Janet Zamudio aide beaucoup de femmes à se maintenir en forme.

Au féminin - Janet Zamudio : sportive jusqu’au bout des ongles

By Patrice Esmyot Lundi 23 Avril 2018 Sports individuels O commentaire 0 views

Elle respire le sport depuis sa plus tendre enfance. Janet Zamudio vit et partage cette passion à travers son engagement au sein de la Commission nationale du sport féminin (CNSF), et des cours de fitness et de Zumba qu’elle dispense dans plusieurs localités de l’île.

Le sport et elle, c’est plus qu’une histoire d’amour. Janet Zamudio a toujours été très active, cela depuis sa plus tendre enfance. « J’ai toujours aimé le sport. Quand j’habitais Tranquebar, je partais au Champ-de-Mars les matins pour faire du jogging et travailler les abdominaux », dit-elle. La jeune adolescente intègre l’équipe de volley-ball d’Idéfix à l’âge de 14 ans. Elle s’entraîne sur le terrain des casernes des pompiers de Port-Louis jusqu’au jour où elle se blesse au genou. Sa carrière de volleyeuse prend fin prématurément.

Cette femme de 48 ans prend alors ses distances de la vie sportive active pendant une bonne vingtaine d’années. Elle se marie, met au monde sa fille Anaëlle, qui est maintenant âgée 25 ans, et divorce en route. Elle participe à une randonnée organisée par la Commission nationale du sport féminin (CNSF) en 2004. « J’ai découvert une autre facette du sport à travers les activités que proposaient la CNSF. J’ai décidé de m’engager, et depuis, j’y suis restée », indique-t-elle.

Cours de Zumba

Janet Zamudio a été le témoin privilégié de l’évolution de la CNSF. Elle est employée en tant que ‘Clerk’ de cette institution depuis 14 ans. Cela lui a permis de bénéficier de plusieurs formations dans le domaine du fitness et c’est quand la CNSF a offert des cours de Zumba que sa vie a complètement changé.

« Le Zumba a pris de l’essor très vite. Les femmes en sont friandes à travers l’île. J’ai commencé avec une classe et cela a grimpé, et je dispense désormais des séances quatre jours par semaine », indique-t-elle. Elle fait bouger les femmes dans les régions d’Albion, Valley-Pitot et St-François.

Cette mère célibataire, qui avait travaillée dans une usine textile, jongle désormais avec ses cours de Zumba, sa petite entreprise d’artisanat, héritée de son père, Carles, et de superbes gâteaux qu’elle confectionne avec la complicité de sa fille Anaëlle et qu’elle vend sur commande. 

Cette ancienne élève du collège Bhujoharry de Port-Louis nous avoue que son engagement au sein de la CNSF a complètement changé sa vie. « Je suis plus épanouie. J’ai appris et partage beaucoup de choses. J’ai une autre vision du sport en étant consciente de l’importance d’une activité sportive dans la vie d’une femme. Beaucoup de personnes se cachent derrrère l’excuse : ‘je n’ai pas de temps’. On fait la promotion des bienfaits du sport lors des causeries organisées dans les centres sociaux à travers l’île en disant que c’est bon de trouver le temps, car faire du sport aide a éviter beaucoup de maladies », dit-elle.

Le seul bémol, c’est que Janet Zamudio n’est pas employée par la CNSF. « Je travaille en tant que ‘clerk’ à la CNSF depuis 14 ans et je ne suis toujours pas employée. C’est pour cela que je ferai peut-être mon propre buisiness avec tout ce que j’ai appris », avoue-t-elle. 

Pour Janet Zamudio, la musique, la danse et l’atmosphère festive et conviviale du Zumba ont attiré beaucoup de femmes. « Elles se disent : ‘on va danser’. Elles font beaucoup d’exercices physiques qu’elles n’auraient pas eu envie de faire dans un autre cadre », dit-elle. Mission réussie !


L’unique confectionneuse du dodo en plâtre de Paris

Son père, Carles Zamudio, était enseignant d’art dans un collège secondaire et il a lancé sa propre petite entreprise, qui confectionne des dodos avec un moulage qui a pour base le plâtre de Paris. C’est l’unique entreprise du genre à Maurice et Janet Zamudio est la seule de la famille qui a appris à maîtriser cet art de confectionner des Dodos à la main. « Mon père me disait que je n’y arriverais jamais. J’ai persévéré et j’y suis parvenue. Je suis la seule qui parvient à faire des dodos en plâtre. L’entreprise a battu des ailes pendant de nombreuses années, mais les activités ont bien repris depuis qu’il y a eu la promotion et l’engouement pour les produits ‘Made in Moris’ ces dernières années », dit-elle.

Des gâteaux pour se ressourcer

Mère et fille ont trouvé une astuce pour arrondir leurs fins de mois. Janet Zamudio et sa fille, Anaëlle, confectionnent des gâteaux qu’elles vendent sur commande. « Je fais la pâte et ma fille s’occupe de la décoration et la finition. Je prends des commandes pour le week-end seulement », indique-t-elle.

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