Faire du canoë-kayak exige une excellente condition physique. Dans cette discipline aquatique, la demi-mesure est interdite, car c’est souvent dans une rivière en crue ou encore une mer démontée, que l’athlète doit pagayer frénétiquement pour avancer.
Le canoë-kayak d'eau calme se pratique avec deux types d'embarcations qui obligent le kayakiste à adopter des techniques différentes, même si très souvent, les concepts sont les mêmes. Sur les kayaks de course en ligne, le kayakiste a les genoux plus relevés.
Le canoé et le kayak sont deux disciplines souvent assimilées, pourtant elles présentent quelques différences. Premier point : l’embarcation.
Le kayak vient des Esquimaux. La pagaie est double et le rameur est assis sur ses fesses dans l’embarcation. Le canoë nous vient des Indiens d’Amérique du Nord. C’est une pagaie simple et on est positionné à genoux dans le bateau.
Propulsion et direction
Le kayakiste est assis sur un siège bas au fond du bateau. Ses pieds reposent sur des cales fixes (en loisir) ou réglables, ou une barre communément appelée « cale-pied » ou « barre à pied ». Le kayakiste pagaie alternativement des deux côtés, chassant l'eau vers l'arrière. Mais, c'est en fait surtout le pagayeur qui se tire vers l'avant sur l'eau où il s'est ancré avec la pagaie et transmet le mouvement au bateau via son tronc par contact de ses fesses et poussée de ses pieds. Propulsion et direction sont assurées simultanément. Des actions correctives (coup de pagaie au large, en arrondi) peuvent être nécessaires.
Autre particularité : la technique pour faire avancer un bateau diverge. En kayak, vous allez solliciter vos jambes et votre tronc. Il faut imaginer qu’à chaque coup de pagaie, vous fendez un bloc de béton. Grâce à cet appui dans l’eau, votre kayak avance comme si vous tirez votre bateau, plus que si vous le poussiez.
Un numéro d'équilibriste
En canoë, pour avancer sur l’eau, c’est un sacré numéro d’équilibriste. Le centre de gravité est plus haut, dû à votre position sur les malléoles. Le mouvement est amorcé par la hanche du côté de la rame et le but est d’aller chercher le plus loin possible vers l’avant un appui. Le canoéiste va même jusqu’à laisser tomber son poids dans l’eau.
Enfin dernière subtilité, aux Jeux olympiques, les compétitions se passent dans deux univers différents : sur des bassins plats où chaque coureur à son couloir ou dans un bassin d’eau vive où les compétiteurs passent chacun leur tour.
Au-delà des disciplines olympiques (vitesse et slalom), il existe de nombreuses variantes en canoé-kayak : la descente en eau vive, le kayak-polo, le kayak- surf, le freestyle, le rafting, le canoë à voile, le dragon boat, le marathon, le va’a (pirogue polynésienne), le stand-up paddle ou encore la randonnée… de quoi occuper vos prochaines escapades.
L’origine
Le kayak est une embarcation légère, originaire des régions arctiques de la Sibérie et de l'Amérique du Nord. Il est, parfois, confondu avec le canoë, un type d'embarcation distinct, la pratique sportive étant désignée par le terme général « canoë-kayak ». La construction et la pratique contemporaine distinguent notamment le kayak de rivière (eaux vives) et le kayak de mer. Les kayaks sont vieux d'au moins 4 000 ans, d'après les plus vieux modèles conservés au Musée d'ethnologie de Munich.
À Maurice, c’est plutôt un loisir qu’un sport
« À Maurice, il n’existe pas de fédération sportive de kayak en tant que telle », nous dit Samoo Pillay, du ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS). « Logiquement, donc, aucune subvention n’est prévue. Toutefois, la pratique du kayaking est davantage un loisir, une sortie, qu’une compétition sportive », ajoute notre interlocuteur.
Il y a une trentaine de personnes qui font le kayak au sein d’un ‘club’ sis à Pointe aux Canonniers, mais aucune démarche de leur part n’a été entamée pour que le groupe soit reconnu du MJS ou du Mauritius Sports Council (MSC). Cependant, c’est l’aspect loisir qui prime à Maurice. « Il y a des sorties en kayak pour les touristes et les Mauriciens. Les lieux les plus prisés sont l’Île d’Ambre, Trou-d’Eau-Douce, Blue Bay, Tamarin et Grande Rivière Sud-Est », explique Evans Lazarre, ‘skipper’ et moniteur au sein du Trou d’Eau Douce Nautic Club. Visiblement, afin de devenir un sport comme la planche à voile, il y a encore du chemin à parcourir.
Les trois types de kayak sportif
Kayak de mer
Le kayak de mer est adapté à la navigation maritime. Il est long, mesure généralement entre 5 et 6 mètres (solo). Il est parfois muni d'une dérive, d'un gouvernail ou d'une voile. Sa longue coque et ses compartiments étanches permettent de transporter des vivres et l'équipement de bivouac.
Kayak en eaux vives
Le slalom
La descente
Le freestyle ou rodéo
Haute rivière
Kayak en eau plate
La course en ligne
Le marathon
Le kayak-polo
La randonnée