Jean Fernando Augustin, un nom qui nous rappelle la belle époque. Celle où Maurice dominait le 100m, 200m et 400m au niveau régional et parfois même au niveau africain. L’athlète d’origine rodriguaise s’en souvient encore, puisqu’il a fait partie de ce groupe de ténors composés principalement, d’Eric Milazar, de Stéphan Buckland, d’Arnaud Casquette ou encore de Jonathan Chimier. Des moments qui resteront à jamais gravés dans sa mémoire.
Il a commencé à pratiquer l’athlétisme dès son plus jeune âge. C’est son père Bernardin Augustin, qui était également athlète au niveau régional, qui l’a motivé à suivre cette voie. « Mon père nous a toujours conseillé, à moi et mes frères et sœurs, de faire du sport. Il nous expliquait comment cela nous aiderait à nous développer. C’est ainsi que j’ai commencé à courir », nous raconte Fernando Augustin. Mais son inspiration viendra, toutefois, d’un autre athlète, c’était en 1992. « J’aimais écouter les nouvelles sportives à la radio et je me rappelle une fois, j’ai entendu dire que le représentant mauricien, Judex Lefou avait décroché la médaille d’or aux 110m haies dans les championnats d’Afrique. Depuis ce jour, je m’étais fixé comme objectif d’aller aussi loin que Judex Lefou », souligne Fernando.
Et il y est parvenu ! Plusieurs fois médaillés d’or aux Jeux des Îles de l’océan Indien, médaillé aux Jeux de la Francophonie et au Championnats d’Afrique, l’athlète d’origine rodriguaise a également décroché le titre de champion du monde avec la sélection africaine à Madrid en 2002. Mais parmi toutes ces compétitions, celle qui l’a plus marqué c’est le Jeux des Îles de 2003. « Nous étions à notre meilleur niveau et il y le peuple mauricien et rodriguais qui étaient unis derrière nous. On pouvait ressentir cette union et cette fierté des Mauriciens. Je me rappelle encore comment une grand-mère m’a approché après une course et m'a serré dans ses bras pour me dire à quel point elle était fière d’être Mauricienne. Je ressens toujours des frissons rien que d’y penser », affirme Fernando Augustin. Mais sa meilleure finale, il l'a disputée en 2009 au meeting de Maurice. « Je m’étais entraîné pendant plusieurs années et jamais j’avais réussi à battre Eric Milazar. Mais ce jour là, je m’étais préparé tactiquement et je me suis dit, ça passe ou ça casse. Et j’avais réussi à rattraper le géant du 400 dans les 50 derniers mètres. L’un de mes meilleurs souvenirs en tant qu’athlète », lance le spécialiste du tour de piste.
Aujourd’hui, Fernando Augustin est âgé de 37 ans. Il a rangé son maillot et ses crampons pour prendre le poste de conseiller sportif au commissaire de la Jeunesse et des Sports. S’il a pris ses distances des pistes synthétiques, il n’a pas pour autant mis une croix sur l’athlétisme.
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