
À 16 ans à peine, Dinesh Pandoo est parti sur des bases solides pour sa première sélection, lors des Mondiaux des jeunes d’haltérophilie en Thaïlande du 3 au 10 avril. Il a explosé six records nationaux ; trois chez les jeunes et trois en junior. Il fera encore parler de lui à l’avenir.
À Maurice depuis février seulement, Dinesh Pandoo, né en Afrique du Sud de père mauricien, a intégré la sélection nationale d’haltérophilie, il y a moins d’un mois. Son père Avinash, qui a fait le bonheur de Maurice dans le passé, n’est nul autre que le Directeur technique nationale de l’Indonésie. « Si j’ai accepté la proposition de la Mauritius Amateur Weightlifting and Powerlifting Association (MAWPA), c’est avant tout par sens de patriotisme, mais aussi parce que j’ai ressenti que j’étais le bienvenu au sein de l’équipe. Je suis citoyen mauricien et je souhaite faire flotter haut notre quadricolore », souligne Dinesh.
Durant la compétition à Bangkok, le jeune homme n’a qu’une envie : frapper fort d’entrée. « Je savais que beaucoup d’espoir reposait sur mes épaules. Dans l’ensemble, je suis satisfait. J’ai amélioré six records nationaux le temps d’une seule compétition. Cela ne peut que me motiver pour l’avenir », précise-t-il.
Bénéficiaire d’une bourse sports-études du Trust Fund for Excellence in Sports, il poursuit actuellement ses études secondaires au collège du Saint-Esprit, à Quatre-Bornes. « Au début, quand j’ai vu que la plupart des personnes autour de moi ne parlaient que le français ou le créole, j’étais un peu confus. Mais le fait que les Mauriciens soient bilingues me facilite beaucoup la tâche. Je n’ai rencontré aucun souci d’adaptation avec les élèves ou les enseignants. J’espère tout de même pouvoir très bientôt maîtriser la langue natale », confie le jeune champion.
Hormis le fait qu’il soit le fils d’un ancien champion d’haltérophilie, rien ne le prédestinait à une carrière dans cette discipline. « Petit, je n’aimais pas vraiment aller à la gym, mais avec le temps je me suis laissé convaincre par mon père et j’y ai pris goût. À partir de 12 ans, je me suis vraiment appliqué. Le fait d’obtenir le titre de meilleur espoir aux Championnats ‘youth’ et juniors en Afrique du Sud alors que je n’avais que 14 ans a été le catalyseur », relate Dinesh.
Son objectif à court terme est de briller lors des Jeux des Îles de l’océan Indien, prévus en 2019 à Maurice. Il est bien parti pour atteindre cet objectif. Ce n’est pas l’entraîneur national Ravi Bhollah qui dira le contraire : « Dinesh baigne dans cette discipline depuis son plus jeune âge. Cela faisait un certain temps qu’on était sur sa piste, et l’avoir à nos côtés pour les prochaines échéances est un gros bonus. Il est bien encadré, on l’a tous accueilli à bras ouverts. Les six records nationaux à son actif ne peuvent que nous donner raison. On a de réelles chances de briller à l’avenir et Dinesh reste sans nul doute l’un de nos plus gros espoirs, surtout en ce qu’il s’agit des prochains Jeux des îles de l’océan Indien. »