Sueva Bax.

Monter à cheval pour s’évader

By Naushad Korimdun Lundi 28 Aout 2017 Sports individuels O commentaire 0 views

Ils ont entre 10 et 15 ans. Sont issus des familles aisées certes, mais se passionnent intensément pour les chevaux, au point d’en faire l’exercice de monter à cheval, leur premier, pour ne pas dire leur unique loisir.

Le mercredi 15 août, le vent soufflait généreusement après qu’une pluie hivernale a arrosé gracieusement le Nord du pays. Sur la piste trempée de La Louisa, une dizaine de jeunes montaient à cheval, tous issus des familles franco-mauriciennes. La plus grande, Margaux Koënig, nous dit: « Comme nous sommes toujours en vacances, on en profite pour monter chaque matin, soit de 8.30 à 11 heures ».

Sans se cacher la face, ces enfants peuvent s’estimer heureux que leurs parents en ont les moyens et le temps de leur faire vivre un loisir, qui, a priori, n’est pas à la portée de tous. Mais, il faut aussi y trouver la volonté, la passion et l’amour…des chevaux, surtout. Avoir les moyens financiers n’est pas la seule raison qui motive les Margaux Koënig ou Sueva Bax, entre autres, de monter à cheval. Comme elles, il y a d’autres jeunes qui ont pris goût de trotter, monter et sauter, tout en se laissant conquérir par la race équine. « Avec mes parents, je ne pouvais jamais m’échapper de vivre auprès des chevaux », lance Koënig, petite-fille des feux Maurice Martin et Roger Koënig. Étudiante au Lycée des Mascareignes, Margaux Koënig a commencé à monter à cheval depuis l’âge de cinq ans et a fini par en faire son main leisure. « Je suis à La Louisa six jours sur sept, à la faveur de deux à trois heures à chaque session », avise le longiligne propriétaire d’Atlantis.

Laura Lee a commencé à l’âge de 42 ans

Laura Lee.

Calista Coquet ressemble immanquablement à sa maman. Âgée tout juste de 12 ans, la résidente de Balaclava a été « guidée », vers ce qui est maintenant son loisir-phare, par ses parents. « Des amis montent à cheval régulièrement. Graduellement je me suis mise de la partie, au point de trouver dans ce loisir un bon moyen d’évacuer les petites pressions des études », avise l’élève de l’École du Nord, fringante aux côtés de sa maman, Joëlle.

Damien Chasteau de Balyon vit pleinement sa passion pour les chevaux. Ce jeune garçon, qui habite Mapou, monte depuis bientôt neuf ans. « Quand j’étais enfant, je jouais au tennis et au football. Mais l’engouement pour les chevaux en a pris le meilleur, au point de devenir mon seul loisir », nous dit ce owner de London Del et copropriétaire de Stormy Front.

Mis à part la chimie, Sueva Bax craque pour Blazing Fire, son « ami’. » Entre la belle et la bête, il n’y a pas de secret. « Notre petite clique d’amis, qui vivent plus ou moins ensemble et fréquentent les mêmes écoles, ont fait l’activité de monter à cheval un loisir, qui vient juste après notre activité principale, soit nos études », détaille la résidente de Mont-Piton.

Reste le cas de Laura Lee, mère de famille, 50 ans et en pleine forme. « Je suis parmi les très rares femmes qui ont débuté après l’âge de 40 ans, soit 42, pour être plus juste. Mais, afin de chasser le stress de la vie quotidienne, j’ai fait cette activité de monter à cheval mon loisir préféré », nous dit la résidente de Moka, propriétaire de Ace The Match et cavalière de dressage. Vu son agilité, l’aisance avec laquelle elle « canter » sur l’ex coursier de l’écurie Rousset, on ne peut que l’admirer. Car le facteur d’âge n’a nullement incommodé ou intimidé cette « mammy. »

Aux trots ou à la vitesse du vent, sur les petits obstacles ou devant d’autres qui mesurent le mètre 20, les Eva Piat, Manon Harel, Helena et Carla Plantier, ainsi que Louise de Coriolis restent à … cheval, sur  leur loisir préféré.

Calista Coquet et sa mamam.

 

Ce que cela coûte

C’est faux de dire que monter à cheval coûte une fortune. « Peut-être sur une base régulière oui, car dans ce cas là, il faut tout prévoir en ce qui concerne les équipements. Mais sinon, s’adonner aux sports équestres est un loisir comme tout autre pour lequel il faut prévoir un budget », explique Stéphanie Bax, directrice du Centre d’équestre de La Louisa (CEL). En moyenne, une séance d’une heure coûte aux alentours de Rs 400, durant laquelle seul le port de la bombe est obligatoire.

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