Jeux des îles de l’océan Indien 2019 : à un an, la préparation bat son plein

By . DefiSports Samedi 14 Juillet 2018 Athlétisme O commentaire 0 views

Dans 370 jours, Maurice accueillera les Jeux des îles de l’océan Indien (19-28 juillet 2019). Les sportifs impliqués dans les 14 disciplines au programme sont déjà au four et au moulin pour pouvoir être à la hauteur le moment venu.

Judo : redoubler d’efforts pour être à point

Faire oublier les déboires du judo mauricien. C’est la mission des judokas qui se préparent activement pour les Jeux des îles de 2019. Si quatre médailles d’or étaient tombées dans l’escarcelle mauricienne lors de la dernière édition à l’île de La Réunion, l’entraîneur national, Anom Petrapermal, entend bien doubler ce nombre l’année prochaine.

Tous les espoirs mauriciens reposent sur le dos de Sarah Sylva, Annabelle Laprovidence, Christianne Legentil, Sébastien Perinne, voire Priscilla Morand. C’est dire que des 14 catégories au programme, Maurice a le potentiel de ramener quelques précieuses médailles. Anom Petrapermal est confiant que les judokas mauriciens sauront se montrer à la hauteur.

« Entraînements intensifs, stages à l’étranger, compétitions nationales, tels que les Championnats de Maurice le mois prochain, ainsi qu’une éventuelle participation au Tournoi des Mascareignes, ce sont autant de choses pour les mois à venir. À partir de l’année prochaine, nous aurons droit à des stages résidentiels et semi-résidentiels, afin d’élever le niveau de nos combattants. Encore une fois, les Seychelles, Madagascar et surtout Mayotte seront à craindre. Je fais tout de même confiance à nos judokas pour se montrer à la hauteur », souligne le technicien.

Volley-ball : sur une bonne dynamique

Le volley-ball entend bien retrouver sa gloire d’antan. Le président de l’Association mauricienne de volley-ball (AMVB), Fayzal Bundhun, ne passe pas par quatre chemins pour dire qu’il s’attend que Maurice termine sur la plus haute marche du podium, tant chez les messieurs que chez les dames. Le fait d’avoir débuté la préparation deux ans à l’avance jouera en faveur des volleyeurs locaux, selon l’homme fort de la fédération.

Ajouter à cela, depuis octobre de l’année dernière, les sélections peuvent compter sur un technicien étranger en la personne du Croate Zoran Kovacic. Ainsi, après les deux médailles de bronze de 2015, Fayzal Bundhun ne jure à présent que par l’or. « La préparation a pris son envol depuis deux ans déjà. Depuis décembre de l’année, ce jusqu’à avril, le rythme de l’entraînement était de six jours sur sept. Nous nous sommes arrêtés au mois de mai pour la reprise du championnat national. À partir de lundi, les entraînements reprennent leurs droits sous l’œil avisé du DTN Kovacic », dit-il.

Le Croate indique pour sa part que ses joueurs n’ont en ligne de mire que les Jeux des îles de l’océan Indien. « J’ai pu prendre mes marques depuis mon arrivée et je dois dire que le niveau est là. Il faut à présent des sessions d’entraînement plus intenses afin de pousser les joueurs dans leurs derniers retranchements », précise Kovacic.

Badminton : Maintenir le tempo

C’est l’objectif de l’Association mauricienne de badminton pour les prochains Jeux des îles 2019. Pour cause, lors de la dernière édition en 2015, les badistes mauriciens avaient fait table rase en s’adjugeant les sept finales au programme. Rééditer le même exploit pour la 10e édition des Jeux demeure l’objectif premier.

« Depuis 2015, nous avons mis les bouchées doubles, nous avons un head-coach malaisien, Yogendran Krishnan, et non pas un mais deux champions d’Afrique cette fois », lance Sharma Nundah, président de la fédération. « Kate Foo Kune et Julien Paul seront définitivement nos deux fers de lance afin de permettre à Maurice de décrocher l’or dans les sept tableaux au programme. Un plan de travail bien ficelé a été mis en place au niveau de la fédération. Des ‘sparrings’ malaisiens seront des nôtres afin de parfaire notre préparation et, avec la bénédiction du ministère de la Jeunesse et des Sports, nous espérons envoyer une délégation dans les différentes compétitions européennes d’ici l’année prochaine afin de rehausser leur niveau et permettre le plus de frottements étrangers possibles avant la tenue des Jeux des îles », explique-t-il. 

