Volant d’or africain 2017, Julien Paul n’a pas fait mentir à sa réputation. Fraîchement couronné Champion d’Afrique de badminton pour la première fois de sa carrière, il a des projets plein la tête et compte rester numéro un du Continent le plus longtemps possible, à l’image de Kate Foo Kune, auréolée pour la quatrième fois.
Vous goûtez enfin à l’ivresse d’un titre de Champion d’Afrique. Quelle en est la saveur ?
La saveur est vraiment très particulière. Je suis heureux et fier d’avoir pu réaliser un des mes rêves. L’année dernière j’avais échoué en demi-finale avec un match très serré en trois sets. Cette année, je voulais vraiment m’imposer. J’étais conscient que j’avais beaucoup progressé mais je ne connaissais pas encore la marge par rapport à mes adversaires. Le résultat est satisfaisant. J’ai travaillé très dur pour cela, me donnant à fond dans chacune de mes séances d’entraînements. C’est une grande satisfaction de voir mes efforts être récompensés.
Est-ce que la finale s’est disputée comme prévu ?
Je m’attendais à un match âprement disputé, car les Nigérians sont connus pour être des joueurs athlétiques et très endurants. Je m’étais préparé en conséquence : mentalement et physiquement. Certes, à un moment donné, j’ai eu un relâchement au deuxième set mais pour le dernier set je me suis accroché, gardant le contrôle du premier au dernier point.
Vous serez de nouveau en action jeudi, dans le cadre des Internationaux d’Ouganda. À quoi doit-on s’attendre ?
Effectivement. Pour rappel j’avais décroché l’or en simple hommes lors de l’édition précédente. Je compte bien défendre mon titre malgré que la compétition soit d’un tout autre niveau cette année, avec la présence du numéro 5 français, Pierrick Cajot, des badistes de la Turquie, du Kazakhstan, et des Indiens qui restent compétitifs. J’espère vraiment jouer aussi bien que pendant les Championnats d’Afrique si ce n’est mieux.
Quels sont vos objectifs majeurs pour la suite de votre carrière à présent ?
Pour cette année, plein feu sur les Jeux du Commonwealth en Australie du 4 au 15 avril. Je vise aussi un sans-faute aux Jeux des îles de l’océan Indien l’année prochaine. Je suis également à la recherche de sponsors afin de me qualifier pour les jeux Olympiques de Tokyo, en 2020. J’essaierai de suivre l’exemple de Kate Foo Kune en retenant mon titre de Champion d’Afrique le plus longtemps possible.
Par ailleurs, je tiens à remercier toutes les personnes qui m’ont apporté leur soutien indéfectible, notamment ma famille, ma petite amie, mes amis, mon sponsor Emcar Sports, le Trust Fund, le ministère de la Jeunesse et des Sports et l’Association mauricienne de badminton. Je dédie ce titre à mon grand-père, Yvon Cheung Sum Lam, qui nous a quittés l’année dernière, le jour où j’avais perdu en demi-finale des championnats d’Afrique, en Afrique du Sud.
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