
L’haltérophile Emmanuella Labonne a décidé de mettre un terme à sa carrière, se disant démotivée après avoir vu sa bourse de la High Level Sports Unit être suspendue pour le mois de septembre. Pour sa part, la Mauritius Amateur Weightlifters and Powerlifters Association précise que l’haltérophile a quitté le pays sans donner les détails nécessaires.
Emmanuella Labonne a décidé de mettre un terme à sa carrière d’haltérophile après que sa bourse de la High Level Sports Unit pour le mois de septembre ait été suspendue. Le secrétaire de la Mauritius Amateur Weightlifters and Powerlifters Association (MAWPA), Jimmy Moonien, souligne que l’haltérophile n’a pas fourni les détails de son déplacement à la fédération, ce qui a causé la suspension de sa bourse par la High Level Sports Unit (HLSU). Elle avait pourtant remporté une médaille d’or et deux d’argent chez les moins de 69 kilos lors des Championnats d’Afrique en août dernier.
Toutefois, l’haltérophile précise avoir informé le secrétaire qu’elle prévoyait de faire un déplacement à l’étranger à ses propres frais dans le cadre de sa préparation pour les Jeux des îles 2019. « Après les Championnats d’Afrique, j’ai dit à Jimmy Moonien face-à -face que je prévoyais de partir à l’étranger pour m’entraîner. J’ai même envoyé l’adresse où j’allais habiter durant mon voyage. Ne sachant pas beaucoup écrire, je n’ai pas envoyé de mail. Aussi, durant mon absence, personne ne m’a appelé pour me demander où j’étais », affirme-t-elle.
Jimmy Moonien précise toutefois qu’Emmanuella Labonne n’a pas donné les détails demandés. « Pour qu’un athlète puisse bénéficier de la bourse de la High Level Sports Unit, un rapport doit être envoyé régulièrement à cette instance. Nous avons demandé à Emmanuella de nous dire où elle allait habiter, le club où elle allait s’entraîner et un rapport de son entraîneur sur place. Ces détails sont très importants, d’une part pour les fournir à la HLSU et deuxièmement pour que nous puissions remplir son ‘whereabout’ au niveau de l’agence mondiale antidopage, au cas où l’agence déciderait d’effectuer un contrôle antidopage. Nous n’avons pas eu ces détails», explique le secrétaire de la MAWPA.
Et d’ajouter : « Ce n’est qu’une fois à l’étranger qu’elle nous a dit où elle était. Au début, elle nous a dit qu’elle irait en Belgique. Au final, elle est partie en France. Si nous n’avions pas informé la HLSU que l’une de ses boursières n’est pas présente au centre d’entraînement et que nous ne savons pas si elle s’entraîne, nous aurions pu avoir des problèmes. Si, une fois son retour au pays, Emmanuella était retournée à l’entraînement, elle aurait perçu sa bourse pour le mois d’octobre. »
Pour sa part, la triple médaillée d’or des derniers Jeux des îles est détentrice d’une médaille d’or et deux d’argent aux derniers Championnats d’Afrique seniors d’haltérophilie se dit démotivée. « La fédération n’a pas cherché à savoir si j’avais un souci. Elle a simplement contacté la HLSU et je n’ai pas eu ma bourse. J’ai passé environ 15 ans de ma vie dans l’haltérophilie et voici le traitement que je reçois. Cette situation est décourageante, d’autant que je me suis toujours donnée corps et âme pour mon sport. Je compte informer le ministère de la Jeunesse et des Sports prochainement que j’ai mis un terme à ma carrière », explique-t-elle.