Valeur du jour, Maurice compte 18 présélectionnés avec nommément huit éléments masculins : Julien Paul, Christopher Paul, Melvin Appiah, Tejraj Pultoo, Aatish Lubah, Alexandre Bongout, Darel Sophie, Khabir Teeluck et Mevan Dewoo. Alors que chez les filles, on dénombre également neuf badistes, soit Kate Foo Kune, Nicki Chan Lam, Aurélie Allet, Kobita Dookhee, Ganesha Mungrah, Kristisha Mungrah, Jemimah Leug,  Vilina Appiah et Lorna Bodha.

Tennis de table : le premier test en septembre

Faire mieux que lors de l’édition précédente : tel sera l’objectif des pongistes locaux pour la prochaine édition des Jeux des îles l’année prochaine. En 2015, le tennis de table avait rapporté cinq médailles (trois d'or et deux de bronze) au pays. Depuis, c’est une nouvelle génération qui semble avoir pris ses repères avec un Directeur technique national étranger en poste.  Les pongistes mauriciens ne viendront pas avec la fleur au fusil pour ce rendez-vous indiaocéanique.

Cédric Rouleau, technicien français de la fédération internationale, est depuis un an déjà le nouvel homme de la discipline. Il a été un vrai catalyseur en ce qui concerne la progression des joueurs de tennis de table mauricien. Le sans-faute réalisé lors des Championnats d’Afrique de l’Est en décembre dernier et la bonne performance au Jeux de la CJSOI 2018 en sont des preuves concrètes.

Rajessen Desscann, celui qui a tout remporté aux Jeux des îles, apporte lui aussi sa pierre à l’édifice en tant que Technical Manager de la fédération locale. Il est confiant que les pongistes mauriciens ne rateront pas le coche l’année prochaine. « Lorsque les Jeux des îles se déroulent sur votre sol, la motivation est décuplée pour bien faire. Tel sera le cas l’année prochaine. Le tennis de table mauricien est sur la pente ascendante, surtout depuis l’arrivée de Cédric Rouleau en tant que Directeur technique national. Le ministère n’est pas en reste, avec un gros budget décaissé pour la préparation. Nous sommes définitivement mieux préparés. D’ailleurs, nous aurons un aperçu de notre marge de progression avec la tenue des Championnats d’Afrique seniors à Maurice en septembre prochain », indique le technicien.

Beach-volley : la Coupe d’Afrique pour se jauger

Le beach-volley sera l’une des nouvelles disciplines au programme lors de la dixième édition des Jeux des îles. À la fin du mois de juillet, les joueurs entameront la troisième phase de leur préparation. L’objectif est bien d’écrire l’histoire en décrochant les toutes premières médailles qui seront mises en jeu dans cette discipline.

Reza Itoola, l’entraîneur masculin de la sélection nationale de beach-volley, est enthousiaste. «Maurice a toujours été en pole position en Afrique en ce qui concerne le beach-volley. Voir cette discipline faire son apparition dans les Jeux des îles de l’océan Indien ne peut que nous être favorable, car nous avons une longueur d’avance sur les autres pays africains. La Coupe d’Afrique des Nations, prévue pour le mois prochain, aidera à jauger les forces en présence », souligne-t-il.

À ce jour, les filles semblent plus à point que les garçons.

« Les présélectionnés en beach-volley s’entraînent dur. Le DTN Zoran Kovacic a jaugé les deux équipes. Il indique que les filles semblent avoir bien assimilé leur programme de préparation, alors qu’il reste encore quelques réglages au niveau des garçons », explique Fayzal Bundhun, président de la fédération.

