
La délégation mauricienne engagée aux Jeux de la Francophonie (21-30 juillet) en Côte d’Ivoire, est arrivée à Maurice, lundi soir. Les athlètes et dirigeants ont été chaleureusement accueillis par leurs amis et membres de la famille, ainsi que le ministre de la Jeunesse et des Sports, Stephan Toussaint.
C’est avec des applaudissements que la délégation mauricienne a été accueillie lundi soir, à son arrivée à Maurice. Engagés aux Jeux de la Francophonie en Côte d’Ivoire, les Mauriciens ont remporté quatre médailles, soit une d’argent et trois de bronze. Toutefois, les médailles ne sont pas tous rentrés à Maurice. La judokate, Christianne Legentil est rentrée en France, où elle poursuit son stage, tandis que le marcheur Jérôme Caprice est reparti en Irelande.
Les deux seuls médaillés présents étaient la judokate, Sarah Sylva et le lanceur de poids, Bernard Baptiste. Ils ont été accueillis en premier lieu par le ministre de la Jeunesse et des Sports, Stephan Toussaint. Ce dernier est rentré à Maurice plus tôt dans la journée.
Stephan Toussaint a vecu sa première compétition internationale majeure en tant que ministre. Il se dit satisfait de la performance des Mauriciens. « Nos sportifs se sont donnés à fond. Je suis satisfait de leur performance et nous essaierons de faire mieux lors des prochaines compétitions. Je tiens à féliciter tous les sportifs qui ont participé à ces Jeux. En plus de la bonne performance de nos médaillés, Orwin Émilien, Jessika Rosun ou encore Christopher Sophie, sont passés très près d’une médaille », explique le ministre de la Jeunesse et des Sports.
Stephan Toussaint souligne également que l’organisation dans son ensemble a été satisfaisante. « Il y a eu quelques petites erreurs en matière d’organisation en Côte d’Ivoire, mais nous avons également vu de très bonnes choses. Avec les prochains Jeux des Îles qui approchent, il y a des exemples que nous pouvons prendre et des leçons que nous pouvons tirer, afin d’être au mieux sur le plan de l’organisation. C’est la grande famille des Jeux des Îles qui a pris naissance à Abidjan », explique-t-il.
Anom Petrapermal est un entraîneur heureux. Après 20 ans, le judo est de nouveau sur le podium aux Jeux de la Francophonie. « C’était un moment fort. J’ai été très content de voir emerger mes judokas de la sorte. Elles m’ont fait confiance et j’ai cru en eux. Nous avons un travail psychologique et stratégique avec eux et cela a payé. Nos judokates méritent leur médaille, car le niveau était élevé. Elle ont affronté certains des meilleurs au monde », déclare le technicien.
L’athlétisme a rapporté les deux autres médailles mauriciennes. L’entraîneur Joël Sévère estime que la performance mauricienne est encourageante. « C’est malchanceux pour des athlètes comme Christopher Sophie et Orwin Émilien, qui ont raté de peu la médaille de bronze. Toutefois, nous avons eu plus de finalistes qu’à Nice en 2013, cela laisse presage de bonnes choses pour les Championnats d’Afrique 2018 et les Jeux des Îles 2019. Le niveau était très elevé. Je tiens également à féliciter Jérôme Caprice. Certains disent qu’il n’y avait que trois personnes dans la course, mais il n’est pas facile pour une personne de marcher 20 km dans une telle chaleur et une humidité de 85 %. Il s’est également rapproché de son record », souligne Joël Sévère.
Sarah Sylva (médaillée de bronze au judo) : «Mes entraînements et mes sacrifices ont payé»
« Je suis contente pour le judo, car nous avions deux représentantes et nous avons remporté deux médailles. Le travail continue à se faire. À chaque fois qu’on tombe, on se relève et on travaille encore plus dur. Je suis tombée pendant une année, mais j’ai prouvé à travers cette médaille que je me suis relevée, avec succès. Même si pendant un moment je n’étais pas dans la sélection, j’ai continué à m’entraîner et mes entraîneurs ont décidé de me faire participer aux Jeux de la Francophonie. Mes entraînements et les sacrifices que j’ai faits ont payé.»
Bernard Baptiste (médaille de bronze au lancer du poids) : «J’ai eu envie de pleurer»
« La gestion du stress a été un facteur clé. Après avoir consulté la liste des participants, j’ai vu que je pouvais remporter une médaille, ajouté à cela j’étais le capitaine et aussi le premier à concourir, la barre était assez haute. Je devais au moins assurer quelque chose. En remportant ma médaille, j’ai eu envie de pleurer. J’ai fait de mon mieux pour assurer mon rôle de capitaine, que ce soit en termes de discipline ou encore le comportement au village des jeux. Il n’y avait rien à reprocher aux Mauriciens. J’ai également essayé d’aider le staff médical. »