L’athlète Jessika Rosun a porté plainte auprès de la police australienne. Elle accuse le secrétaire général du Comité olympique mauricien (COM), Kaysee Teerouvengadum, de harcèlement sexuel et d’attentat à la pudeur.
Kaysee Teerouvengadum a eu recours à une ‘precautionary measure’, le lundi 2 avril, à la suite des allégations de la lanceuse de javelot à son encontre. Elle l’accuse de harcèlement sexuel et d’attentat à la pudeur. « Ma cliente est toujours traumatisée par ce qui s’est passé », déclare son avocat, Me Rouben Mooroongapillay.
Jessika Rosun, dans sa plainte, fait la chronologie des événements. Elle explique que le 26 mars, jour de son arrivée au village des Jeux, Kaysee Teerouvengadum est venu accueillir le groupe d’athlètes. L’enseignante allègue que le dirigeant aurait tenu des propos indécents à caractère sexuel à son encontre, après qu’elle lui ait informé que la fermeture éclair de sa jupe (tenue officielle pour les Jeux) s’était cassée. Jessika Rosun précise qu’elle lui a fait part qu’il lui doit le respect. Et il lui aurait répondu qu’il plaisantait.
Dans son récit, l’athlète explique que Kaysee Teerouvengadum a été très grossier et menaçant, allant même jusqu’à évoquer le cas de Josian Valère, ancien président de la Fédération mauricienne de judo, expulsé des Jeux olympiques au Brésil pour indiscipline.
Jessika Rosun ajoute que lors de la photo souvenir à l’occasion de la remise des équipements, le jeudi 29 mars, Kaysee Teerouvengadum a posé sa main sur sa hanche et s’est livré à des attouchements « à deux reprises ». Se disant choquée et très embarrassée par ce qui s’est produit, elle n’a pas souhaité évoquer cette affaire sur le moment. Ce n’est qu’après qu’elle s’est confiée à la Manager de l’équipe d’athlétisme Louise Brunette. Dans sa déclaration, la jeune femme fait ressortir qu’elle a eu une réunion avec le président du COM, Philippe Hao Thyn Voon, Richard Papie et Kaysee Teerouvengadum, dimanche. Le secrétaire général a réfuté les allégations, mais s’est quand même excusé.