Poorun Bhollah

Haltérophilie - Poorun Bhollah : «C’est avec Asterix et Obélix qu’ils devraient s’entraîner»

By Ashfaq Muhamodsaroar Jeudi 12 Avril 2018 Athlétisme O commentaire 0 views

Les compétitions d’haltérophilie ont pris fin lundi. Pour l’heure, cette discipline est la seule à avoir rapporté une médaille pour Maurice grâce à Roilya Ranaivosoa. Le président de la Mauritius Amateur Weightlifters and Powerlifters Association, Poorun Bhollah, fait le bilan.

Êtes-vous satisfait de la performance des haltérophiles mauriciens lors de ces Jeux du Commonwealth ?
Certains résultats étaient attendus. Je suis très content pour Roilya Ranaivosoa. Le fait qu’elle participe dans la catégorie des moins de 48 kg avait pour objectif qu’elle remporte une médaille. Elle a fait du bon travail et a rapporté la médaille d’argent, une première pour l’haltérophilie mauricienne aux Jeux du Commonwealth. Nous avons également vu la participation des Youth et des Juniors, qui ont fait de leur mieux. Dorian Madanamootoo a même battu trois records. Certains ont été en-dessous des attentes et ont mis cela sur le compte de la préparation.

Justement, la préparation a été critiquée par plusieurs haltérophiles…
Tous nos haltérophiles ont eu la même préparation et ont bénéficié des mêmes facilités que Roilya. Si elle a pu ramener une médaille d’argent, je ne vois pas où est le problème pour les autres. Pour les jeunes, le but de participer était pour qu’ils gagnent en maturité et en expérience. Pour les autres, je ne vois pas de quel genre de préparation ils parlent. Si un athlète s’incline par une différence d’une cinquantaine de kilos, c’est avec Asterix ou Obélix qu’ils devraient s’entraîner.

Roilya Ranaivosoa a également souligné qu’elle n’avait pas eu une bonne préparation…
Roilya est la meilleure athlète que nous avons pour le moment. Il n’y a pas de doute là-dessus. Nous avons d’autres projets en tête pour elle, pour Ketty Lent et également pour d’autres haltérophiles qui fournissent des résultats. Malheureusement, je ne suis pas millionnaire. Sinon, j’aurais pu faire encore davantage. Le ministère de la Jeunesse et des Sports nous a beaucoup aidé et nous avons fait avec les moyens que nous avions à notre disposition . Nous faisons toujours tout ce que nous pouvons pour nos haltérophiles.

Les haltérophiles ont déploré l’absence d’un stage de préparation avant ces Jeux…
Maurice a l’un des meilleurs centres d’entraînement en Afrique, nous avons un bon climat, nous avons les aliments qu’il faut pour les haltérophiles et même un directeur technique national venu de Chine. Si un stage pouvait faire un athlète gagner un total de 50 kilos, je l’aurais fait à chaque fois. Un stage a pour but de perfectionner un athlète et lui permet de gagner ces quelques kilos en plus. Les stages sont très coûteux et nous faisons avec le budget que nous avons.

Le choix des entraîneurs avait fait polémique durant la préparation pour ces Jeux. Tous les haltérophiles avaient ensuite été placés sous la charge du DTN Mu Honghe et de l’assistant-entraîneur national Gino Soupprayen.

Les Jeux étant terminés pour les haltérophiles, que compte faire la fédération pour les entraînements ?
Ce ne sont pas les athlètes qui décideront avec qui ils vont s’entraîner. Nous avons un comité qui décidera de cela. Si l’un de nos entraîneurs s’en va, est-ce que les athlètes arrêteront de s’entraîner ? Il est primordial pour un athlète de haut niveau d’être discipliné. Le travail d’un athlète est de s’entraîner et de produire des résultats. Quant à la fédération, nous essayons toujours de donner le maximum à nos haltérophiles. Ce n’est pas le travail d’un athlète de critiquer la fédération, tout comme ce n’est pas notre travail de critiquer le ministère, qui injecte de l’argent dans la fédération. Chacun doit faire son travail.

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