Le Champion du monde de Fitness, Aldo Farla, 39 ans et directeur de son entreprise Go Far Ltd, a déjà repris le cours de sa vie. L’histoire de cet homme aux abdos d’or est plus qu’une leçon de vie. Il a su combattre sa dépendance à l’alcool en choisissant les haltères...
Une volonté, presque hors du commun, l’a soulevé pour… jeter 12 ans d’alcoolémie. Une thérapie qui pèse entre cinq et 100 kg, composés de barres, de poids et d’haltères. « C’est à l’âge de 34 ans que j’ai pu mettre un frein définitif à l’alcool qui rongeait mes jours depuis 12 ans, confie Aldo Farla, marié à Peggy et père de deux adorables enfants. Après une année à remettre de l’ordre dans ma vie, j’ai commencé le body-building avec un groupe d’amis en 2013. »
Au départ, sa régularité à se rendre à la salle de gym, sert son bien-être personnel. Quelques mois après, il affiche toutefois des muscles à faire pâlir les plus jeunes bodybuilders. « J’étais doté d’une bonne génétique et cela a rapidement contribué à développer mes définitions musculaires. Suite aux maints encouragements de mon entourage, j’ai pris part à ma première compétition régionale où j’ai terminé deuxième alors que je n’avais que peu d’entraînement… »
Dès lors, Aldo Farla enchaîne les compétitions régionales, nationales et internationales. Mais le sort veut qu’il collectionne les… deuxièmes places. « J’ai été quatre fois sur la deuxième marche du podium durant la compétition de Mr Curepipe, et deuxième durant les concours de Mr Mauritius et Mr Indian Ocean. Il me manquait toujours ce petit quelque chose pour être au sommet », indique notre champion du monde.
«Je ne regrette rien !»
Entre-temps, Aldo Farla, qui voue une passion presque obsessionnelle au culturisme, obtient son diplôme afin d’exercer comme juge aux niveaux des compétitions régionales et nationales. Il est aussi certifié coach professionnel. Il parvient alors à cerner le pourquoi des deuxièmes places… « J’avais tout ce qu’il fallait pour être un champion de culturisme : abdominaux, pectoraux, dos, épaules, biceps, triceps, mais pas les mollets. C’est ainsi que je me suis tourné vers le fitness où les muscles des mollets ne sont pas jugés. »
En pleine quête de renouveau, Aldo Farla est approché par l’homme qui est aujourd’hui son entraîneur, l’Italien, Rudy Sassoli. Physiquement et surtout financièrement, le parcours vers les Championnats du monde au Mexique a été très dur. « Rudy Sassoli a vu en moi le potentiel qu’on ne trouve que chez les meilleurs. Sous son aile et depuis décembre, j’ai beaucoup progressé. Même si financièrement, j’ai dû accumuler des dettes pour concourir à ces Championnats, je ne regrette rien, et je remercie les petits sponsors qui m’ont soutenu ainsi que toutes les personnes qui ont cru en moi. Je leur dédie mon sacre ! »
Bien qu’il soit donné comme favori pour le concours de Mr Universe en novembre au Portugal, il ne pourra faire le déplacement pour des raisons à la fois professionnelles, personnelles et financières. « Cependant, je compte bien défendre mon titre l’an prochain aux Championnats du Monde 2018 », ajoute le champion du monde 2017.
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