Un défi à relever, un quotidien fait d’épreuves. Le rôle des mamans demande beaucoup de sacrifices et encore plus quand vous êtes sportives de haut niveau. Une bonne organisation est requise pour adhérer aux besoins de la famille, mais aussi pour être en forme. Pas une mince affaire…
« Le temps est le grand art de l’homme ». Cette citation de Napoléon Bonaparte résume la vie des mamans sportives. Entre séances d’entraînements, déplacements, travail et le monde de leurs progénitures, elles doivent souvent trouver le bon équilibre. Pas facile, surtout quand elles veulent aussi briller dans le domaine sportive. Mais avec du courage et le soutien indéfectible de leur famille, elles y parviennent.
Une bonne organisation. C’est le maître mot d’Aurélie Halbwachs-Lincoln. La championne de la petite reine connaît depuis ses débuts une riche carrière dans le monde du cyclisme. Elle a à son l’arc plusieurs titres tant sur le plan local que sur le plan continental. Maman de la petite Lana, âgée de trois ans, elle arrive à trouver la bonne méthode pour conjuger son rôle de maman et son sport favori. « Mon quotidien de mère et de sportive est bien rempli. à cela s’ajoute mon travail. Il faut donc trouver le bon équilibre. Avec une bonne organisation, on peut y arriver mais des fois, nous sommes rattrapés par la fatigue », confie la championne nationale.
La venue au monde de sa petite fille en 2015 a causé du changements dans sa façon de s’entraîner pour ainsi récupérer le maximum de temps possible. « Mes séances d’entraînements sont plus axées sur le qualitatif. Elles sont certes plus intenses, mais je passe moins d’heure » précise Aurélie Halbwachs-Lincoln.
Pour ses déplacements à l’étranger, la cycliste peut compter sur le support de son époux, Yannick Lincoln ainsi que sur les grands-parents. « C’est très stressant de laisser sa fille pendant plusieurs jours. Si je voyage seule, mon époux s’occupe d’elle. En cas où nous voyageons ensemble, la relève revient aux grands-parents. C’est aujourd’hui plus facile à gérer surtout avec les réseaux sociaux » relate notre interlocutrice.
Pour la judoka, Annabelle Laprovidence, la naissance de son fils Keyan reste le plus beau jour de sa vie. « Keyan fait le bonheur de la famille », souligne-t-elle d’emblée. Mais tout n’a pas été toujours rose surtout avec les exigences du judo. « Au début, c’était vraiment difficile. J’étais triste de le laisser pour les entraînements et principalement pour les compétitions à l’étranger. Au fur et à mesure qu’il a grandi, il est devenu ma source de motivation », souligne la championne nationale de la catégorie de plus de 78kg.
À présent, âgé de cinq ans, Keyan est conscient des sacrifices faites par sa maman. « Il encourage et me motive pour aller à mes entraînements et les compétitions. J’ai aussi la chance de pouvoir compter sur mon époux, Yansley et mes parents. Ils me sont d’une grande aide et je fais de mon mieux pour accorder du temps à mon fils » indique Annabelle Laprovidence. Son moment préféré avec son fils est dans la soirée à son retour de l’entraînement. « C’est notre instant à nous. Quand j’arrive à la maison vers 20 heures, c’est là qu’il me raconte sa journée passée à l’école et moi aussi je lui partage la mienne », raconte la médaillée d’or aux Jeux des îles de 2015.
Couches, biberons et purée, c’est nouveau
La volleyeuse, Nathalie Létendrie-Laurette assume le rôle de maman depuis huit mois. Mère des adorables jumeaux, Aaron et Lenny, c’est un double effort pour pouvoir concilier le devoir d’une maman et entre-temps reprendre ses habitudes sportives. « Un très bon planning est à privilégier. C’est très spécial quand on me demande souvent comment je fais. Les couches, biberons, purée sont quelque chose de nouveau pour moi. Il faut toujours être bien organisée même si mon quotidien tourne autour de mes enfants, du boulot et de mes entraînements. Par moment, cela devient compliqué, mais je peux toujours compter sur le support de mon époux, Nicolas, ma maman et ma sœur » nous dit-elle.
Présélectionnée au beach- volley pour les Jeux des îles de 2019, l’attaquante s’entraîne au coût de quatre fois par semaine, soit les mardis, jeudis, samedis et dimanches. « Depuis la naissance, je dois faire plus de sacrifices et de compromis. J’espère tant bien que mal de respecter mon planning », relate Nathalie Létendrie-Laurette.
Les mamans sportives sont passées par bien d’épreuves et de récompenses. Les joies apportées par leurs progénitures leur donnent du courage pour continuer à mener à bien leur rôle de mère tout en s’adonnant à leurs disciplines favorites. Hélas! le temps fait souvent défaut, mais une bonne organisation reste la clé. Comme c’est souvent dit, le rôle de maman est sans limite.