L’ancienne championne de tennis de table a accepté le poste de présidente de la Commission nationale du sport féminin (CNSF). Une nouvelle responsabilité pour Isabelle Lindor-André, qui jongle déjà avec son travail d’enseignante au Couvent de Lorette de Vacoas et de ‘head coach’ de l’équipe nationale féminine au sein de l’Association mauricienne de tennis de table (AMTT).
Au four et au moulin. Isabelle Lindor-André a pris un temps de réflexion avant d’accepter de devenir la nouvelle présidente de la Commission nationale du sport féminin (CNSF). C’est désormais fait après qu’elle a eu une rencontre avec le ministre de la Jeunesse et des Sports, Stephan Toussaint. « Je suis très heureuse. C’est une fierté de servir mon pays et de pouvoir travailler pour le bien-être des femmes. Je suis aussi très contente de la confiance qu’on a placée en moi », dit Isabelle Lindor-André.
Isabelle Lindor-André avait des appréhensions concernant le fait de cumuler plusieurs postes en parallèle avec son travail d’enseignante au Couvent de Lorette de Vacoas, celui de 'head coach' de l’équipe nationale féminine au sein de l’Association mauricienne de tennis de table (AMTT), et ses nouvelles fonctions au sein de la CNSF. « Toute est une question d’organisation. J’ai conclu que c’était possible de travailler pour la CNSF, tout en étant entraîneur nationale et enseignante. Sans oublier que je dois aussi trouver du temps pour ma famille », affirme-t-elle.
Isabelle Lindor-André peut compter sur le soutien de son époux, Robert, pour l’épauler. Le fait que ses enfants Chloé (17 ans) et Julien (13 ans) soient en âge de se débrouiller seuls ont fini par la persuader de s’engager dans le sport.
Grand retour
C’est en octobre 2017 que l’Association mauricienne de tennis de table (AMTT) l’a approchée pour devenir la ‘head coach’ de l’équipe féminine de tennis de table en vue des Jeux des îles de l’océan Indien (JIOI) de 2019. « Je suis contente d’être de retour au tennis de table, mais cette fois en tant que coach national. C’est un honneur pour moi d’avoir été appelée par la fédération. J’espère que mon vécu et mes expériences seront bénéfiques pour les filles de la sélection et je souhaite qu’une présence féminine donnera un nouvel élan au tennis de table », dit Isabelle Lindor-André.
Ce poste la tenait très à cœur et c’est l’une des raisons qui l’avait fait hésiter avant d’accepter la présidence de la CNSF. Heureusement qu’elle n’a pas eu à faire le choix entre les deux. « Le ministre Stephan Toussaint m’a assurée que je pouvais cumuler les deux postes. Mon engagement au sein de l’AMTT cadre avec celui de la CNSF, car j’entraîne la sélection nationale féminine », dit-elle.
Maintenant que tout est limpide, Isabelle Lindor-André a hâte de se mettre au boulot. « La CNSF fait déjà beaucoup pour les femmes à travers l’île avec des activités sportives et sociales. J’attends que les autres membres du comité soient nommés et que nous ayons une première réunion avant de dévoiler nos projets d’avenir. Un des sujets importants sera de voir comment on pourra attirer plus de jeunes filles au sein de la CNSF. Car, ce que nous offrons n’est pas réservé seulement aux femmes au foyer, à celles qui travaillent ou qui sont à la retraite », soutient-elle.
Isabelle Lindor-André est très motivée pour relever ces nouveaux challenges. « J’ai beaucoup reçu à travers le sport. J’ai l’opportunité de m’en acquitter à travers mes engagements au sein de l’AMTT et la CNSF. C’est très motivant », dit-elle.
Médaillée d’or au JIOI de 2003
Isabelle Lindor-André avait fait un come-back triomphal lors des JIOI de 2003 à Maurice. L’ancienne championne, qui a laissé une empreinte indélébile dans le paysage du tennis de table mauricien, a remporté sa seule médaille d’or lors de ces Jeux.
De 1990 à 1999, elle a raflé plusieurs titres de championne nationale dans les différentes catégories. Cette passion pour le tennis de table a démarré dès son jeune âge. « J’avais 12 ans quand j’ai été choisie lors d’une détection. À l’époque, je fréquentais le collège Gaëtan Raynal. Petit à petit, j’ai intégré le centre de formation et par la suite, j'ai été présélectionnée au sein de l’équipe nationale », raconte l’ex pongiste. Elle avait représenté Maurice dans plusieurs compétitions internationales, notamment les Jeux des îles de l’océan Indien, les Jeux de la Francophonie, les Jeux du Commonwealth et les Championnats d’Afrique. Ses meilleures performances étaient une médaille d’argent et de bronze lors des JIOI de 1993 et 1998.
Cette habitante de Cascavelle avait ensuite raccroché en 2000 avec la naissance de sa fille. Mais, elle a repris deux ans plus tard en vue des JIOI de 2003, qui se sont déroulés à Maurice. Isabelle Lindor-André a décroché à nouveau le titre de championne de Maurice en 2002. Ce qui lui a ouvert les portes de la sélection nationale en vue des JIOI.
Et ce fut la consécration en 2003. En duo avec Rajessen Descann, elle remporta la médaille d’or en double mixte, argent par équipe et le bronze en double dames.
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