Saleem Moosa

Saleem Moosa : Snooker, classe et élégance

By Naushad Korimdun Lundi 28 Aout 2017 Sports individuels O commentaire 0 views

Saleem Moosa est au crépuscule d'une carrière sportive bien remplie. À 57 ans, l'ancien crack du football mauricien, reconverti en billardiste redoutable, tient encore la route. Le résident de Quatre-Bornes nous raconte sa passion pour le snooker.

Le Petit Prince, surnom qu’on lui attribuait au temps où il faisait les beaux jours du football mauricien, a conservé une condition physique olympienne. Contrairement à la croyance, ce n’est pas en raccrochant les crampons que l’ancien du Scouts Club et du Sunrise s’est mis au snooker. « J’ai commencé à pratiquer le snooker vers l'âge de 18 ans au Gymkhana Club, comme un anti-stressant. Après ma carrière de footballeur, j’ai logiquement poursuivi avec le snooker, en restant pendant plus d’une décennie le numéro un de Maurice », avise cet homme d'affaires.

 Nabila, Salman, Shaariq et Saleem Moosa.

« Mes nombreuses prouesses sur les tables du snooker m'ont amené à dominer cette discipline qui exige un mental de fer, une condition physique solide et surtout une classe et une élégance insoupçonnées », nous dit l'époux de Nabila, une charmante femme, originaire de Pune, en Inde.

« Pratiquer un sport me garde en forme »

8e au Championnat d'Afrique

C'est en 1994 que Saleem Moosa a enfin pu déloger Ismael Teeluck de son perchoir pour devenir le numéro un de Maurice. « Ismael est un très grand billardiste. Il est l'adversaire le plus coriace que j'ai rencontré. En six finales lors des compétitions nationales, à compter depuis 1994, il m'a battu à trois reprises et j'ai remporté autant de finales. C'est un peu le style Borg/Mc Enroe », compare ce père de trois enfants.

Graduellement, Moosa va se mesurer aux champions du monde des amateurs, au point de se classer parmi les 16 meilleurs de la planète et les huit plus réguliers de l'Afrique. « À ce jour, ma plus large défaite a été aux mains de Kaviraj Bissessur, 4 frames à zéro. Salman Moosa m'a eu 4-1 par deux fois », ajoute-t-il, en concédant que le petit-fils de Rashid Moosa, commerçant prospère de la capitale, mérite amplement sa place de numéro un de Maurice.

Saleem Moosa ne compte pas mettre un terme à sa carrière de billardiste. « Pratiquer un sport me garde en forme et me fait rester jeune », nous dit ce gaucher, toujours adroit.

Un footballeur élégant

C’est à l’âge de 16 ans que Saleem Moosa a démarré sa carrière en D1, avec l’ancienne équipe des Muslim Scouts. « J’étais joueur du Lycée Labourdonnais et en même temps des Muslim Scouts. Par la suite, je me suis joint au Sunrise FC pour la conquête de l'Afrique », explique le fameux numéro 7 du Club M, qui était doué d'une technicité, digne des artistes du football néerlandais.

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