Les inséparables : Maman Martine et sa fille Tessa.

Ma passion - Tessa de Froberville : «J’aime le contact avec le cheval»

By Naushad Korimdun Lundi 30 Octobre 2017 Sports individuels O commentaire 0 views

Elle est la meilleure voltigeuse à Maurice. Comme elle n’a pas d’adversaire à sa mesure, elle se rendra en Europe bientôt pour défier les ténors du vieux continent. Sa passion pour les sports équestres, dont la voltige, est aussi grande qu’illimitée.

Au début, la jeune sportive se passionnait pour la gymnastique et l’équitation. « Un beau jour, je me suis dit bof, pourquoi ne pas m’essayer à la voltige ? », démarre la pimpante blonde, admiratrice du champion du monde de la discipline, Lambert Leclézio.

« Enfant, je m’adonnais à la discipline chère à Nadia Comaneci. Mais comme je suis issue d’une famille de cavaliers, l’équitation a toujours fait partie de mon quotidien. Pendant un de mes cours d’équitation, un groupe de voltigeurs ont attiré mon attention, j’étais à l’époque à la recherche d’un nouveau prof de gymnastique et la voltige me semblait un bon compromis. Le contact avec le cheval en voltige est encore plus fort que l’équitation classique, parce qu’il n’y a pas de selle, donc, on est en contact direct ou presque avec le dos du cheval. J’ai laissé tomber petit à petit mes cours d’équitation pour la voltige, qui représentait la fusion de mes deux passions. Être debout sur un cheval au galop m’a beaucoup aidée à avoir confiance en moi et surtout apprendre à faire confiance aux autres », ajoute la jeune fille de 19 ans. 

De Floréal à Hambourg

Ainsi, elle a commencé avec la voltige, en 2008, au Club Hippique de Maurice (CHM), sous la houlette de Stéphanie Jauffret. Ensuite, une Polonaise, Amelia Ferrat, l’a prise en charge avant qu’elle ne devienne l’élève du Français Remy Hombecq. « À Cavalia, je m’entraîne sur deux chevaux, Mozart et Arizona. Plusieurs coachs européens sont venus faire des stages à Maurice, et je suis aussi partie en Allemagne l’année dernière pour un stage », explique la benjamine d’une famille de trois enfants. Elle a une sœur aînée et un frère cadet.

Être debout sur un cheval au galop m'a beaucoup aidée à avoir confiance en moi et surtout apprendre à faire confiance aux autres »

« J’aime le contact avec le cheval. Il faut aller, avec lui, suivre son galop et comprendre, comment il avance. Quand je sors d’un entraînement et que je suis fatiguée ou que le lendemain, j’ai des courbatures, je suis contente parce que je sais que j’ai eu un bon entraînement », plaisante-t-elle.

Athlétique, elle a « appris à tomber ». Governator l’a souvent éjectée! « Un de mes premiers entraînements avec Rémy, il me demandait de me mettre debout sur le cheval, d’abord au pas, mais ensuite au galop, et il me disait de sauter à terre. Maintenant, je n’ai plus peur de faire cela, mais au début j’avais un peu peur quand même », se rappelle l’admiratrice de Roger Fédérer. 

Lambert, son « role model »

Disciplinée, à … cheval sur tout ce qu’elle touche, une perfectionniste en soit, autodidacte par-dessus le marché, Tessa n’a d’yeux que pour les alezans, gris, bruns et bais, qu’ils soient chevaux/juments ou poneys. Toutefois, derrière les gracieuses gestes de Tessa, il y a des sacrifices énormes. « D’abord, la passion a un prix. Il y a l’aspect financier, les régimes alimentaires et, surtout, des exercices quotidiens afin de garder une souplesse de féline », avise la résidente de Moka.

La talentueuse voltigeuse, impeccable quand elle se dresse majestueusement sur le dos de Governator, son ancien champion, a brillé lors des Championnats d’Afrique du Sud de Voltige CVI1 dans la province de Gauteng, en atteignant  la 2e marche du podium. Auparavant, elle a vaincu à l’Africa Cup Vaulting Competition.

Lambert Leclézio est une source d’inspiration pour Tessa de Frobverville. Elle se retrouve dans ce champion du monde. « Il s’est entraîné dans les mêmes conditions que moi. Avec un pur-sang comme cheval, l’équipement de base et YouTube comme source d’inspiration,  il est arrivé aussi loin, c’est incroyable ». Effectivement, sa motivation et sa persévérance l’ont porté tellement loin, d’abord aux WEG (World Equestrian Games) et ensuite aux Championnats du monde de voltige, où il est champion à 19 ans. « Il reste un modèle pour les sportifs et cela fait rêver », soutient-elle.

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