Elle n’a que 15 ans, mais a déjà décroché trois médailles de bronze aux derniers Championnats d’Afrique seniors, il y a une semaine. Wendy Iram pratique l’haltérophilie depuis seulement trois ans. Même si sa première compétition ne fut pas à la hauteur de ses espérances, à force de persévérance, elle a su rebondir et au final, elle figure déjà sur un podium africain.
Wendy Iram, du haut de ses 15 ans, a soulevé 40 kg à l’arraché, 55 kg à l'épaulé - jeté, et un total olympique de 95 kg et s'est ainsi octroyée trois médailles de bronze dans la catégorie des moins de 90 kg. « Je ne m’attendais pas à cette performance, c’était ma toute première compétition africaine, et surtout parmi les seniors de la discipline. Récolter trois médailles de bronze dans une compétition de cette envergure était un objectif que je m’étais fixée sur le long terme. Le fait de l’avoir déjà atteint me pousse à présent à repousser mes limites. D’ailleurs, c’est la toute première fois que j’ai réussi à soulever 40 kg à l’arraché », précise la jeune leveuse de fonte.
C’est à l’âge de 12 ans, durant les vacances scolaires de Noël, que Wendy Iram a commencé l’haltérophilie. « Depuis toute petite, j’étais en admiration lorsque Jack Madanamoothoo, un ami de mon père, pratiquait le culturisme. Ensuite j’ai su que ses fils, Dorian et Anthony, s’adonnaient à l’haltérophilie. J’ai voulu m’y mettre aussi. À force d’insister, un beau jour, mon père m’a emmenée au centre d’haltérophilie à Vacoas. » Au début, en voyant toutes ces barres à soulever, elle était sceptique. « Je me suis demandée, est-ce que je pourrais y arriver, est-ce que j’avais suffisamment de force pour le faire », explique l’habitante de Grand Bel-Air.
Wendy Iram n’a toutefois pas eu la meilleure entrée en matière pour sa première compétition en haltérophilie. « Cela faisait un an que je m'entraînais, c’était l’heure pour moi de connaître ma première compétition. Mais voilà, au moment de soulever la barre, j’ai senti qu’elle était trop lourde, et je suis tombée. » Loin de se laisser démonter, et fort des encouragements de son coach Ravi Bhollah, de son frère Adrien Iram, de Dorian et Anthony Madanamoothoo, elle a alors pris le taureau par les cornes.
Six mois après cette première désillusion, Wendy s'est relancée sur le tapis, cette fois pour une compétition nationale. « Je me devais de croire en mes capacités. Et c’est ainsi que j’ai décroché mes premières médailles de bronze. Cette année, durant les Youth Games organisés par le ministère de la Jeunesse et des Sports, j’ai remporté mes premières médailles d’argent et d’or », relate la jeune leveuse de fonte.
Participer aux Championnats d’Afrique seniors, alors qu’on n’a que 15 ans, n’est pas chose donnée à tout le monde. « Mon père, Pascal Iram, m’a vraiment encouragée afin que je valide ma participation à ces championnats, et Jimmy Moonien ainsi que tout mon entourage m’ont poussée jusqu’à ces trois médailles que j’ai acquises. » À présent, Wendy Iram rêve de devenir la meilleure leveuse de fonte que Maurice n’ait jamais connue. « Je souhaite être une star de l’haltérophilie », devait conclure l’étudiante du collège Lorette de Mahébourg.
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