Natation : continuer la progression

Quatre médailles d’or lors des JIOI de 2015, dont trois à mettre à l’actif de Bradley Vincent. Maurice avait brillé lors du relais 4 x 100 m masculin (Bradley Vincent, Darren Chan Chin Wah, Yohan Lim, Mathieu Marquet), avec Bradley Vincent (50m et 100 m nage libre) et Darren Chan Chin Wah (100m brasse). Il ne faut pas oublier les 10 médailles d’argent au relais 4x100 m féminin (Heather Arseth, Elodie Poo Cheong, Emily Chan Chee, Olivia de Maroussem), Darren Chan Chin Wah (200m brasse), Mathieu Marquet (400m nage libre), Heather Arseth (100 m dos), Darren Chan Chin Wah (50m brasse), Heather Arseth (50 m papillon), Bradley Vincent (50 m papillon), au relais 4 x 200 m masculin, au relais 4 x 100 m 4-nages masculin, au relais 4 x 100 m 4-nages féminin. Et les 17 de bronze.

Nos présélectionnés ont continué leur progression contre vents et marées. Les records nationaux sont battus régulièrement et chacun améliore ses marques personnelles à chaque compétition.

De bon augure pour 2019, même si la Fédération mauricienne de natation n’a pas de Directeur technique national et que cela n’est pas une priorité.

« Le système actuel avec les nageurs qui s’entraînent dans leurs clubs respectifs marche très bien. Nous avons d’excellents entraîneurs avec deux ex-DTN, Philippe Pascal (CAMO) et Ben Hiddlestone (SPARC). Sans oublier Erwan Layec (CNQB) et Idris Sufraz (CNS), le responsable de l'administration et technique. Ce dernier fait la liaison entre les coaches. Nous prendrons donc notre temps pour trouver l’oiseau rare pour le poste de DTN », dit Harold Lai, président de la FMN.

La fédération n’a pas encore finalisé sa liste de présélectionnés. La commission technique soumettra ses propositions qui seront avalisées au début de la semaine prochaine par le comité directeur.

Questions à Jean-Pierre Sauzier (CEO du COJI) : «Nous avançons sereinement»

Le Chief Executive Officer du Comité d’organisation des 10es Jeux des îles de l’océan Indien est optimiste que tout sera dans le temps. À un an des Jeux, il n’est pas inquiet outre mesure.

À 370 jours des Jeux des îles de l’océan Indien (JIOI), où en est-on avec l’organisation de cet événement ?
Nous sommes dans le bon wagon. Nous avançons sereinement. Le comité d’organisation des Jeux des îles (COJI) est au four et au moulin pour préparer cet événement d’envergure comme il se doit. Nous avons déjà finalisé l’aspect de l’hébergement avec les établissements hôteliers concernés et les accréditations sont en bonne voie. Les habits que porteront les hôtesses, stewards et officiels pendant les Jeux sont sur le point d’être finalisés, tout comme le choix des médailles. Les 14 commissions travaillent d’arrache-pied afin de respecter le cahier des charges. Comme dans toute organisation, il y a quelques petits retards à certains niveaux, mais on gère la situation. Nous avons prévu une session de travail avec les responsables des différentes commissions mardi pour établir un ‘master plan’ des prochains objectifs à atteindre.

Un « cockpit committee » a tout récemment été institué, quel est son rôle dans l’organisation des Jeux des îles ?
Ce comité est composé de quelques membres du COJI, dont le ministre de la Jeunesse et des Sports, Stéphan Toussaint. Il a pour mission de traiter les dossiers urgents. Les membres se réunissent chaque semaine.

Les travaux au niveau des infrastructures qui seront utilisées pendant les Jeux ont-ils démarré ?
Les travaux de rénovation débutent sur plusieurs sites à partir de ce mois-ci. Les infrastructures devront être prêtes au plus tard mars 2019.  Nous sommes dans les temps.

Quid du complexe multisports de Côte-d’Or ? Sera-t-il prêt à temps ?
Je suis optimiste. Nous avons récemment eu une rencontre avec la Mauritius Multisports Infrastructure Limited, qui nous a donné l’assurance qu’une partie du complexe sportif sera prête pour les Jeux des îles. Nous avons aussi un plan B : la piscine de Médine. La piscine Serge Alfred à Beau-Bassin sera utilisée pour les entraînements.

Dans quelques jours, nous serons à un an des Jeux et toujours pas de signature de sponsors. Comment expliquez-vous cela ?
La première signature aura lieu le 19 juillet.  Nous avons un bon nombre de sponsors qui souhaitent s’associer à cet événement sportif.  Nous allons sceller les partenariats au fur et à mesure.

