Le sport, c’est son moteur alors que l’athlétisme, elle l’a dans le sang. Elle, c’est Brigitte Ecumoire, professeur d’éducation physique depuis une douzaine d’années, à la St-Patrick Primary School. Son travail c’est aussi sa vocation qui tourne autour de la formation des jeunes et on la retrouve aussi sur le plan régional, plus particulièrement à Curepipe.
Comme Obélix, Brigitte Ecumoire est tombée dans la marmite de l’athlétisme très jeune. Faisant ses études secondaires au collège Eden de Rose-Hill, elle fait vite parler d’elle lors des Jeux intercollèges. Et elle sera la meilleure athlète de son collège pendant quatre années consécutives. Navigant entre le 200m, le 400m, les sauts en longueur et en hauteur, Brigitte est repérée et choisie sur le plan national. Et, elle sera sélectionnée, à l’âge de 17 ans, pour représenter le pays pour les premiers Jeux des îles de l’océan Indien à La Réunion en 1979. Avec Doreen Colimalay, ce seront les deux premières dames à tutoyer le 400m haies, une épreuve qu’elle va découvrir trois mois avant les JIOI, à Maurice. « Ces premiers JIOI ont été une riche expérience même si je n’ai été finalement que la doublure de Doreen sur le 400m haies. Et, comme anecdote, vu qu’il n’y avait que Maurice et La Réunion comme participants, cette épreuve fut finalement abandonnée. »
Après avoir évolué sous la houlette de Jean Gérard Théodore et Vivian Gungaram, avec qui elle dit avoir beaucoup appris, Brigitte, mariée à Laval Ecumoire, va prendre ses distances avec l’athlétisme dans un premier temps et le sport après la naissance de sa fille aînée, Evelyne. Et elle prend de l’emploi dans la céramique au sein d’une firme privée avant de se mettre finalement à son propre compte.
Mais son amour pour l’athlétisme va reprendre le dessus. Encouragée par ses deux filles, Evelyne et Anne-Claire, elle prend de l’emploi en 2005 comme professeur d’éducation physique à la Fondation Cours Jeanne d’Arc, qui, depuis 2014, a changé de nom pour devenir la St-Patrick Primary School. Et Brigitte Ecumoire retrouve le sport et les stades après, tenez-vous bien, dix-sept ans. Remettant vite l’ouvrage sur le métier, elle peaufine son CV en obtenant les brevets basiques et de Niveau 1 pour pouvoir exercer comme coach au niveau régional. « À l’école, c’est sur un terrain asphalté que j’entraîne les enfants. ‘Lor Coaltar’ comme on dit (rires). Au sein de mon club, le Curepipe Harlem Athletic Club, on est un peu mieux lotis, car on a accès au Vélodrome de Curepipe deux fois la semaine, le mardi et le jeudi entre 15 et 17 heures. Et les enfants viennent non seulement de Curepipe, mais aussi d’autres régions comme Mon-Désert Mon-Trésor, Plaine-Magnien, L’Escalier et Floréal », dira-t-elle avec une flamme dans la voix.
Une flamme qu’elle s’active à transmettre aux jeunes enfants sans relâche même si elle avoue que « rien n’est plus comme avant aujourd’hui... Avec de nouveaux gadgets, le téléphone portable, l’Internet, entre autres, les enfants d’aujourd’hui sont moins intéressés par le sport. »
Mais ce n’est pas cela qui va faire Brigitte Ecumoire tourner le dos à l’athlétisme. Une fois elle l’a fait... elle y est, elle y reste.
Triste pour Usain Bolt
« Ayo, je suis triste », voilà les mots utilisés par Brigitte Ecumoire pour s’exprimer sur la sortie manquée d’Usain Bolt lors des Mondiaux de Londres qu’elle n’a surtout pas ratés. Devant sa télé, elle, la férue du sprint, avoue qu’avant Usain Bolt, son favori a toujours été Carl Lewis. Alors que sur le plan local, elle dit toujours se rappeler de la fabuleuse athlète qu’était Marie France Mamedy. Et comment oublier sa copine de toujours, Suzette Farine, ancienne athlète de demi-fond aujourd’hui établie en Belgique.