Convoqué par le Directeur technique national, Ivan Smiljanic, dans le cadre des Jeux des îles de l’océan Indien (19-28 juillet), Thierry Julie sort de sa retraite pour donner un coup de pouce à l’équipe nationale.
Ce n’est pas la première fois. Âgé de 38 ans, Thierry Julie, a annoncé à maintes reprises sa retrait pour ensuite revenir sur sa décision. Convoqué par le technicien serbe pour rejoindre la présélection, ce membre de la force policière effectue son retour sur le paquet.
Julie participera donc à ses cinquièmes Jeux des Iles. Il avait fait son baptême du feu dans ce rendez-vous indianocéanique en 2003 à Maurice. La sélection mauricienne de basket-ball avait terminé au pied du podium en s’inclinant lors du match pour la 3e place. Il a également disputé les Jeux de 2007 à Madagascar, 2011 aux Seychelles et 2015 à La Réunion.
L’ancien joueur du Real de Port-Louis n’est jamais monté sur le podium aux JIOI. L’équipe nationale de Maurice a raté les deux occasions qu’il avait notamment en 2003 et 2015 pour décrocher une médaille. Lors de la dernière édition sur le sol réunionnais, Thierry Julie et ses coéquipiers ont été battus par les Seychelles lors du match pour la 3e place.
Maintenant ou jamais. Les Jeux des Iles de 2019, sera l’occasion pour Julie de se racheter. Il compte bien relever le défi. « Je suis toujours en quête d’une médaille aux Jeux. J’espère que cette fois-ci sera la bonne. Mon objectif est d’aider la sélection à ramener une médaille », déclare Thierry Julie. Et de poursuivre : « Le travail du DTN nous est très bénéfique. Je suis en forme. L’entraînement se passe bien. Il nous faut avoir des matchs dans les jambes. Cela nous permettra de nous situer par rapport aux forces en présence ».
L’histoire d’amour entre le basket-ball et Thierry Julie a débuté alors qu’il n’avait que 13 ans. « J’ai emboîté le pas de mon frère qui était basketteur. J’ai ensuite rejoint le Centre de formation en 1994. Quatre ans plus tard, j’ai défendu le quadricolore aux Jeux de la Commission Jeunesse et Sportive de l’océan Indien aux Seychelles. J’ai évolué dans plusieurs clubs notamment au Real de Port-Louis avec qui j’ai remporté plusieurs titres de champion national, au Magic Quatre-Bornes, l’Union de Beau-Bassin et Trèfles Blackstar », relate-t-il.
« On répète les mêmes erreurs »
Ce dernier a également porté la casquette d’entraîneur notamment au sein du Centre régional de Quatre-Bornes, Silver Star, Trèfles Blackstar avec qui il a remporté le championnat de D2 et le Real de Port-Louis. Il a aussi été coach du Centre de formation de basket-ball.
Pour Thierry Julie, le basket-ball mauricien peut aspirer à de grande chose avec davantage de soutien. « Le sport roi qui est le football est toujours privilégié au détriment d’autres sports collectifs. Si les mêmes moyens étaient mis à notre disposition, on aurait apporté des résultats. Le dernier match de la sélection nationale de basket-ball remonte en 2015. Après les Jeux des Îles, il y a un eu passage à vide. On répète les mêmes erreurs », explique-t-il.
Dans la foulée, il devait souligner qu’il a un manque de frottement international. « Il nous faut nous frotter aux équipes de niveau supérieur pour pouvoir progresser. Le niveau du basket-ball local aurait été tout autre. »