
On n’est qu’à un pas de la mise en place d’un comité temporaire de la Fédération mauricienne de judo. Le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) concerte le Comité olympique mauricien (COM) dans ce sens.
La Sports Act 2016, qui est entrée en vigueur mercredi, permet au MJS d’intervenir dans la situation dans laquelle se trouve la FMJ. Il compte en effet instituer un comité temporaire pour y mettre bon ordre. Dans cette optique, le MJS a sollicité l’avis du COM.
Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Yogida Sawmynaden, est d’avis qu’un tel comité permettra de remédier au problème de la fédération au plus vite. « Le ‘temporary committee’ peut prendre les rênes pour une durée maximale de trois mois. Toutefois, le but est de trouver une solution au plus vite. Le COM aidera le MJS afin de trouver la meilleure solution pour sauver le judo mauricien », souligne-t-il. Le ‘temporary committee’ aura pour objectif de s’assurer du bon déroulement des opérations de la FMJ sur une base quotidienne et d’organiser les élections au sein de la fédération.
Même si le ‘temporary committee’ est institué, certaines problèmes risquent toutefois de se poser pour l’élection d’un nouveau comité directeur au sein de la FMJ. Actuellement, seuls Laval Perrine, pensionnaire du club de Port Mathurin et Yannick Brutous, du club de Grand Port sont en règle en tant que membres. Les autres membres du comité directeur sont issus de clubs qui ne sont pas reconnus par le Registrar of Associations.
Par ailleurs, la Sports Act stipule qu’une fédération doit disposer d’au moins deux clubs dans chaque région. Or, seules les régions de Port-Louis et Rodrigues disposent de ce nombre.
Le secrétaire de la FMJ, Laval Perrine, souhaite pour sa part qu’une solution soit trouvée au plus vite. « Nous sommes au stade où nous ne pouvons plus rien faire. Il était convenu que nous aurions une réunion du comité fin janvier pour discuter de la marche à suivre pour sauver le judo mauricien. Toutefois, certains membres n’ont pas vu cela d’un bon œil et ont décidé d’agir de leur propre chef », explique-t-il. Et d’ajouter : « J’espère que le MJS trouvera vite une solution, car c’est le sport et les judokas qui en souffrent. Que je sois toujours au sein de la fédération ou pas n’est pas important. Ce serait grave si nous perdons nos facilités auprès de la Fédération internationale de judo, à savoir les bourses et les stages dont nos judokas bénéficient. Les judokas mauriciens risquent également de perdre leurs bourses de la High Level Sports Unit si nous ne sommes pas en règle. C’est une situation très grave, qu’il faut gérer avec précaution. »