À Hermitage, les manquements au niveau des infrastructures sportives et récréatives sont criands. Alors que les autorités se la jouent absentes, les habitants se plaignent de cette négligence. Ils estiment qu'ils sont des oubliés.
Avec ses quelques centaines habitants, la vaste région d’Hermitage a de l’espace à en revendre. Cette localité laisse toutefois beaucoup à désirer lorsqu’il s’agit des infrastructures et activités sportives. En ce dimanche après-midi, ils sont nombreux à se rendre sur les seuls lieux publics du quartier, soit la gare. Ici, le boulodrome, le terrain de football et le jardin d’enfants sont juxtaposés. « Comme vous voyez, il y a ici un boulodrome et, juste à côté, un terrain de football et un jardin pour enfants. C'est le seul lieu de rencontre d’Hermitage », dit Balkissoon Kaitoo, 66 ans, ancien employé du ministère de l'Agro-industrie. Il joue à la pétanque, assiste aux matches de football tout en se faisant accompagner de son petit-fils, Bhavish Jugessur .
Justement, une tournée sur le terrain de foot nous fait comprendre les difficultés auxquelles font face les Salah, Lukaku et Agüerro de la localité. « D’abord, le terrain est étroit, bien qu’il y a de l’espace. Ensuite, il est bosselé et sans points de lumière »,
proteste Yousouf Alladin, responsable de l’école de foot et entraîneur du Hermitage Riverside FC.
Six boulistes se disputent, avec intensité, une partie de pétanques sur le terrain aménagé juste à l’arrière de la gare routière. « On apprécie que la mairie nous ait accordé ce terrain de pétanque. Maintenant, il est temps de le munir de lampadaires. En été, les boulistes pourront jouer jusqu’à 21h00 », propose Satish Dawoolet, un ‘self-employed’ de 36 ans.
Pour Avinish Ramjuttun, 33 ans, responsable des activités sportives au sein du Hermitage Shivala Sports Club, « il est temps de nous offrir un terrain de foot synthétique et possiblement une piscine », souhaite t-il.
Les filles sur la touche
Comme dans la plupart des endroits que nous avons visités, rien ou pas grand chose n’est réservé à la gente féminine. Ce ne sont pas Nabila Raphaël ou encore Sharifah Toorabally, deux étudiantes, qui nous diront le contraire.
« Il faut aménager un court de badminton, un terrain de handball et surtout une piscine. J’adore faire de la natation, mais le déplacement pour aller à Flic-en-Flac prend du temps », dit Sharifah Toorabally, visiblement ravie de parler à la presse sur sa localité.
Nos diverses tentatives d’avoir la version de la mairie de Vacoas/Phoenix par rapport aux demandes et souhaits des résidents de Hermitage, se sont avérées vaines. Le maire et son ‘Chief Welfare Officer’ étaient constamment pris dans des réunions.
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