moitié de 2016, les Brandy Perrine, Noémie Alphonse, Anaïs Angeline, Ashley Telvave, Denovan Rabaye, Cédric Ravet ou encore Rosario Marianne étaient en quête des minima pour les Jeux Paralympiques. Ces athlètes ont fait le tour de plusieurs compétitions internationales, notamment les Grand Prix de Dubai, d’Italie, de Suisse et l’Open de Berlin, entre autres. Au final, si Denovan Rabaye et Rosario Marianne et Brandy Perrine ont réalisé les minima B pour le Jeux Paralympiques, ces chronos n’ont pas compté, car pour avoir un « allocated time slot » il fallait qu’ils réalisent les minima A avant juin. Comme cela n’a pas été le cas, c’est par le biais de deux « wild cards » que Maurice a eu des représentants à Rio. Brandy Perrine était en action au 100 m (catégorie T54), tandis que le nageur Scody Victor était engagé au 100 m nage libre (catégorie S9). Les deux athlètes ont pris la porte de sortie au premier tour. Par ailleurs, pour les premiers Jeux de la CROISA, qui se sont tenus du 30 novembre au 3 décembre, Maurice a terminé premier avec 15 médailles d’or et neuf d’argent. Au niveau de la PHYSFED, la quatorzième édition de la Coupe des clubs champions handisports de l’océan Indien (CCCHOI) s’est également tenue à Maurice en décembre. Chez les filles, Maurice s’est illustré en tennis et en pétanque (au concours de points). Nos locaux se sont également illustrés en basket-ball en fauteuil, où la formation mauricienne s’est livrée à un beau duel avec l’équipe de Madagascar. L’année 2016 n’a pas été sans son lot de polémiques. Fin février, Noémie Alphonse avait été temporairement suspendue par la PHYSFED. On lui avait reproché d’avoir eu un mauvais comportement envers la présidente de la PHYSFED et le ministre de la Jeunesse et des Sports, lors d’une cérémonie de récompenses au gymnase de Phoenix. Mi-avril, la suspension avait ensuite été levée. Par ailleurs, en octobre, le président de la Mentally Handicapped Persons Sports Federation (MHPSF), Jean-Marie Malepa, l’entraîneur national Jean-Marie Bhugeerathee et le membre coopté Hervé Runga ont démissionné du Mauritius Paralympics Committee (MPC). La raison qui a motivé leur choix est l’absence de réunions du comité. La dernière séance date de fin janvier. Ils demandaient que des élections soient tenues au plus vite. Cependant, le président du MPC, Reynolds Permal, a répondu qu’elles n’auront pas lieu avant mars 2017. [box type="info" align="alignleft" class="" width="660"]

Jean-Marie Malepa (président de la MHPSF) : «Nos athlètes ont beaucoup progressé»

Y a-t-il eu des motifs de satisfaction en 2016 ? Oui, car dans l’ensemble nous sommes parvenus à réaliser nos projets. Nos athlètes ont brillé sur le plan international et ont beaucoup progressé, ce qui est très encourageant pour l’avenir, d’autant plus qu’ils sont encore très jeunes. Pourquoi avez-vous claqué la porte au Mauritius Paralympics Committee (MPC) ? Le MPC n’agit pas dans les règles. Il n’y a pas eu de réunion depuis fin janvier 2016 et  des décisions sont prises sans l’aval du comité. Nous avons demandé à maintes reprises des réunions, mais en vain. Nous ne pouvons cautionner davantage la mauvaise gestion du MPC, d’où le fait que Jean-Marie Bhugeerathee, Hervé Runga et moi-même avons démissionné. Il y a un manque de transparence dans la gestion du comité et cela doit changer. Qu’attendez-vous de 2017 ? Nous avons de nombreux projets, notamment les Centres de formation pour les jeunes. Nous aurons également les championnats du monde juniors et seniors, où nous essaierons de tirer notre épingle du jeu. Nous devons aussi classifier Noëllette Casimir en premier lieu, car elle a beaucoup de potentiel et peut briller à ces Championnats. Nous avons pas mal de projets, mais pour cela, il faudra encore trouver les fonds nécessaires. Ce qui n’est pas une mince affaire. [/box] [box type="shadow" align="alignleft" class="" width="660"]

Denovan Rabaye : un diamant à l’état brut

Denovan Rabaye est passé tout près d’une qualification par la grande porte aux Jeux Paralympiques. Lors du ParAthletics de Suisse en mai dernier, il a réalisé un temps de 52,12 secondes sur 400 m (catégorie T20). Il est passé à seulement 22 centièmes des minima A, qui étaient fixés à 51,50s. Par ailleurs, il est le recordman national et champion incontesté du 400 m. Encore inscrit dans la catégorie juniors, 2016 a été sa première année sur le circuit international. [/box]