Aldo Farla : de champion de basket à champion du monde de fitness

Il a réalisé l’exploit en s’adjugeant  le titre de champion du monde dans la catégorie 'Men Fitness' lors des WABBA International World Championships 2017 en juin dernier au Mexique. Malgré l’enfer qu’il a vécu, il a su le surmonter  pour se relever. Cela, grâce à Dieu, au soutien de sa famille et à ses amis et surtout à sa persévérance et son désir ardent de réussir.

Racontez-nous votre parcours dans le sport…
J’ai touché à un peu de tout. J'ai débuté avec le karaté pour ensuite passer à la natation. J’ai aussi fait du ninjitsu. J’ai  été repéré par Jacques Kashmir, directeur technique de basket-ball à l’époque et, par la suite, j’ai rejoint l'équipe du Real où on a décroché  plusieurs titres de champion de Maurice.  J’ai  aussi pratiqué le kyokushinkai  et le kung-fu. J'ai eu un bref passage au triathlon, mais j’ai abandonné, car c'était trop difficile. Après mon mariage, j'ai fait une pause.

C’est là que j'ai commencé à toucher à la bouteille. Je remercie le bon Dieu de m'avoir tiré de cet enfer. Ça a été une période difficile pour ma famille. J’ai pris conscience du mal que je faisais à moi-même et à ma famille et j'ai ainsi décidé de tout arrêter en faisant moi-même mes cures. J'ai commencé à fréquenter de nouveau la salle de gym et m’adonner à quelques sessions de musculation avec mes amis. Ces derniers  m’ont encouragé de m’inscrire au concours Mr Curepipe et j’ai terminé à la deuxième place. J’ai poursuivi ma route dans le sport et les sacrifices et  les efforts consentis ont payé.

Une compétition qui vous a marqué ?
Évidemment, les Championnats du monde. Mon objectif était de terminer dans le Top 6, mais au bout du compte, je suis champion du monde. Je  n’ai pu retenir mes larmes sur le podium  lorsque l’hymne national a retenti.

Votre plus grande déception ?
La compétition de Mr Curepipe l'année dernière. Le body-building requiert une préparation de longue haleine,  beaucoup de sacrifices ainsi que des investissements dans la nutrition. C’est vraiment décourageant  que certains arbitres et juges sont quelques fois pas justes, selon moi.

Votre source de motivation ?
Me sentir bien dans ma peau. Quand je regarde ma musculature, c'est cela qui me motive. C'est dans le body-building que j'ai trouvé mon bonheur.

La plus belle chose qui vous est arrivée ?
La naissance de mes enfants et avoir à mes côtés  une épouse qui me soutient toujours.

Votre souhait le plus cher ?
Les athlètes puissent progresser d'une façon saine  et avoir le soutien nécessaire pour atteindre leur objectif.

Quelle place occupe Dieu dans votre vie ?
Dieu passe avant toute chose dans ma vie. « He provides everything. »

Si vous aviez  le pouvoir de changer le monde, qu’auriez-vous fait ?
Je pense qu'on ne peut rien changer. Tout est écrit. Tout est millimétré par Dieu. Donc, rien n'est le fruit du hasard. On doit garder la foi et continuer notre petit bonhomme de chemin.

La politique vous intéresse-t-elle ?
Pas vraiment. J'y ai déjà pensé, mais j'ai beaucoup trop à faire pour m'intéresser à la politique. Donc, ce n'est pas une priorité pour moi.

Si vous accédiez au poste de ministre de la Jeunesse et des Sports du pays, quelles seraient vos priorités ?
Encadrer les jeunes  et les diriger vers le sport pour qu’ils ne tombent pas dans les fléaux  sociaux tels que la drogue. Il faut essayer de les ramener vers le fitness.  Le ministre des Sports a un rôle important à jouer. Il  faut impérativement conscientiser  les Mauriciens dès leur plus jeune âge et aussi mettre les facilités nécessaires pour qu’ils puissent s’adonner  au sport. Le sport doit les attirer.

Votre péché mignon ?
J'aime bien manger du chocolat une fois par semaine pour embêter mon coach.

Ce qui vous attire le plus chez une femme ?
Ses mollets.

Votre week-end idéal ?
Prendre l'avion  pour aller passer quelques jours à Rodrigues. C’est le lieu idéal pour se reposer et déguster les bons petits plats.

Votre artiste préféré ?
J'en ai tellement, mais je crois que c'est Garou.

Votre style de musique ?
Disons que j'aime bien le jazz. Enfin, un peu de tout du moment que ça sonne bien à l'oreille.

Vous chantez ?
Ça m'arrive de chanter dans des karaokés et des petites fêtes familiales. On me dit que j'ai la voix de Garou (rires).

Votre plat préféré ?
Quand je peux me le permettre, j'aime bien le bol renversé et le briani.

Votre animal préféré ?
Le chien.

Votre équipe de foot préférée ?
Manchester United.

Vos attentes du sport mauricien ?
De voir les choses évoluer dans une meilleure direction et que les sportifs bénéficient d’un cadre adéquat pour pouvoir progresser. Le sport a besoin du soutien du gouvernement et du secteur privé pour se développer.

Une citation dont vous vous inspirez toujours ?
« Don't judge a book by its cover. »