Guillaume Thierry et sa fille Colleen.

Guillaume Thierry : une page qui se tourne

By Ashfaq Muhamodsaroar Jeudi 13 Avril 2017 Athlétisme O commentaire 0 views

Guillaume Thierry et le décathlon c’est fini. Ce père de famille se concentrera désormais sur le javelot et la perche. Il parcourra les stades d’athlétisme jusqu’aux Jeux des Îles de 2019, après quoi il raccrochera ses crampons.

Qualifié au décathlon pour les prochains Jeux de la Francophonie, Guillaume Thierry ne se rendra pourtant pas en Côte d’Ivoire. L’athlète a décidé de ne plus poursuivre l’aventure dans cette discipline. Après presque 20 ans de carrière, dont 12 consacrés au décathlon, le moment est venu pour lui de se consacrer davantage à sa famille. 

Une décision qui a été tout sauf facile pour lui. « Quand on a pratiqué ce sport depuis si longtemps, c’est très difficile d’arrêter du jour au lendemain. Toutefois, une opportunité en or s’est présentée à moi et à ma famille. À un moment, il aurait fallu que j’arrête le décathlon et c’était le bon moment. Je peux maintenant accorder plus de temps à ma famille. Ma vie est désormais plus stable et je peux me focaliser sur mes projets d’avenir », confie-t-il.

Son plus beau souvenir reste les Jeux d’Afrique de 2015 au Congo-Brazzaville, lorsqu’il a décroché le titre dans sa discipline de prédilection. « Remporter la médaille d’or en 2015 était le fruit de toutes ces années d’entraînement. C’est le moment le plus fort de ma carrière. Cet instant m’a procuré une joie extraordinaire. Pour en arriver là, j’ai dû faire beaucoup de sacrifices et travailler très dur », précise-t-il.

Comme dans la vie, il existe aussi des mauvais souvenirs dans la vie d’un sportif. Pour Guillaume Thierry, le point le plus bas de carrière de décathlonien reste sa blessure en 2008. « Je m’étais blessé lors du 100 m aux Championnats d’Afrique. J’ai eu une élongation. Cette blessure est revenue me hanter deux ou trois autres fois. Ce n’est qu’en 2011 que j’ai pu retrouver mon niveau. En 2008, mon entraîneur et moi voulions battre des records, mais tout est tombé à l’eau. Si je n’avais pas eu cette blessure, je serais probablement allé plus loin dans ma carrière », souligne celui qui se convertit au javelot et à la perche.

Lorsqu’il jette un coup d’œil dans le rétroviseur, Guillaume Thierry constate qu’il n’aurait pu parcourir ce chemin sans le soutien de son entourage. « Je dois remercier ma femme Anna-Louisa, ma fille Colleen et mon père Edmond. Vivan Gungaram m’a aussi beaucoup aidé, tout comme mon coach Oleksandr Nevskyi, ainsi que d’autres comme Stéphan Buckland, Joël Sévère et Hervé Seerungen. Je dois également remercier tous mes collègues au Mauritius Sports Council, notamment Sarah Rawat-Currimjee, mon ancien sponsor, la Mauritian Eagle Insurance, le physio Yannick d’Hotman, David Victoire pour le suivi musculaire et tous mes amis sportifs », tient-il à préciser.

Aujourd’hui, Guillaume Thierry a pris de l’emploi à la State Bank Of Mauritius. À l’heure actuelle, il est en période de transition et ne s’entraîne plus à la même fréquence qu’auparavant. Il se concentrera prochainement sur la perche et le javelot, des épreuves dans lesquelles il tentera de se qualifier pour les Jeux des Îles de l’océan Indien de 2019, qui auront lieu à Maurice.

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