À coeur ouvert avec ...Joey Liu : le bowling dans la peau

Champion d’Afrique en doublette, en compagnie de Johnny Koon, Joey Liu a cassé la baraque en remportant les titres de meilleur score en masculin, meilleur moyenne et de meilleure série lors de cette compétition. Il vise désormais une participation aux championnats du monde.

Racontez-nous votre parcours dans le sport…
J’ai débuté en 1998 quand j’étais encore étudiant. Il y avait alors les bowlings de Manhattan, à Curepipe, et de Windsor, à Rose-Hill. J’ai assisté aux tournois vétérans et j’ai voulu me perfectionner. Je me suis entraîné pendant deux années sous la houlette de Gilbert Olivier, un ex-champion de France. J’ai joué en deuxième division, puis en première. Ensuite, Mashoud Emamsaib et moi avons dominé les championnats nationaux. On a arrêté en 2000 ou 2001 quand les bowlings ont fermé. On jouait seulement quand on était en voyages à l’étranger. Nous avons repris avec l’ouverture de la piste de Grand-Baie et nous avons réuni une vingtaine d’anciens passionnés. 

Une compétition qui vous a marqué ?
Il y a d’abord cette compétition triangulaire de triplette Maurice-Réunion-Afrique du Sud en 1999, où nous nous sommes bien défendus. Puis, les championnats d’Afrique cette année en Afrique du Sud. J’ai terminé troisième en simple, avec Johnny Koon qui a pris la première place. Johnny Koon et moi sommes sacrés champions d’Afrique en doublette. J’ai aussi remporté les titres de Best Man High Game avec 286 points sur les 300 possibles, Highest Average avec une moyenne de 1999 sur quinze jeux, et celui du Highest Series. J’ai aussi été invité par l’équipe éthiopienne pour les coacher. J’irai en Éthiopie bientôt.

Votre plus grande déception ?
C’est le manque de soutien du gouvernement dans certaines disciplines sportives. Comme tous les sports, le bowling est un loisir pour certains et c’est la compétition pour d’autres. La fédération internationale de bowling fait le forcing pour que cette discipline figure au programme des Jeux olympiques de 2024, c’est pour cela qu’elle veut qu’on mette sur pied une fédération africaine de bowling.

Votre source de motivation ?
Mes amis ont participé à des coupes du monde. Cela ne m’a jamais tenté. J’ai réalisé que je pouvais rivaliser avec les Sud-Africains, qui ont un bon encadrement et qui s’entraînent dur. Je sais maintenant que je peux évoluer à un haut niveau et je veux participer à la prochaine coupe du monde. Je pense que Maurice fera bonne figure si on parvient à avoir une équipe qui nous représente.

La plus belle chose qui vous est arrivée dans votre vie ?
Le soutien de ma maman. Elle m’a toujours aidé dans tout ce que j’ai entrepris et elle m’a montré la voie à suivre.

Êtes-vous superstitieux ?
Non.

Quelle place occupe Dieu dans votre vie ?
Je suis catholique et croyant. Je vais à la messe de temps en temps.

Si vous aviez le pouvoir de changer le monde, qu’auriez-vous fait ?
Que les gens deviennent moins agressifs.

Ce qui vous attire le plus chez une femme ?
Son charisme.

La politique vous intéresse-t-il ?
Oui et non. D’une part, c’est important, car on doit savoir quelles sont les mesures qui sont prises et qui vont avoir un impact sur la population. D’autre part, je suis déçu par les politiciens, cela peu importe quel parti est au pouvoir.

Votre péché mignon ?
La glace à la vanille et à la fraise.

Votre week-end idéal ?
À la plage avec ma douce moitié.

Vos passe-temps ?
Regarder la télévision et écouter la musique.

Votre artiste préféré ?
Le groupe Gregorian. Un groupe de musique allemand reprenant de nombreux titres.

Votre style de musique ?
J’aime le style pop grégorienne.

Vous chantez ?
Non.

Votre plat préféré ?
Le Burger. Surtout ceux que je prépare moi-même dans mon restaurant Bubble Gum, à Beau-Bassin.

Votre animal préféré ?
Le chien, car cet animal est plus fidèle que l’homme.

Votre équipe de foot préférée ?
Je suis ne suis pas fan de football. Je suis le basket-ball quand j’ai le temps. Mon équipe préférée était les Chicago Bulls et mon joueur fétiche est Micheal Jordan.

Vos attentes du sport mauricien ?
Qu’on reconnaisse plus les efforts des athlètes mauriciens. Nous sommes tous fiers de représenter le pays et de défendre le quadricolore lors des championnats et tournois internationaux. Mais, c’est la déception quand on rentre au pays. Il faut faire encore plus pour les athlètes.

Qu’auriez-vous fait si vous étiez le ministre des Sports ?
Pratiquer un sport ce n’est pas juste prendre un ballon ou une raquette et jouer. Nos sportifs doivent avoir tous les équipements, les airs de jeux et les facilités requises pour qu’ils puissent pratiquer leurs sports et se perfectionner. Il y a un manque de techniciens qualifiés dans tous les sports. Il faut mettre plus d’accent sur la formation pour que nos athlètes soient plus au point techniquement. Tout évolue très vite dans le sport et on doit être au diapason de ce qui se fait sur le plan international.