
Si l'équitation comprend principalement des sauts d'obstacles et de la voltige, qui impliquent davantage le cavalier, pour sa part, le dressage est une osmose totale entre le cavalier et son cheval, dans des mouvements sportifs certes, mais grâcieux, somme toute.
La championne de Maurice, Stéphanie Jauffret, nous
explique : « Lors du dressage, le cavalier est appelé à prendre un contrôle physique et mental du cheval, tout en gérant, avec doigté, le psychisme de l'animal. » Au juste, c'est « du patinage artistique, mais codifié, même s'il n'est pas chronométré », avise la pimpante cinquantenaire, véritable dresseuse professionnelle. « En compétition, le dressage sert à tester la qualité de la communication entre le cheval et son cavalier », lance le propriétaire de Playboy, bien dressé celui-là.
La comptabilisation
Ainsi le dressage est une représentation stylisée des mouvements gracieux du cheval. Le couple évolue sur un terrain rectangulaire de 60 m sur 20 m et exécute une série de figures appartenant à un programme appelé reprise. « La forme la plus pure du dressage exige du cheval et du cavalier des années pour être maîtrisée », nous dit Alexandra May, actuel leader au classement national, à l'issue de la première journée disputée samedi d'avant. « Un cheval dressé doit faire ce qu’on lui demande, à un moment précis et dans une arène.
Il y a, entre le dresseur et l’animal, une communion et une osmose unique », fait-elle ressortir.
Une séance de dressage dure entre trois et neuf minutes. Une fois que le cavalier, habillé avec élégance, se présente sur son cheval devant le jury, la cloche sonne et il peut déjà chercher à marquer des points. « Il y a des mouvements, des arrêts, des détours et des reprises, que le couple (entendez par là cheval/cavalier) doit faire avec aisance, grâce et plein d'allant », ajoute la svelte monitrice et fondatrice de Cavalia École d'Equitation de Cascavelle. Alors, le jury va accorder des points, de 0 à 10. « Une moyenne de 65 à 70 % est une bonne note en compétition nationale. En international, les plus grandes épreuves se gagnent entre 75 et 80 %, mais des cavaliers peuvent dépasser 80 % dans certaines épreuves », avise Alexandra May.
Figures de manège
La pratique de l'équitation académique et du dressage repose sur quelques figures de base simples : les figures de manège. Celles-ci sont effectuées sur une carrière de dressage de 60 mètres de long et de 20 mètres de large. Des lettres sont disposées en divers points de la carrière pour permettre aux cavaliers de se repérer et aussi pour fixer les points de départ et d'arrivée des figures.
Les allures sont classées en trois catégories : Les « allures naturelles » : ce sont celles que le cheval exécute d'instinct. Le pas, le trot et le galop sont les trois allures naturelles typiques.
Les « allures artificielles » : il s'agit des allures acquises par le dressage.
Les « allures défectueuses » : ces allures résultent d'une douleur ou d'une mauvaise utilisation du cheval et sont éliminatoires en compétition.
En dressage, toutes les variations dans une même allure sont exploitables. Ainsi, le classique allongement du trot entre dans la catégorie des « transitions montantes dans l'allure » du trot.
(Source : Internet)
Prototype d'un résultat
Rang-Cavalière-Cheval-Taux de réussite
1 Alexandra MAY – Josh – 68.75 %
2 Stéphanie JAUFFRET – Just a Friend – 68.36 %
3 Delphine DU JARDIN – Berlioz – 59.92 %
À noter que la victoire entre May et Jauffret s'est jouée de très peu, soit 0.39 %. En courses hippiques, c'est comme « avoir recours à la photo-finish », pour départager deux chevaux qui ont passé la ligne d'arrivée dans la même foulée.