Le COJI éprouve aussi des difficultés à réunir les Rs 100 millions requises pour l’organisation. Quel est le problème ?
Les chiffres tournent autour de 35 à 40 millions de roupies concernant les sponsors qui se sont positionnés jusqu’ici. À un an des Jeux, c’est maintenant que la mayonnaise commence vraiment à monter. Avec une vaste campagne de communication entourant les Jeux et le dévoilement de la mascotte Krouink, je suis confiant que nous allons atteindre les Rs 100 M. D’ailleurs, bon nombre de bénévoles nous ont contactés pour prêter main forte.

Alors pourquoi avoir recours à une agence pour trouver du financement ?
C’est une option. Nous n’avons pas encore pris de décision à ce sujet.

Cyclisme : sur la bonne voie

Le cyclisme mauricien a pris une autre dimension depuis la création de la Team MCB en mai 2017. L’équipe nationale sera sans nul doute favorite pour la victoire aux Jeux des Îles 2019 sur notre territoire. Le vice-président de la Fédération mauricienne de cyclisme (FMC), Jean-Philippe Lagane explique que la préparation en vue du rendez-vous indianocéanique se passe à merveille. « La préparation a démarré depuis l’année dernière. Les coureurs participent régulièrement à des compétitions à l’étranger pour rehausser leur niveau.  Les élites et quelques juniors participent à un camp d’entraînement en France. Les coureurs élites préparent le Tour de La Réunion prévu en août et ils participeront par la suite au Tour d’Éthiopie. Les juniors, à l’instar d’Adriano, Azor seront engagés aux Jeux d’Afrique de la Jeunesse en Algérie, du 19 au 28 juillet. Ces compétitions constituent des étapes préparatoires », indique-t-il.

Le vice-président de la FMC se dit « satisfait » de la préparation sous la férule du Directeur technique national, Michel Thèze. « Le DTN a déjà établi un programme de travail bien étoffé pour les coureurs.  Ils auront des courses sur le continent africain. Outre les JIOI, notre objectif est d’intégrer le Top 5 des meilleures nations en Afrique. Si nous réussissons, les Jeux des îles ne devraient être qu’une formalité », précise  Jean-Philippe Lagane.

Avant d’attaquer le rendez-vous indianocéanique, nos locaux participeront à un camp d’entraînement en France pour effectuer les derniers réglages.

Athlétisme : se concentrer sur les priorités

La Mauritius Athletics Association (MAA) a déjà établi sa liste de présélectionnés. Plusieurs d'entre eux ont déjà réalisé les minimas pour les Jeux des Îles 2019. Cependant, dans certaines disciplines les choses sont un peu plus compliquées et demanderont davantage de travail, souligne l’entraîneur Joël Sévère. « L’ossaturse de l’équipe prend forme. Nous avons déjà une idée dans quelles épreuves nous pourrons avoir deux ou trois athlètes. Cependant, dans des épreuves comme le 100m haies ou encore la perche féminine, nous n’avons pas encore eu des athlètes ayant le niveau requis. Il est possible que des athlètes n’ayant pas atteint le minima dans certaines épreuves soient présent aux Jeux des Îles dans ces épreuves », précise le technicien.

Il souligne que dans la plupart des disciplines, la situation est positive. « J’étais inquiet au début quant à nos équipes de relais. Cependant, nous avons vu des jeunes fournir de bonnes performances, notamment au 4x100 m chez les hommes. Sur les lancers, nous avons des athlètes de valeur qui ont déjà réalisé les minimas. Par ailleurs, pour des athlètes comme Jean-Yann Degrace, Orwin Émilien ou Bernard Baptiste, nous pouvons nous attendre à ce qu’ils remportent la médaille d’or », explique Joël Sévère.

Football : des matchs amicaux pour se parfaire

Depuis l’arrivée de Francisco Filho sur le banc mauricien en août 2017, le Club M a enchaîné les matchs amicaux loin de ses terres. Ces rencontres s’insèrent dans le cadre de la préparation en vue des JIOI. La dernière sortie de la sélection nationale remonte à mai 2018 avec sa participation dans la COSAFA Cup en Afrique du Sud. Les protégés du « professeur » avaient été éliminés dans la phase de poules avec comme bilan une victoire et deux défaites.

