Les athlètes mauriciens sont rentrés bredouilles des derniers Championnats d’Afrique Seniors d’athlétisme 2018, qui ont eu lieu au Nigeria. La dernière médaille remonte à 2015. Pour l’entraîneur Joël Sévère, il faudra revoir les stratégies et être plus radical.
Le technicien, qui a fait partie de la délégation mauricienne au Nigeria, explique que le niveau de la compétition était très élevé. « Les meilleurs africains étaient présents. Ce sont ces mêmes athlètes qui dominent sur la scène mondiale », souligne-t-il.
La dernière médaille mauricienne aux Championnats d’Afrique remonte à 2015. Guillaume Thierry avait décroché l’argent en décathlon. « Les pays qui dominent l’athlétisme en Afrique ont généralement une politique sportive bien ficelée. Beaucoup de nos jeunes ont du potentiel, mais ils manquent, malheureusement, de patience », ajoute-t-il.
Joël Sévère est catégorique: il faut changer de stratégie. « Il faut revoir notre système. Les plus grands athlètes du monde travaillent en équipe. Se concentrer uniquement sur soi et penser qu’on est champions ne mène nulle part. Un athlète ne doit pas être jaloux du succès de son prochain. Au contraire, cela doit être une source de motivation pour progresser », explique-t-il.
Dans la foulée, il devait préciser que l’heure est venue de passer à des méthodes plus radicales. « Certains athlètes ne connaissent pas leurs priorités. Pour aspirer à passer à l’étape de haut niveau, il y a des sacrifices et des efforts à faire. Si un athlète ne réalise pas les objectifs fixés lors des prochains Jeux des îles de l’océan Indien, il faudrait peut-être penser à lui couper sa bourse. Nous ne pourrons pas aspirer à grand chose en Afrique si nous sommes incapables de gagner dans l’océan Indien. Le niveau est incomparable », déclare Joël Sévère.