Questions à Jean Marie Bhugeerathee (entraîneur de l’USBBRH) : «La saison est trop courte»

Jean Marie Bhugeerathee a soulevé le trophée de champion en Super League féminine, avec sa formation de l’Union Sportive de Beau-Bassin/Rose-Hill. Il déplore toutefois que la saison de basket-ball  a été trop courte, dû à un manque d’équipes pour y participer.

Comment avez-vous préparé votre équipe cette saison ?
D’abord, la saison est trop courte. Nous n’avons joué que six matchs, car il y a un manque d’équipes dans la Super League. Quant à la préparation, nous avons l’avantage de connaître notre adversaire principal, qui est Hoop. De ce fait, nous nous sommes entraînés pour jouer contre lui, car nous connaissons déjà son style de jeu. 

Qu’en est-il de la performance de votre équipe en finale ?
Je suis satisfait de notre performance. Mes joueuses ont montré de l’envie, de la motivation et de la détermination. Il y a une solidarité impressionnante entre mes joueuses et elles pensent avant tout à l’équipe. Pour le 2e match, je leur avais dit de se donner à fond dès le début et ensuite gérer la partie. Elles ont bien suivi les consignes et le match s’est déroulé comme prévu. Par ailleurs, un derby contre Hoop est toujours une source de motivation additionnelle pour mes joueuses. Par ailleurs, Pony Cherubin a également été au dessus du lot. Elle n’a pas pu s’entraîner pendant six mois et elle a repris l’entraînement à deux semaines de la finale. Elle a marqué 24 points et était omniprésente sur le terrain.

Quelle est la suite pour l’USBBRH ?
Pour ma part je vais à Londres ce samedi pour les Championnats du monde de parathlétisme. L’USBBRH continuera à s’entraîner sous la tutelle de l’entraîneur James Li Sun Voon. Nous ne savons pas encore si nous allons participer à la Coupe des clubs champions de l’océan Indien (CCCOI), mais nous devons être prêts si c’est le cas. Nous ne pouvons donc pas rester sans entraînement.

Le manque de compétition ne porte-t-il pas préjudice aux chances de l’USBBRH dans la CCCOI ?
Tout à fait. Nous ne pouvons pas aller très loin dans cette compétition en raison du manque de matchs dans la Super League, car les joueuses n’arrivent pas à progresser comme il se doit. S’il y avait un niveau plus élevé dans la Super League, avec plus d’équipes, les filles auraient progressé davantage et notre équipe aurait pu être plus compétitive. Aussi, nous ne nous entraînons qu’une fois par semaine, à savoir les samedis, car nous n’avons pas le terrain les autres jours. Je pense que les dirigeants des clubs devraient faire leur travail et faire de sorte qu’il y ait davantage d’équipes féminines. La fédération fait ce qu’elle peut, mais chacun doit assumer ses responsabilités.