Pour l’heure, le Club M devrait vraisemblablement continuer à se focaliser sur ses matchs amicaux internationaux pour entamer sa préparation d’ici la fin de l’année. Les rencontres sont prévues pour les mois de septembre, octobre et novembre. Les adversaires ne sont pas encore connus pour l’heure.

Pour 2019, les choses sérieuses reprendront au mois de mars toujours avec des matchs amicaux alors qu’en mai, le Club M sera de nouveau engagé dans la COSAFA Cup.

Selon Didier Pragrassa, secrétaire général de la Mauritius Football Association, ce n’est qu’à un mois des Jeux que la sélection nationale mettra le cap à l’étranger pour un stage.

Rugby à sept : la mêlée en chantier

Le rugby à sept sera à sa première apparition aux Jeux des îles de l’océan Indien 2019. La Rugby Union Mauritius (Rum) a d’emblée mis les bouchées doubles pour la préparation de ses joueurs. « Nous avons 21 joueurs locaux et 15 expatriés retenus au sein de la présélection. Les joueurs ont d’ailleurs participé à plusieurs compétitions, comme Beachcomber World Club 10s récemment. Les moins de 18ans qui ont intégré la présélection auront les Jeux de l’Afrique de la Jeunesse pour acquérir de l’expérience », explique l’entraîneur, Patrice François.

En octobre, les locaux seront engagés dans la Coupe d’Afrique de rugby à sept qui sera une étape qualificative pour la Coupe du Monde 2019 qui se déroulera au Japon. Entre-temps, les rugbymen à Maurice seront suivis sur les plans médical, technique et physique. C’est Mervin Buckland qui assurera du travail physique.

En décembre, expatriés et locaux se réuniront à Dubaï pour une compétition avant de mettre le cap sur l’Europe pour un tournoi. L'entraîneur Patrice François exige un rapport régulier sur les expatriés pour suivre leur évolution.

Voile : un ancien champion de France à la rescousse

La continuité. C’est sur ce thème que l’entraîneur national de la voile, Mike Lafleur a axé la préparation pour les Jeux des îles de l’océan Indien. « La préparation a démarré avec la Coupe de l’océan Indien l’année dernière où nous avons réalisé une très bonne performance face aux Seychellois et Réunionnais », explique Mike Lafleur.

Ce dernier souligne que pour cette année, plusieurs ateliers de travail ont été organisés afin d’avoir une sélection compétitive pour le rendez-vous indianocéanique. « Nous étions à Rodrigues pour dénicher les meilleurs kitesurfers de l’île lors d’une détection. Ces derniers arrivent à Maurice dimanche pour un stage d’une semaine à Anse-La-Raie », souligne l’entraîneur national.

Ainsi, les présélectionnés auront un programme de préparation bien établi jusqu’au début des JIOI. Certains barreurs feront le saut à l’île de La Réunion pour des compétitions, d’autres iront à Cape Town, en Afrique du Sud. La dernière escale devrait être vraisemblablement le Singapour pour un dernier camp d’entraînement pour les barreurs qui seront retenus pour la compétition.

Pour mettre toutes les chances de son côté, la Mauritius Yachting Association (MYA) fera appel aux services d’un ancien champion de France pour apporter sa contribution dans la préparation.

Handisport : ça progresse

Les quatre fédérations handisportives seront concernées par les Jeux des Îles 2019. En handisport, Maurice peut concrètement envisager de remporter la majeure partie des médailles en jeu. Une partie des athlètes s’entraînent à Bambous et une autre à Réduit. Les nageurs sont à la piscine Serge Alfred, à Beau-Bassin.

L’entraîneur national de la Mentally Handicapped Persons Sports Federation (MHPSF), Jean-Marie Bhugeerathee, se charge également d’entraîner quelques handisportifs physiques et visuels. Il précise qu’il vise une razzia. « Nous participerons pour gagner. Nous sommes en phase d’entraînement intensif, car pour être compétitifs, nous ne pouvons pas rester sans rien faire », indique-t-il. 

