L’ancien conseil de village, rasé il y a cinq ans, est laissé à l’abandon.

Union Park/Nouvelle-France : toute une éducation sportive à faire

By Naushad Korimdun Vendredi 03 Novembre 2017 Athlétisme O commentaire 0 views

Réputées comme deux régions pluvieuses et au froid rigoureux, Union Park et Nouvelle-France sont aussi connus pour leurs champs de cannes et de thé. Toutefois, sur le plan sportif, toute une éducation reste à faire, les infrastructures aussi.

Une pluie fine s’ajoute à l’ambiance grise de ces régions rurales sudistes, ce mardi après-midi. Sunil Bacaria, figure très connue de ces localités, a hésité avant de nous servir de guide. On peut commencer la tournée.

A Union Park, la culture sportive a encore du chemin à faire. Nous avons  roulé dans plusieurs coins et recoins de ce bled, sans rien trouver de sportif. C’est alors qu’on s’est dirigés vers le stade Sir Satcam Boolell. La première impression est loin d’être positive. Apparemment, un garagiste aurait laissé quelques voitures, une devant le stade et trois en face, sur un terrain vague, à pourrir sous les intempéries. « Dire ou, pas facile, kit vieux loto kumsa, alors ki ti kapav servi sa terrain là pour autre chose », avise une dame âgée, dont les enfants avaient l’habitude de jouer sur ce terrain.

Dhanraj Backaria, ancien footballeur de l’élite, croit encore dans l’avenir du sports à Union Park et Nouvelle-France.

Une fois sur le stade SSB, disposant d’une immense pelouse verte, qui dépasse largement le standard d’un terrain de football, on sent qu’il manque quelque chose. Ah oui : personne pour en profiter. Effectivement, alors que la soirée approche, aucune âme qui vive sur ce terrain qui aurait fait rêver plus d’un. « Il y a quelques équipes qui s’entraînent, mais forcément, il n’y a pas grand chose et rien de spécial », explique Raheem Rosun, natif d’Union Park. Les footballeurs de ‘Inquilaab Union Park FC’ sont parmi les rares à utiliser ce terrain pourtant pourvu de lampadaires. « Les autorités ne font pas grand-chose pour promouvoir les disciplines sportives », argue Dhanraj Backaria, 62 ans et ancien joueur des ‘Tamil Cadets’.

Manque d’activités ou d’intérêt

Ce gérant d’un petit commerce sur la route principale de Nouvelle-France argumente : « Si le conseil du village avait organisé des compétitions sportives, avec des prix alléchants, cela aurait mobilisé les jeunes », indique-t-il. Il n’épargne pas non plus ces jeunes qui ne se passionnent que pour la technologie et les jeux numériques. « Je dois concéder que les jeunes d’aujourd’hui, avec toutes les facilités mises à leur disposition, n’en profitent pas. Ils préfèrent les réseaux sociaux, les activités sédentaires aux sports. Jadis, dans chaque ruelle, il y avait une équipe de football, aujourd’hui, Nouvelle-France a perdu beaucoup de son lustre. Il va falloir redresser la situation », ajoute notre interlocuteur.

Prenant congé de M. Backaria, nous nous dirigeons vers ce qui reste de l’ancien conseil du village. « Cela fait cinq ans que l’ancien bâtiment a été rasé. On a promis aux habitants un autre, flambant neuf, mais regardez vous-même ce qu’il est devenu du ‘village hall’ », nous explique un voisin de ces ruines, qui a préféré garder l’anonymat, étant fonctionnaire.

La version des autorités

Nous avons cherché des explications auprès du conseil du district de Vieux Grand-Port. Neeraj Ramburn, responsable du département du bien être social et des sports, répond : « Le conseil roule avec un déficit budgétaire. Autant que je sache, chaque conseil de villages organise des activités sportives et des jeux, surtout durant les vacances. Il incombe aux jeunes d’en profiter ».

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