
Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Stephan Toussaint, se dit satisfait de la performance des sportifs mauriciens aux Jeux de la Francophonie en Côte d’Ivoire. Il précise toutefois qu’il faudra redoubler d’efforts dans certaines disciplines. Il compte aussi trouver une solution pour la continuité de la ligue professionnelle de football.
Êtes-vous satisfait de la prestation des sportifs mauriciens aux 8e Jeux de la Francophonie ?
Nous avons fait mieux en termes de médailles que lors de l’édition 2013 à Nice. Maurice a décroché quatre médailles en Côte d’Ivoire, en or dans le volet culture avec les frères Joseph, en argent avec Christianne Legentil et trois de bronze grâce à Sarah Sylva, Bernard Baptiste et Jérôme Caprice. Nous sommes passés très près de trois autres médailles de bronze avec Jessika Rosun, Christopher Sophie et Orwin Émilien.
Comment avez-vous vécu votre première compétition internationale en tant que ministre de la Jeunesse et des Sports ?
J’ai vécu des moments extraordinaires, riches en émotions, en expérience et haut en couleurs. Les Mauriciens ont été nos dignes ambassadeurs en Côte d’Ivoire. La délégation mauricienne était très soudée et c’est la grande famille des Jeux des Îles qui a pris naissance à Abidjan.
Quelle leçon tirez-vous de ces Jeux de la Francophonie ?
Sur le plan organisationnel, nous avons appris pas mal de choses qui nous seront utiles dans l’organisation des prochains Jeux des Îles de l’océan Indien à Maurice. Il ne faut pas répéter les mêmes erreurs. Par ailleurs, nous avons observé que dans certaines disciplines, nous devrons aussi prendre des mesures pour que les sportifs puissent progresser.
Avec la tenue des Jeux des Îles 2019 à Maurice, plusieurs projets sont en chantier. Où en sommes-nous, justement, avec la construction du complexe sportif de Côte-d’Or ?
Le consultant nous a présenté une première proposition pour un aperçu des éventuelles infrastructures. Nous avons pu voir trois différentes options quant à l’agencement des bâtiments. Nous allons finaliser tout cela prochainement. La construction débutera en janvier. Le Comité d’organisation des Jeux des Îles travaille d’arrache-pied. Le nouveau CEO, Jean Pierre Sauzier, est un gestionnaire et il est l’homme idéal pour mener à bien cette mission. Même en mon absence, le travail s’est poursuivi et je rencontre les membres du COJI la semaine prochaine pour faire le point sur la situation.
Le CEO du Trust Fund for Excellence in Sports se fait toujours attendre…
À la suite de l’appel à candidatures, nous avons eu plusieurs noms. Les officiers étudient actuellement le dossier des candidats afin de trouver la personne idéale pour le poste. Cela ne devrait pas tarder.
Maurice a été le théâtre de plusieurs grandes compétitions internationales ces dernières semaines. Qu’est-ce que cela a rapporté au pays ?
Beaucoup de visibilité sur l’échiquier international. Maurice a eu l’occasion d’organiser plusieurs grandes compétitions récemment avec notamment les Championnats d’Afrique d’haltérophilie, le tournoi Afrobasket, les Championnats du Monde de beach hand-ball et les Championnats de la COSAFA pour les moins de 17 ans. Nous avons actuellement le Championnat d’Afrique de badminton pour les moins de 15 ans. Ces compétitions, en plus de faire la promotion de notre capacité à organiser de grands évènements, permet à nos sportifs d’avoir plus de frottements de haut niveau. Ainsi, les équipements que les différentes fédérations obtiennent pour la tenue de ces compétitions seront utilisés par la suite, notamment dans les préparatifs en vue des prochains Jeux des Îles.
Maurice a frôlé la catastrophe concernant les Mondiaux de beach handball des moins de 17 ans…
Cela est dû à une mauvaise gestion du comité qui était en place. Certaines personnes ont pensé qu’ils pouvaient organiser une telle compétition seule alors que cela allait coûter Rs 50 millions. Même le ministère n’aurait pu trouver une telle somme. Heureusement tout est rentré dans l’ordre et la compétition a pu avoir lieu. Ludovic Carré a été un héros dans tout cela. À la base, il est un entraîneur mais il s’est impliqué pleinement pour rendre possible la tenue de ces Championnats.
Où est-ce que les compétitions de handball se tiendront-elles, vu que le gymnase de Phoenix est désormais réservé au basket-ball ?
La semaine prochaine, je vais rencontrer la nouvelle équipe de l’Association mauricienne de handball. Nous allons travailler ensemble pour trouver un endroit dans les plus brefs délais. Le ministère apportera également son soutien aux équipes mauriciennes qui participeront aux Jeux Olympique de la Jeunesse 2018.
La Mauritius Professional Football League a mis la clé sous le paillasson. Qu’adviendra t-il du championnat professionnel ?
Je reviens de la Côte d’Ivoire et dès la semaine prochaine, je vais rencontrer les différents acteurs du football local. Nous allons voir comment procéder pour que le football sorte gagnant.