Après l’éclatement de l’affaire de fraude alléguée au sein de l’Association mauricienne de badminton (AMB), voilà que les joueurs montent au créneau et réclament des comptes.
L’affaire de fraude alléguée à hauteur de quelque Rs 5 millions, portée devant le Central CID le 15 septembre dernier par l’ancien président Bashir Mungroo, continue de faire des vagues. Cette fois, ce sont les badistes qui réclament des explications par le biais d’une pétition. Ce document daté du 2 octobre est adressé à l’AMB, le ministère de la Jeunesse et des Sports, la Badminton Confederation of Africa (BCA) et la Badminton World fFederation (BWF), entre autres.
Les badistes se sont regroupés au sein du Collectif Badminton Maurice. Ils ont obtenu 59 signatures des joueurs de l’équipe nationale, d’anciens joueurs, ainsi que des parents des badistes. On y retrouve la championne d’Afrique Kate Foo Kune, Aatish Lubah et les frères Julien et Christopher Paul, parmi d’autres.
Bien que l’affaire ait été portée devant la police pour enquête, ce collectif exige des réponses de la part du président actuel de l’AMB, Sharma Nundah. Ce collectif, qui vient de voir le jour, souhaite connaître les raisons des transferts d’argent entre l’AMB et la BCA de 2011 à 2017 et aussi si ces sommes d’argent ont été utilisées dans le contexte pour lequel elles étaient destinées. Les joueurs s’interrogent également sur le fait que les audits financiers pour cette période n’ont pas mis en lumière ces maldonnes alléguées du côté des deux organismes.
Le président de l’AMB, Sharma Nundah, indique que son équipe prend cette affaire très au sérieux. « Contrairement à ce que pensent bon nombre de personnes, l’AMB ne repose pas sur ses lauriers actuellement. Outre l’enquête policière, il y en a une interne en cours. Nous devons remonter jusqu’à l’année financière 2011. Il est normal que cela prenne du temps. Nous avons bien reçu la pétition signée par les badistes. D’ailleurs, nous comptons avoir une rencontre avec leur porte-parole avant la fin de cette semaine. Il ne faut pas que cela devienne un règlement de compte personnel. N’oublions pas que l’enquête policière suit son cours », explique-t-il.
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