Le technicien souligne que ses athlètes sont entourés de professionnels. « Nous visons le haut niveau et pour cela nous devons fonctionner comme le font les sportifs de haut niveau. Nous bénéficions du soutien de médecins, d’un nutritionniste, d’une préparatrice physique, d’un masseur et d’un physiothérapeute, entre autres. Ce sont des professionnels dans leur domaine. C’est aussi grâce à la contribution de toutes ces personnes que nous pouvons viser les Jeux paralympiques et que Noemi Alphonse est aujourd’hui détentrice du record d’Afrique sur 1500 m. Notre préparation pour les JIOI se passe très bien », explique Jean-Marie Bhugeerathee.

Basket-ball - l’expertise serbe : un atout

La préparation des présélectionnés qui a démarré l’année dernière se poursuit. Vincent Boitier est responsable de l’équipe masculine et Désiré Numa entraîne la sélection féminine. De temps à autre, ils participent à des matchs amicaux face à des expatriés malgaches. Le camp d’entraînement à Rodrigues est tombé à l’eau faute de financement. La Fédération mauricienne de basket-ball négocie pour que nos deux sélections puissent bénéficier des stages à l’étranger ou encore faire venir des sparring partners à Maurice.

Le recrutement du directeur technique national, le Serbe, Ivan Smiljanić, a été fait dans le cadre des Jeux des Îles afin de mener à bon port le basket-ball local.  Nos deux sélections peuvent donc compter sur l’expertise du technicien étranger.  La Fédération compte grandement sur ses expatriés. Les frères Racine, Anthony, et les jumeaux Alexis et Warren, qui évoluent en France seront des renforts de choix. Sans oublier, Julien Magdeleine, qui évolue en Allemagne.

Nos présélectionnés s’entraînent deux fois par semaine, les mardi et samedi, avec des test-matchs à Maurice pour l’instant.

Haltérophilie : des projets élaborés

La Mauritius Amateur Weightlifters and Powerlifters Association (MAWPA) prépare plusieurs projets qui seront ensuite présentés au ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS). La fédération travaille ainsi sur deux stages pour mieux préparer les Jeux des Îles 2019. L’un concerne un déplacement en Chine, patrie du directeur technique national, Mu Honghe. Ravi Bhollah souligne qu’un tel déplacement ne peut qu’être bénéfique pour les haltérophiles mauriciens. « Nous avons l’apport non-négligeable d’un DTN. Le MJS fait de son mieux pour donner le meilleur à nos athlètes. La Chine est la nation numéro un en haltérophilie et un stage dans ce pays aidera nos haltérophiles à bien se préparer. Nous prévoyons également un stage résidentiel à Maurice. Nous devons cependant attendre l’approbation du MJS », explique le technicien.

Ravi Bhollah indique que la préparation a débuté depuis un moment déjà. « C’est une préparation continue qui a débuté depuis les Championnats d’Afrique 2017. Le travail se poursuit et les jeunes de la présélection, pour lesquels les Jeux des Îles seront une première, sont très motivés. Par ailleurs, tous les présélectionnés reçoivent une baguette fourrée, un fruit et un yaourt tous les jours. Ils bénéficient également de deux séances de massage par semaine, du transport et de suppléments chaque deux mois », précise l’entraîneur national.

Boxe : déjà dans le bain

L’Association mauricienne de boxe (AMB) vise une bonne performance de ses boxeurs aux prochains Jeux des Îles.  Elle a débuté la préparation des pugilistes depuis 2016 sous la houlette des entraîneurs nationaux Judex Bazile, Richard Sunee et Josian Lebon, et du directeur technique national, le Cubain Roberto Ibanez Chavez, qui est en poste depuis 2015.
Les pugilistes s’entraînent tous les jours au Centre national de boxe à Vacoas. Ils bénéficient également des camps d’entrainement et des compétitions à l’étranger pour se perfectionner.

Une liste de 32 présélectionnés a été arrêtée en début de cette semaine. Sans surprise, le boxeur Kenny St-Pierre n’y figure pas. « Nous préparons nos boxeurs dans toutes les catégories. On s’attend à une belle moisson avec 6 à 8 médailles d’or. On travaille dur pour atteindre cet objectif », dit Indiren Ramsamy, président de l’AMB.

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