Jean Marie Bhugeerathee

Questions à Jean-Marie Bhugeerathee (entraîneur handisport) : «Il faut mieux gérer le stress»

By Kevin Manoo Mardi 25 Juillet 2017 Athlétisme O commentaire 0 views

Le coach Jean-Marie Bhugeerathee revient sur les Championnats du monde paralympiques qui ont pris fin dimanche. Trois athlètes mauriciens sur quatre ont atteint les finales. Le technicien compte améliorer certains aspects de la préparation pour les prochaines grandes échéances.

Comment évaluez-vous les performances de vos athlètes aux récents Championnats du monde paralympiques à Londres ?
L’objectif à ces Mondiaux était d’atteindre les finales. Noemi Alphonse termine 8e de la finale du 100 m, Trinity Ashley Telvave 6e du 800 m, alors qu’Anaïs Angéline a pris la 8e place au 200 m. Elles ont toutes pu atteindre une finale. Elles faisaient face à de bien meilleures concurrentes, qui avaient plus d’expérience. Je suis donc satisfait de leur parcours. Dommage pour Denovan Rabaye, car il s’est blessé en demi-finale et a dû déclarer forfait.

Quelles sont les leçons que vous tirez de cette aventure ?
La leçon principale, c’est que la préparation psychologique a fait défaut. L’accent avait été mis sur la préparation physique. Nous avions même eu l’apport d’un nutritionniste. Je remercie d’ailleurs toutes les personnes qui nous ont aidés à nous préparer. Mais voilà, lorsque vous êtes en lice au Queen Elisabeth Olympic Park, un stade qui accommode plus de 80 000 personnes, il y a de quoi être intimidé. C’est ce stress qui conduit à un certain manque de concentration. Il faut mieux le gérer. Pour les échéances à venir, nous comptons travailler sur l’aspect psychologique avec l’apport d’un psychologue pour que les athlètes puissent mieux gérer cette montée d’adrénaline.

Selon vous, qu’est ce qui manque aux athlètes afin de pouvoir être plus compétitif à l’échelon international ?
Vous savez il faut tout un ensemble de choses afin de pouvoir être plus compétitif. Par exemple morphologiquement quand vous comparez McFadden à Alphonse, il n’y pas photo. Il faut alors travailler encore plus dur sur le renforcement musculaire. D’autre part, je constate qu’il y a une certaine lacune dans la mise en action de mes athlètes. Cela nous fait perdre de précieuse secondes. On va donc mettre plus d’emphase sur l’explosivité. J’ai aussi eu l’occasion de recevoir quelques conseils de la part des entraîneurs étrangers qui étaient présents aux Mondiaux.  Je compte les mettre en pratique dès notre retour. Nos jeunes qui sont très perfectibles et matures.

Quelle est donc la suite pour eux ?
L’objectif à long terme reste les Jeux Olympiques de Tokyo en 2020. Nous avons trois bonnes années pour les préparer. En attendant, nous visons les neuf médailles qui seront en jeu lors des prochains Jeux des îles à Maurice en 2019, soit un sans-faute.

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